PROMOTION OF A NEW MODEL OF HUMAN RIGHTS AND DUTIES

Human Rights-Geopolitics-Politics-Philosophy-History-Economics- Judaism & Antisemitism - תיקון העולם = World improvment

PROMOTION OF A NEW MODEL OF HUMAN RIGHTS AND DUTIES

page d'accueil

33940791 10156291158789361 7475027108490641408 n

WELCOME - BIENVENUE 

 

Présentation réactualisée - Updated presentation

   La démocratie est un vain mot si elle n'est pas au service des droits de l'Homme:Didier Bertin 

Democracy is useless if it does not support Human Rights: Didier Bertin 

 LES ARTICLES DU SITE ONT ETE LUS    PLUS DE  900 000   FOIS -  17 categories - 95 articles -juillet 2024

THE ARTICLES OF THE SITE WERE READ MORE THAN    900 000 TIMES17 sections -95 articles - JULY 2024

----------------------------------------------

PRESENTATION  DU SITE

A LA FIN DE CETTE PREMIERE PAGE

------------------------------------------------------------------

SITE PRESENTATION

AT THE END OF THIS FIRST PAGE 

--------------------------------------------------------------------- 

 

Histoire « athée » du peuple d’Israël

16 décembre 2024

Didier BERTIN

Le peuple d’Israël mérite comme les autres nations modernes, humanistes et démocratiques, une histoire objective, vérifiée et débarrassée de la pensée magique que constitue la croyance en dieu.
« La pensée magique est la croyance au surnaturel et en psychologie elle constitue un moyen d’échapper à l’angoisse de l’inconnu et au conflit intérieur ; ceci signifie que pour les adeptes de cette pensée il vaut mieux être dans l’erreur que dans l’incertitude. Depuis le XIXe siècle l’archéologie et les moyens sophistiqués de datation (dont le carbone 14) ont permis de faire la part des choses entre Histoire et Mythologie. La mythologie est au cœur de la bible et reflète l’état d’esprit des scribes qui l’on écrite à partir du Ve siècle et qui l’ont imaginée en dehors de considérations logiques etchronologiques afin de parvenir à leurs fins théologiques au prix de la réalité.

Leurs écrits visaient à convaincre les lecteurs de l’ordre du déroulement de faits et de la nécessité de facteurs magiques pour les expliquer. Le recours à un dieu pour expliquer les choses a été pratique et rassurant tout en évitant d’admettre que l’univers contient encore nombre d’aspects que le cerveau humain ne peut concevoir.

A l’inverse la découverte et l’acceptation de nos limites encouragent la recherche et le progrès alors que la pensée magique freine l’évolution de la civilisation. Notre référence clef est le livre « la bible dévoilée » du célèbre historien et archéologue israélien « Israel Finkelstein » (Institut d’archéologie de l’université de Tel Aviv) et de Neil Asher Silberman (spécialiste belge en archéologie) qui s’en tient aux faits archéologiques et historiques particulièrement significatifs à la lumière des progrès réalisés en matière de datation à partir du XXe siècle.

« Nous mentionnons de très nombreux extraits de ce livre dont nous recommandons la lecture ». Nous avons aussi pris en compte les réflexions de Sigmund Freud et de Karl Abraham sur la naissance d’une sorte de monothéisme en Egypte sous le règne du Pharaon Amenhotep IV, appelé Akhenaton qui vécut au XIVe siècle av. JC.

Akhenaton eut un bref règne dont les prêtres égyptiens ont tenté d’effacer la trace car leurs revenus n’étaient assurés que par la multitude des dieux rejetés par ce Pharaon. La tentative d’effacement de la mémoire de ce Pharaon aura permis de protéger ses écrits et ceux de son père Aménophis III à Tell Armana (400 tablettes en écrites en Akkadien cunéiforme et datées du VIX e siècle av. JC).

L’Egypte régnait sur un immense Empire de la Nubie et Lybie jusqu’à l’actuel Liban et le sud-ouest de l’actuelle Syrie incluant Canaan. Les Egyptiens correspondaient avec leurs vassaux, mais aussi avec des rois étrangers comme ceux des Hittites d’Anatolie et de Babylone. La découverte de ces archives date de 1887. Il ressort de celles-ci que l’Exode de la bible est logiquement imaginaire. A l’époque supposée de l’Exode l’écriture hébraïque n’existait pas et il aurait été difficile d’écrire le décalogue et le deutéronome (Dvarim). De plus fuir l’Egypte pour Canaan étroitement contrôlé par l’Egypte n’aurait pas eu de sens. Des traces de la présence de garnisons égyptiennes ont été retrouvé à Gaza, Bet Shean (au sud du lac de Tibériade) et à Jaffa. Sur une stèle découverte en 1896, le Pharaon Méreneptah indique qu’au XIIIe siècle le peuple d’Israel était établi à Canaan, qu’il était insignifiant et qu’il avait remporté sur eux une victoire sans difficulté.

La mythologie sur laquelle est en partie fondée la Bible ne compte pas toujours des personnages très positifs. Dieu a une personnalité très anthropomorphique ce qui est naturel dans la mesure où il est la création des hommes ; Il est notamment jaloux, vengeur et exterminateur.

Abraham offrit sa femme (et demi sœur) Sarah au Pharaon afin d’en tirer profit lorsque poussé par la famine, il se rendit en Egypte. Il tenta vainement de
recommencer la même chose avec Abimelek (Roi des Philistins). Les scribes l’ont fait naître à Ur parce que c’était une ville prestigieuse alors qu’il naquit certainement ailleurs. Il expulsa de chez lui son fils Ismaël et tenta de tuer son fils Isaac en prétextant que dieu le lui aurait demandé. Ceci en dit long sur l’état d’esprit des scribes qui écrivirent cette histoire.

Jacob obtint la bénédiction de son père due à l’ainé en se faisant passer pour son frère Esaü. Après cela les scribes imaginèrent que Jacob s’était battu tout une nuit contre Dieu ou son envoyé et fut blessé et depuis Jacob fut appelé Israël, c’est dire celui qui a lutté avec Dieu. Les enfants de Jacob engendrèrent les treize tribus d’Israël qui sont en fait douze parce que son fils joseph, « qui avait été vendu par ses frères à des caravaniers », fut à l’origine de « deux tribus » et que le rôle des descendants de Levi fut limité à la prêtrise. Le roi David, avec lequel le Messie devrait avoir un lien, fit tuer Ourie le Hittite pour lui voler sa femme Bathsheva. Salomon fils de David et de Bathsheva et constructeur du premier temple possédait un harem de sept cents épouses et de trois cents concubines païennes.

Le romantisme des prières d’Akhenaton rapportées par Karl Abraham révèle une sorte de monothéisme plus apaisé. De toutes façons le véritable monothéisme ne s’est véritablement imposée pour un temps chez les israélites qu’à l’époque de Josias roi de Judée de l’an 640 à 609 av. JC.

Le Tanakh (Bible hébraïque) a été écrit pour la plus grande partie à partir du Ve siècle, c’est-à-dire bien après les faits qu’ils relatent. L’orientation du Tanakh en ce qui concerne les royaumes d’Israel et de Judée révèle aussi un parti pris théologique.

Les récentes découvertes archéologiques conjuguées à une meilleure datation ont permis de reconstituer de nombreux faits historiques. Certaines situations considérées comme acceptables sont contraires à la morale judéenne déterminée par la suite. Ces écrits mentionnent une conception de la piété qui ne fut pas du tout appliquée avec constance dans les Royaumes d’Israel et de Judée.
Selon Albrecht Alt (historien allemand) il n’existe pas de traces d’invasion de Canaan par les israélites dont l’installation y aurait été pacifique et de longue date. Les Hébreux étaient des pasteurs nomades qui se sont progressivement sédentarisés en défrichant des forêts à Canaan pour en faire des terres cultivables. Leur activité d’élevage de chêvres et de moutons faciles à déplacer, leur permettait de se rendre de Canaan au delta du Nil pour y trouver des terres humides nécessaires au pâturage (transhumance). Les déplacements entre Canaan et l’Egypte étaient donc récurrents et ont peut-être inspiré aussi le thème de Bamidbar (Exode).

Selon George Mendenhall (historien américain) les hébreux n’étaient pas des étrangers à Canaan. Ils se sont d’abord concentrés sur les hautes terres inhabitées de Canaan pour ne pas être en conflits avec les agriculteurs sédentaires à l’époque du Bronze récent.

Nous utilisons le mot « israélites » comme traduction de l’hébreu « Bnei Israel », c’est-à-dire « les fils d’Israel » et leurs douze tribus. Les Judéens de de la tribu de Juda (incluant l’enclave de la tribu de Siméon) ont inspiré les scribes avant les multiples diasporas et lors la grande diaspora et se sont concentrés sur un aspect uniquement théologique d’Israël aboutissant au Judaïsme.
La généralisation de l’agriculture a fini par sédentariser les Israélites à Canaan. Deux premières vagues de sédentarisation des hébreux portant sur quarante mille habitants se sont produites à l’âge du Bronze comprenant une centaine de cités. 

Celles-ci furent suivies d’une autre vague sédentarisation sur deux cents autres sites dont les plus importants furent Hébron, Jérusalem, Béthel, Silo et Sichem (source : la Bible dévoilée). Une vague de sédentarisation additionnelle eut lieu vers 1 200 av. JC comprenant 45 000 individus répartis sur 250 sites découverts  partir de 1967.Cette croissance continua au VIIe siècle av. JC au cours duquel les Royaumes de Judée et d’Israël comprenaient cinq cents sites regroupant 160 000 personnes (chiffre très éloigné du chapitre biblique des nombres dans la Bible).
Les hautes terres de Canaan étaient favorables à la production de vin et d’huile d’olives exportée en partie en Egypte. L’expansion eut d’abord lieu vers le jourdain, puis vers la mer (Shefelah et plaine littorale). L’écoulement de la production agricole entraina l’accroissement des marchés et des relations avec les autres cananéens qui produisaient des céréales. Leur production céréalière devint insuffisante et les Israélites durent en produire aussi en réduisant leur activité pastorale. Les Israélites d’abord cananéens nomades devinrent des cananéens sédentaires. Le fait que les israélites soient des cananéens déconstruit une partie de la bible et explique l’absence de traces d’invasion.
Ce qui différencie les villages israélites des autres villages de Canaan, est l’absence d’os de porc, ce qui n’était pas le cas de ceux de philistins, des moabites et des ammonites. Les coutumes alimentaires furent un moyen de se différencier des autres ethnies avant l’apparition des préceptes religieux. Le rejet du porc est donc la continuation d’une tradition ethnique très ancienne et révélée par l’archéologie.

Pour les israélites la croyance en Yahvé parfois sous une forme surprenante a été tardive et progressive, les déités locales et étrangères ont longtemps gardé une place importante à ses côtés. Yahvé est la prononciation d’un tétragramme issu du verbe « être » en hébreu pour désigner Dieu qui n’a donc pas de nom que l’on ne pourrait évoquer en vain.

Le premier Roi d’Israel a été Saül, suivi de David puis de son fils Salomon. David conquit Jérusalem mais ne put construire le temple pour avoir fait tuer Ourie afin de lui prendre sa femme comme nous l’avons mentionné. Salomon fils de David et de Bethsabée construisit le temple de Jérusalem mais il eût sept cents épouses et trois cents concubines païennes comme nous l’avons mentionné et à la fin de son règne il se tourna vers l’idolâtrie.

Son fils Roboam leva de lourds impôts et obligea les dix tribus du Nord à faire des travaux pour lui, en prétextant que les tribus de Manassé, Benjamin, Zabulon, Asher, Nephtali et Dan avaient ajouté à leur croyance en Yahvé d’autres déités cananéennes dont Baal. Jéroboam de la tribu d’Ephraïm profita du mécontentement général parmi les dix tribus du Nord, pour provoquer une scission d’avec le Royaume de Judée (deux tribus). Le royaume d’Israel continua sous le règne de Jéroboam et la Judée continua à être un royaume avec Jérusalem pour capitale.

La Scission d’Israël en deux royaumes est donc le résultat de mesures discriminatoires et pesantes prises par Roboam, un roi tyrannique et arrogant et non pas celui de l’impiété d’Israël. Le royaume de Judée a en effet été mis en valeur par les scribes pour sa piété alors que comme en Israel des rois pieux ont succédé à des rois impies et le royaume de Juda
comme celui d’Israel n’ont pas toujours été les royaumes d’un seul Dieu.

Le Royaume d’Israel de 930 à 720 av. JC, est celui de dix des douze tribus d’Israel et a eu pour capitale Sichem puis Tirça puis enfin Samarie alors que la Judée de comprenait que Juda et Siméon.Les constructions monumentales dites salomoniques qui ont été trouvés à Megiddo ont été bâties bien après le règne de Salomon selon leur datation au carbone 14. Ceci remet en question les splendides constructions des règnes de David et Salomon qui auraient vécu dans de modestes bourgades.

Israel avait au contraire bénéficié de périodes de forts développements, et possédaient des richesses agricoles et un prestige que la Judée n’avait pas. Le royaume d’Israel au Nord avait une population dense où se répartissait des domaines agricoles grands, moyens et petits. La région de Judée au Sud était pauvre et fondée sur l’élevage. La population d’Israël dépassait très largement celle de Judée et Sichem était devenu le centre principal du Nord. Les tablettes de Tell Armana confirment l’existence de deux souverains l’un à Sichem et l’autre à Jérusalem. La terre de Judée était principalement constituée de terres rocheuses alors que celle d’Israël comprenait des vallées fertiles pouvant nourrir les habitants de la région.

Israël avait tous les atouts pour être un Etat peuplé et riche alors qu’au Xe et IXe siècle av. JC la Judée comptait un nombre limité de villages.
Neuf cent ans av. JC, Israel était un Etat pleinement constitué, réalisait de grandes constructions, bénéficiait d’une activité économique prospère et faisait des échanges commerciaux avec les régions voisines. Le territoire était gouverné par une administration dans des locaux élaborée bâtis en pierres appareillées (notamment à Megiddo, Jezréel et Samarie).

Au VIIe siècle le lien entre Israël et la Judée était constitué de légendes communes, d’une langue et un alphabet communs et de la vénération de Yahvé en même temps que d’autres déités.

Au cours du règne de Roboam en Judée, le pharaon Shéshonq Ier marcha sur Jérusalem, se fit livrer tous les trésors du temple, du Palais royal et dévasta 150 villages de Judée. La victoire de Shéshonq fut gravée sur une stèle à Megiddo (retrouvée récemment). Israël ne fut que peu touché et son essor économique, démographique et territorial continua.

Dans le royaume d’Israel la fin de la dynastie de Jéroboam fut précipitée pour laisser place à celle des Omrides. Achab (fils d’Omri) épousa Jézabel la fille du roi phénicien Itoobaal et prit ainsi une place sur la scène régionale. Il fit construire de magnifiques cités et organisa une puissante armée qui lui permit de s’étendre au Nord et dans l’actuelle Transjordanie et Samarie devint sa capitale. Le manque de piété d’Achab fit que les scribes de la Bible n’ont pas donné à Israël l’importance que ce royaume méritait pour se concentrer sur la pauvre mais supposée pieuse Judée et sa dynastie davidique. La bible créa un récit romanesque sur les déboires et les victoires d’Achab avec des anachronismes et des incohérences.

En 853 av. JC, le roi d’Israel Achab à la tête d’une coalition syro-phénicienne, obligea les assyriens à renoncer à leur désir de conquête et cette information est origine assyrienne. Les travaux entrepris par les Omrides en Israel peuvent être comparés à ceux d’Hérode le Grand, un millier d’années plus tard et encore une fois les archives assyriennes témoignent de l’importance du royaume d’Israel.
La stèle de Mesha découverte en 1868 porte une inscription de trente-quatre lignes du Roi moabite Mesha écrite en moabite (proche de l’hébreu) datée de 850 av. JC. Mesha fit état de sa révolte contre son suzerain le Roi d’Israel Achab (septième roi d’Israel) et nous apprend que le royaume d’Israel ne se limitait pas aux hautes terres de la région centrale mais
s’étendait bien au-delà à l’Est et au Sud. Mesha dit avoir repris à Israël des territoires moabites.

Pour des questions uniquement théologiques et non pas historiques la bible a passé sous silence la suprématie d’Israël sur le plan architectural en attribuant quelques fois à Salomon certaine réalisations. Les constructions de Megiddo, de Jezréel ou de Samarie datent d’un siècle après Salomon.

Les nouvelles datations ont réduit l’emprise des rois de Jérusalem à
quelques clans avec une population clairsemée en particulier après les destructions commises par le Pharaon Shéshonq Ier. Par opposition le royaume d’Israël était composé de terres fertiles par lesquelles passait le commerce régional.

La population d’Israël était de fait multiethnique c’est-à-dire que parmi les israélites vivaient aussi des populations vénérant diverses déités et s’élevait à 350 000 personnes. Israël devait être un des Etats les plus peuplé du Levant très loin devant le royaume de Judée et préfigurait d’une certaine façon l’Etat d’Israel d’aujourd’hui plus que la Judée.  Ces calculs sont basés
sur le nombre de sites d’habitat.

C’est au XXe siècle que l’archéologie a pris conscience de l’évolution complexe du Royaume d’Israel (cycle : succès-désastres-adaptations) et a commencé à se libérer des préjugés bibliques grâce aux nouveaux systèmes de datation. Celles-ci ont révélé plusieurs niveaux d’évolution dans des centres comme Megiddo, Yoqneam, Dor et Samarie et non pas un seul comme on le croyait précédemment.
L’Assyrie mit fin à la domination d’Aram-Damas et Israel devint son vassal. Le roi Joas (Yeho’ash ben Yeho’ahaz, Melekh Israel de la maison de Jéhu) qui régna de 806 à 791 av JC, récupéra les territoires cédés à Aram-Damas. L’extension d’Israel continua sous Jéroboam II, qui succéda à Joas et durant son règne de 41 ans (le plus long règne en Israel). Il repoussa les
frontières d’Israël à l’intérieur du royaume d’Aram-Damas. Ce fut un âge d’or en Israel qui marqua même la mémoire du royaume de Judée. Israel bénéficia de la croissance économique de l’Assyrie. Haçor fut reconstruite.
Au sud de Samarie, la production d’huile d’olives devint substantielle et fut exportée en Assyrie et en Egypte. Soixante-trois tessons de poteries servant au stockage du vin et de l’huile ont été retrouvés avec des inscriptions en hébreu.
Joas et Jéroboam II entreprirent des grands travaux de construction.

Le sceau royal de Jéroboam II a été retrouvé à Megiddo représentant un lion rugissant avec une inscription en hébreu. Gezer fut construite comme un avant-poste à la frontière entre le royaume de Judée et la Philistie.

En 1920 des chercheurs américains attribuèrent à Salamon la construction des écuries de Megiddo, puis le célèbre archéologue israélien le Dr Yadin les attribua à Achab et plus tard à Jéroboam II sur la base d’une datation plus précise.
L’aristocratie d’Israël vivait dans l’opulence sous le règne de Jéroboam II : 200 plaques d’ivoire aux motifs phénicien et égyptiens ont été retrouvées et devaient orner leurs palais et avec un goût cosmopolite. Nombre d’ostraca trouvés à Samarie étaient des bons de livraison de vin et d’huile d’olives en provenance des campagnes. Cette richesse et cet esprit cosmopolite et commerçant a dû déplaire aux théologiens judéens à l’instar des prophètes Amos et Osée qui critiquèrent ceux qui avaient des maisons en pierre de taille et buvaient du vin dans de larges coupes.

En 745 av. JC le roi assyrien, Téglath-Phalasar III décida d’exercer un pouvoir de suzeraineté renforcé sur ses vassaux dont le royaume d’Israël. En 737 av. JC un officier israélite fomenta un coup d’état pour tenter de libérer Israël de la vassalité avec l’aide de Damas, de L’Egypte et de la Philistie. Le roi assyrien Téglath-Phalasar III se lança alors dans une campagne d’annexion de ses états vassaux incluant Israël dont seule Samarie et sa région fut épargnée. Téglath-Phalasar III déporta environ 13 500 habitants d’Israël selon ses annales. Le roi Osée tenta encore une fois de se libérer avec l’aide des Egyptiens ce qui eut pour résultat la prise de Samarie par les assyriens. Une seconde déportation d’israélites eut lieu surordre du roi assyrien Sargon II. Les deux vagues de déportations s’élevèrent à 40 000 personnes soit le 5 e de la population d’Israel à l’ouest du Jourdain. De nombreux israélites d’Israel (environ 160 000 personne) ne furent pas déportés afin de maintenir la production agricole de la région et en particulier celle d’huile d’olives.

Les révoltes d’Israël et l’appétit à l’égard de ses ressources ont donc provoqué l’absorption du Royaume d’Israël par l’Assyrie. La Judée a échappé à l’appétit assyrien par un manque d’intérêt pour ce royaume pauvre et peu habité. Sargon II disait que « la Judée était très
loin » pour illustrer son manque d’intérêt.

La chute d’Israel fit de la Judée le seul Royaume israélite ; mais c’était un royaume théocratique et marginal qui tenta de réveiller une foi vacillante. L’annexion d’Israel par l’Assyrie permit à la Judée de se développer démographiquement et d’encourager le culte Yahvé autour du temple de Jérusalem. Le besoin de faire un Temple pour Dieu à l’instar des païens est paradoxal avec l’aspect infini, intangible et universel de Yahvé qui n’a pas besoin d’un lieu de prédilection pour régner ni pour recevoir des sacrifices.
Bien plus tard le culte de Yahvé donna naissance à d’autres religions qui accentuèrent l’aspect idolâtre du culte par souci de prosélytisme à l’égard des païens.

Pendant deux siècles les rois de la maison de David régnèrent sut la Judée. Onze rois davidiques auraient régné sur Jérusalem et la Judée du Xe au VIIIe siècles av. JC. La Bible fait une liste de bons et de mauvais rois attribuant un triste sort aux mauvais en raison de leur impiété. La Bible n’a pas pris en compte le contexte historique et l’appétit des autres empires
à l’origine de ce mauvais sort, ainsi que le fait que les rois pieux ne l’étaient pas de façon rigoureuse et constante. C’est pourquoi le parti pris biblique se heurte aux découvertes archéologiques et historiques. Pendant longtemps en Judée comme en Israël, la croyance en Yahvé allait de pair avec des pratiques cultuelles idolâtres.

A l’époque des rois davidiques de nombreux cultes étaient pratiqués en dehors de Jérusalem en Judée comme en Israël.   Les archéologues ont trouvé en Judée de nombreuses figurines similaires à celles des peuples voisins dont le culte visait à s’attirer les bienfaits des forces célestes. En dehors du temple de Jérusalem la croyance en Yahvé n’empêchait pas simultanément le culte d’autres déités. Des inscriptions trouvées à Kuntillet (Sinaï) et Shefelah en Judée font référence à la déesse « Ashérah » considérée comme l’épouse de Yahvé. Même à Jérusalem des autels étaient consacrés à Baal, Ashérah et autres déités comme Amon (Egypte), Kemosh (Moab), Asarté (déesse Sidonienne), Tammuz (Mésopotamie).

Après l’annexion d’Israel, la Judée connut une forte expansion démographique et géographique (fin du VIIIe siècle av. JC). La Judée comptait trois cents agglomérations et 120 000 habitants. Cette expansion était due à la coopération avec l’Assyrie qui dominait la Judée et au développement de la production de vin et d’huile d’olives soutenues par l’intensification du commerce arabe et probablement à l’arrivée d’Israélites d’Israël.

Une lutte religieuse eut pour résultat l’application de lois religieuses intransigeantes. Selon Baruch Halpern (historien bibliste) le monothéisme israélite naquit véritablement au VIIe siècle av. JC ainsi qu’une école de pensée proclamant que seul Yahvé devait être honoré sur le territoire d’Israel (territoires d’Israel et de Judée).

Selon la bible le roi de Judée Ezéchias aurait imposé le culte de Yahvé mais l’on ne trouve pas de traces le confirmant. Le roi Ezéchias voulut se libérer de la domination assyrienne et il s’y prépara en faisant des grands travaux de fortification notamment à Lakish et Jérusalem. A Jérusalem la trace d’un mur de fortification de sept mètres d’épaisseur a été retrouvée ; à la même période (VIIIe siècle av. JC) à Jérusalem un tunnel de 512 mètres destiné à faire dériver le Gihon vers l’intérieur de la ville jusqu’à un système de citernes destiné à l’approvisionnement en eau, a été découvert.

La Judée ne fut pas protégée par la foi d’Ezéchias car le roi Assyrien Sennachérib procéda à une intense destruction des agglomérations de Judée et en particulier Lakish dont la chute est illustrée sur un bas-relief assyrien dans le Palais de Sennachérib, conservé à Londres depuis sa découverte en 1930. En 1970 une campagne de fouilles fut organisée sur ce thème par l’université de Tel Aviv.

Le nombre d’habitats furent réduits au tiers de ce qu’ils représentaient à la fin du VIIIe siècle av. JC. Le territoire de la Judée fut réduit mais Jérusalem fut épargnée grâce au versement d’un lourd tribut à l’Assyrie.

Manassé succéda à Ezéchias et rétablit l’autorisation de cultes divers Baal, Ashérah déesse épouse de Yahvé… car les Judéens devaient penser que la seule croyance en Yahvé avait mené à la catastrophe. Manassé s’entendit bien avec Sennachérib puis avec son successeur Assurbanipal pendant son règne de cinquante-cinq ans.  La Judée connut une croissance
démographique et un afflux de réfugiés de la Shefelah qui avait été donnée aux Philistins par l’Assyrie. Du VIIIe au VIIe siècle av. JC la population fut multipliée par dix de Jéricho à Beersheva et le long de la mer morte. Pour Téglath-Phalasar III, Gaza était le point de point d’aboutissement des pistes de l’Arabie sur lesquelles les caravanes de chameaux transportaient l’encens et l’huile d’olives. Sous Manassé la Judée participait au commerce avec les Assyriens, les Phéniciens, les Philistins, les Arabes et les Edomites.

Josias régna sur la Judée de 639 à 609 av. JC. Au cours de son règne en 622 av. JC un document aurait prétendument été découvert dans le temple de Jérusalem qui aurait contenu le texte de Dvarim (deutéronome). Dvarim contient des principes de la loi qui auraient été conçus avant la prétendue entrée à Canaan à la suite de l’exode selon la Bible. Dvarim porte sur le respect du monothéisme, les traditions religieuses et les commémorations à respecter. Ce document a certainement été écrit en 622 sous l’impulsion de Josias qui voulut revenir à nouveau au strict respect du monothéisme.
Josias aurait fait détruire les idoles et leurs sanctuaires « dans le temple puis dans le reste de la Judée ». Toutefois on ne retrouve qu’un seul temple judéen en dehors de Jérusalem et le culte d’Ashérah continua ainsi que l’a montré la découverte de nombreuses de ses statuettes.

Les recherches archéologiques ont aussi permis de noter un développement de l’alphabétisation en Judée au cours du règne de Josias. Cette époque fut aussi celle de l’affaiblissement de l’Assyrie et de la renaissance de la puissance égyptienne qui reprit le contrôle d’une partie de son ancienne colonie qu’était Canaan à l’exclusion des terres de Judée et de l’ancien royaume d’Israel.
La Judée put reprendre le contrôle d’une partie des terres d’Israël, la Shefelah et aurait centralisé à partir de Jérusalem l’applications des lois selon les principes de Dvarim. Josias fut tué lors d’une bataille alors que les égyptiens montaient vers le nord pour lutter contre l’expansion babylonienne et reprirent le contrôle des terres de Judée et d’Israel. De nouveau les coutumes idolâtres dominèrent.

En 605 av. JC les babyloniens battirent les égyptiens et Nabuchodonosor devenu roi de Babylone reprit le contrôle de la Judée qui était à ce moment-là toujours fidèle aux égyptiens.

Nabuchodonosor remplaça le roi de Judée par Sédécias qui se rebella. Cette rébellion déclencha des pillages et des destructions menés par les babyloniens dans toute la Judée et à Jérusalem. L’aristocratie et le clergé avaient déjà été exilés lors de la nomination de Sédécias. Le dernier roi de Judée fut tué et le temple fut détruit.  Une partie supplémentaire de la population de Judée fut exilée à Babylone.

 Le pentateuque subit des modifications au cours du temps à la fois à Jérusalem et à Babylone par de nouveaux auteurs dont certains évoquèrent l’exil.
On nota un retour progressif des exilés de Babylone en Judée. Les Israélites se firent appelés Yehoud en araméen du nom de Yéhouda (de Juda et Judée) en hébreu.  Le Judaïsme naissant se concentra sur la bible et devint une religion.

Un notable israélite français avait demandé sous la révolution française que le terme Juif relatif à la tribu de Juda, soit remplacé par Israélite qui est liée aux douze tribus d’Israël c’est-à-dire en hébreu : « Bnei Israel ». Quelques années plus tard Napoléon Ier créa le Consistoire Israélite de France chargé de gérer les principes religieux de la communauté israélite et en 1860 fut créée l’importante Alliance Israélite Universelle. Dans quelques langues étrangères la référence est faite à l’hébreu pour désigner les Israélites par exemple εβραϊκός (ebraïcos) en grec, ce qui paraît moins clivant que la référence à la seule tribu de Juda.

A Jérusalem un différend avec les autorités babyloniennes amena des israélites à se réfugier en partie en Egypte. En 539 av. JC les Perses reprirent l’empire des babyloniens et Cyrus le vainqueur décida de restaurer la Judée et le Temple. Les exilés rentrèrent en plusieurs vagues en Judée. La construction du second temple fut terminée en 516 av. JC. L’intérêt des Perses en promouvant les cultes locaux, était de s’assurer de la loyauté de leurs vassaux en laissant une autonomie aux élites locales. Cyrus décida d’autoriser le retour des exilés de Babylone et d’Egypte. Le clergé continua à écrire et modifier le Tanakh afin que les judéens suivent des règles qui les distinguent des autres peuples et qu’ils s’attachent au temple en maintenant l’espoir d’une future ère messianique. Ainsi Bamidbar (Exode) a pu être inspiré par plusieurs exils et retours suivis de la construction de deux temples.

La Judée resta perse pendant deux siècles jusqu’à sa conquête par Alexandre le Grand en 322 av. JC, puis fut intégré dans les empires créés par les successeurs d’Alexandre le Grand que furent les Ptolémées d’Egypte et les Séleucides de Syrie.

L’empire Séleucide du nom d’un des généraux d’Alexandre le Grand s’étendait de la Syrie à la frontière de l’Inde. L’ensemble des Empires issus d’Alexandre le Grand et de ses généraux s’étendait de la Grèce à l’Inde y compris le moyen orient et l’Egypte et ont représenté le plus grand ensemble hellénistique comparable au futur à Empire romain. L’ensemble des régions sous influence hellénistique permirent une immense extension de la culture grecque.
De l’an 167 à 143 av. JC une dynastie Hasmonéenne fut établie en Judée qui s’opposa à l’hellénisation des israélites depuis la révolte des Makabim (Machabées). Ils reprirent Jérusalem et temple et représentaient un courant d’une grande ferveur religieuse par opposition aux israélites hellénisants. La Judée comprit alors la Samarie, le Golan, Beersheva et Gaza soit une région plus grande que la Judée davidique.

La conquête de la Judée par le général romain Pompée en l’an 66 av. JC mit fin à son indépendance. Après avoir pris la Syrie, Pompée se vit obligé d’arbitrer une bataille de succession en Judée entre deux princes Hasmonéens.

Pompée favorisa le prince Hyrcan II et exila son concurrent Aristobule II. En l’an 40 av. JC, Hyrcan II perdit son titre de roi de Judée qui devint un protectorat romain. Après deux révoltes du fils d’Aristobule II, le Sénat romain nomma en tant que roi de Judée, « Hérode Ier le Grand de la dynastie des Hasmonéen ».
En l’an 40 av. JC. Hérode le Grand, « modifia le temple en lui donnant un aspect monumental » qui semble correspondre au mur (mur de l’ouest) restant aujourd’hui.

A la mort d’Hérode le Grand en l’an 4 av. JC, la Judée fut divisée par les romains entre ses trois fils qui perdirent le titre de roi : Hérode Archélaos gouverna une Judée restreinte en tant qu’ethnarque, Hérode Antipas gouverna la Galilée et la région de Galaad en tant que
tétrarque, et Hérode Philippe II gouverna la Transjordanie en tant aussi que tétrarque.

Des israélites de Judée et de Samarie se plaignirent de la tyrannie d’Hérode Antipas, à la suite de quoi il fut exilé en Gaule. La Judée devint finalement une province romaine dirigée par un Préfet résidant à Césarée et se rendant à Jérusalem pour les cérémonies officielles.

Les israélites avaient déjà commencé à se disperser dans le monde gréco-romain en se rattachant à la bible hébraïque pour définir leur identité commune.
En l’an 66 eut lieu la première révolte judéenne contre les romains. Les descendants d’Hérode cherchèrent un compromis qui fut rejeté par le grand prêtre de Jérusalem. Ainsi la révolte se transforma en guerre d’indépendance et les romains furent battus à deux reprises. En l’an 67 Flavius Vespasien (Général romain qui devint empereur) fut chargé de reprendre la Judée. Vespasien commença par reprendre le contrôle du nord de la Judée alors que les Zélotes s’emparèrent de Jérusalem et nommèrent un grand prêtre. Les zélotes tuèrent les élites et les familles sacerdotales.

Vespasien se dirigea vers le sud et s’arrêta aux portes de Jérusalem à la nouvelle de la mort de Néron. Vespasien fut élu empereur Romain par le Sénat. Sa nomination s’appuya sur ses succès militaires en Bretagne et en Judée. Son fils Titus prit la suite des opérations. En l’an 70, Titus s’empara de Jérusalem et détruisit le second temple.  En l’an 73 le nouveau
gouverneur romain de Jérusalem réduisit la dernière poche de résistance à Masada.

Malgré cette forte domination romaine une deuxième révolte judéenne eut lieu contre les romains de 132 à 135, menée par Bar Kokhba qui projetait de rendre son indépendance à la Judée et de faire rebâtir un troisième temple. Les Romains avaient changé le nom de Jérusalem en Aelia Capitolina où un temple dédié à Jupiter fut construit, de plus ils avaient fait interdire la circoncision à tous les peuples. Ces mesures engendrèrent notamment cette
deuxième guerre Judéo-romaine. La stratégie de Bar Kokhba fut efficace, mais les romains envoyèrent huit légions qui pratiquèrent la politique de la terre brûlée. En l’an 135, la révolte se termina par le massacre de ceux qui y avaient participé. En 2023, des épaies romaines ont été retrouvées à Ein Guedi qui dataient de cette deuxième guerre. Des milliers de villages furent détruits par les romains et de nombreux judéens furent tués. Aelia Capitolina (Jérusalem) et sa région s’étendant de la Samarie jusqu’à la mer morte et Hébron (Chôra romaine) furent interdites aux Judéens. La population de Jérusalem fut remplacée par des vétérans romains, des grecs et des syriens. Après l’an 135 le centre religieux judéen se déplaça en Galilée et en particulier à Tsfat (Safed).
Il est à noter que le nom de Palestine qui signifie terre des Philistins, fut donné à la Judée à titre « punitif » par l’empereur Romain Hadrien en raison de la révolte de Bar Kokhba en l’an 135. La raison fut que les Philistins étaient les pires ennemis des Judéens. Ce nom anachronique et insultant devrait aujourd’hui enfin être changé par la communauté internationale qui en connaît l’origine. Les arabes continuent à employer le mot Philistin (traduction arabe de Palestinien). Pourtant dans la tradition Juive et chrétienne, le mot de
philistin reste péjoratif et assimilé à barbare.

Les Philistins sont des peuples d’origine égéenne, anatolienne et chypriotes parlant une langue indoeuropéenne et n’ont donc aucun lien avec les arabes et plus généralement avec les peuples sémitiques. Selon Hadrien la Palestine devait d’abord correspondre à une Judée étendue et à la rigueur le nom de Canaan aurait été plus proche de la réalité que la petite Philistie. Depuis 1948 le nom a changé en « Israël » pour la plus grande partie.

La majeure partie des judéens s’exilèrent et renforcèrent puis formèrent la diaspora qui avait déjà commencé progressivement depuis les tentatives d’hellénisation. Parallèlement l’expansion du mouvement judéen de Jésus initialement marqués selon les témoignages des apôtres par la bienveillance et la tolérance, est devenu à l’initiative de multiples conciles de l’Eglise une religion malveillante et intolérante à l’égard de sa religion d’origine. Ces conciles favorisèrent le développement d’aspects idolâtre et polythéiste comme la trinité et le Marisme et finalement la Judéophobie sans s’encombrer de règles contraignantes qui pourraient défavoriser le prosélytisme.

La religion juive interdit de se mêler aux autres par le mariage, ni de faire du prosélytisme et prône donc un isolement identitaire. De plus le Shéol qui ressemble à l’Hadès grec, est un lieu où les âmes tombe dans l’oubli et qui ne donne pas beaucoup d’espoirs sur le devenir après la mort. Le christianisme et l’islam ont créé à la place des Paradis beaucoup plus attrayants pour le prosélytisme. Cette volonté d’isolement conjuguée à celle des gentils d’isoler les israélites par judéophobie d’abord à cause du très paradoxal péché de déicide car si l’on peut tuer dieu, c’est qu’il n’est pas dieu, permit au Judaïsme isolé de perdurer jusqu’à nos jours. Par ailleurs le seul intérêt qu’un homme soit aussi dieu et d’impliquer que tous les hommes sont des dieux aboutissant ainsi à une sorte d’Humanisme universel.

Le mouvement judéophobique initié par le christianisme a marqué l’histoire israélite jusqu’à nos jours et est à présent renforcé par celui de l’Islam en particulier depuis l’indépendance du nouvel Etat d’Israël.

A partir du XIXe siècle le mouvement judéophobique a été illustré par des séries de massacres (Pogroms) et au XXe siècle la Judéophobie est devenue un racisme pseudoscientifique d’origine française et allemande engendrant en Allemagne une volonté entreprise d’extermination totale face à l’indifférence des autres peuples. Au XXe siècle mouvement de retour en Israël s’est renforcé mais fut en partie laïque ou athée en raison à la fois de l’évolution intellectuelle et surtout en raison de l’absence constatée du Dieu magique et vénéré alors que les israélites devaient être éliminés de la planète.

Depuis 1948 Israël se veut être une nation moderne et démocratique. Toutefois les adeptes de la domination théologique et magique sont représentés à la Knesset (Parlement) de façon croissante et sont un obstacle à l’humanisme indispensable au bon fonctionnement de la démocratie. Ceci s’explique d’abord parce que la loi permet que la religion sorte de la sphère privée pour s’introduire dans la vie politique. De plus les « H’aredim » (religieux fervents) sont partisans de familles très nombreuses qui déséquilibrent la démographique et l’aspect initial d’Israël désiré par ses fondateurs.

 Les « H’aredim » ne participent que faiblement à la nécessaire croissance économique du pays ainsi qu’à la défense nationale et sont souvent un fardeau pour la nation et son libre fonctionnement. La pieuse Jérusalem et la libre Tel Aviv illustrent encore une fois l’opposition d’antan entre les Royaumes d’Israël et de Judée.

D’immenses progrès ont été réalisés et aident l’être humain à voir plus loin et par suite à mieux comprendre mieux l’étendue de ses limites. Ceci doit nous guider vers l’humilité sans avoir recours à la pensée magique pour se voiler la face en ayant foi envers une déité quelconque. Les fils d’Israel ont pu comprendre que face aux drames qu’ils ont vécus dont le pire a été la Shoah, le recours à une déité était vain. 

Au XXe siècle il en aura été de même avec les tentatives d’extermination des arméniens, des cambodgiens et des Tutsis.
Dans un Etat théocratique l’être humain est un citoyen de second rang après Dieu et cela n’est pas conforme avec la démocratie moderne qui n’a de sens que si elle est d’abord humaniste.

Le christianisme disparait progressivement et le Judaïsme moderne pourrait suivre la même voie s’il ne s’adapte pas.

La moitié de la population Juive vit en Amérique du Nord avec généralement une tradition flexible et ouverte envers les autres sans renoncer à son identité même en cas de mariage mixte. Si Israël persiste en imposant une rigide orthodoxie religieuse cela pourrait aboutir à un éloignement avec la diaspora juive encore une fois comme entre les Royaumes de Judée et d’Israël.

 

ALGERIE 1830-2023

Didier Bertin – 20 septembre 2023

Publié aussi dans "The Times of Israel"

 

Les reproches obsessionnels de l’Algérie envers la France pour justifier ses échecs depuis 1962 et la Marche des juifs d’Algérie vers l’Occident

L’Algérie est le seul pays à inclure dans son hymne national (Qassaman) insulte et menace contre un autre pays : La France. « Ô France ! Voici venu le jour où il te faut rendre des comptes. Prépare-toi !»

L’action de la France en Algérie initialement justifiée en 1830 a permis à l’Algérie de faire des progrès inespérés et surtout de créer la nation algérienne. Celle-ci n’existait pas sous la domination ottomane et la population indigène était alors infime et composée de tribus disparates et multiethniques.  

La France a commis des erreurs à partir de 1881 à l’égard de la population indigène en très forte progression démographique, avec toutefois beaucoup moins d’immoralité que d’autres puissances coloniales comme la Turquie, la Grande Bretagne ou les Pays Bas dont le principal but était le pillage économique de leurs colonies.

Le Bilan de la France en Algérie doit comprendre les bienfaits comme les erreurs mais ne justifie les propos insultants contre la France inclus dans l’hymne national algérien. Cette insulte ne peut qu’encourager le refus d’intégration en France de nombreux musulmans français d’origine algérienne et attise même chez certains d’entre eux la haine de la France.

Un hymne national doit être un appel à l’union d’un peuple et non pas à la haine d’un autre. L’Hymne de la France ne demande pas à l’Algérie de rendre des comptes pour avoir fait régner la terreur sur les côtes françaises et en méditerranée pendant trois siècles en vivant des profits de la course, des pillages, du rançonnage, des enlèvements et de l’esclavage sous la protection des turcs à Alger.

La communauté juive d’Algérie ne peut oublier sa libération de la dhimmitude musulmane grâce à la France puis son accession à la « Citoyenneté française » en 1870 largement désirée en acceptant la prédominance des lois françaises sur les lois religieuses.  

Ainsi la France a permis aux Juifs d’Algérie de continuer leur marche vers l’occident et ceci est le titre de la thèse de Doctorat d’André Chouraqui, français d’Algérie, israélien devenu vice maire de Jérusalem et décédé en 2007.

L’accession à la citoyenneté française était possible à titre individuel pour tous les indigènes dès 1865, mais le renoncement à la prédominance des lois religieuses aura été un blocage pour la plupart des musulmans. Les Juifs ont préféré une action collective et ont accepté la prédominance des lois françaises. En 1870 le décret Crémieux a harmonisé le statut de citoyens français de tous les juifs vivant sur le sol français (métropole et outre-mer). Ce décret n’aura finalement été qu’une application collective de la loi.

Le régime vieillissant algérien s’accroche à la fois au pouvoir et au passé pour justifier ses échecs en n’offrant aucun avenir prometteur à sa très jeune population dont l’âge médian est 28.9 ans. Ainsi 40% de la population préfère s’abstenir de voter car aucun espoir de changement ne paraît possible avec les quelques candidats imposés par le régime en place.

Depuis son indépendance la gestion de l’Algérie est chaotique et a engendré une guerre civile de 1991 à 2002 contre les islamistes qui a fait près de 150 000 morts soit la moitié du nombre des victimes de la guerre d’Algérie de 1954 à 1962. La répression du mouvement de protestation « Hirak » contre Bouteflika et le régime dominant a abouti à l’élection du candidat du régime en place (FLN) Abdelmadjid Tebboune avec seulement 20% des inscrits. L’Armée avait fixé la date de l’élection présidentielle et désigné les candidats en 2019.

Récemment l’Algérie a même accentué sa haine envers la France en se rapprochant de la Russie et le président Tebboune a qualifié « Poutine » de grand humaniste malgré ses actions meurtrières en Géorgie, Tchétchénie, Transnistrie, Syrie, et Ukraine.  Les efforts de la France pour se rapprocher de l’Algérie aux dépens de ses relations avec le Maroc sont regrettables et pourtant les démocraties reconnaissent en général la légitimité des demandes territoriales marocaines.

L’opinion sur l’action de la France en Algérie devrait être fondée sur (1) les causes de l’intervention de la France, en Algérie, (2) la répartition effective des terres disponibles, (3) les options offertes aux algériens, (4) les progrès sanitaires et (5) bien sûr aussi les restrictions iniques imposées aux musulmans algériens à partir de 1881.

PERIODE 1830-1881- PROGRES -NATIONALITE – CITOYENNETE ET CROISSANCE DEMOGRAPHIQUE

1-Cas particulier de la ville d’Oran : De 1505 à 1790 la ville d’Oran avait été espagnole et ne devint ottomane que de 1790 (en raison d’un séisme qui découragea les espagnols) à 1830 lorsqu’elle devint française.  En l’absence des espagnols les turcs avait préféré établir la capitale de l’Oranie à Tlemcen. Oran fut la ville la plus européenne d’Algérie.

2-Algérie : L’arrêt des pillages côtiers, des navires, des enlèvements, du rançonnage, de l’esclavage et de la dhimmitude en Algérie

L’Algérie ottomane avait réduit en esclavage des européens et des africains et imposé la dhimmitude aux juifs. Selon l’ouvrage de Fathia Loualich deux millions d’esclaves noirs étaient transportés d’Afrique au Maghreb par siècle.

Mettre un terme à l’arrêt de la course et à la traite des esclaves européens et africains était déjà une mission hautement civilisatrice. De plus, du fait de l’acte de capitulation du Dey d’Alger en 1830 les juifs n’étaient plus inférieurs aux musulmans (dhimmitude).

3-Nationalité et citoyenneté française :

La loi sur la nationalité puis la citoyenneté française offerte à l’ensemble des indigènes d’Algérie

Napoléon III promulgua le 14 juillet 1865 (5 ans avant le décret Crémieux) un sénatus-consulte selon lequel : « Les indigènes algériens sont des sujets Français », mais régis par les « lois leurs religions ». Cela conféra aux Algériens, musulmans ou juifs, des droits civils (accès aux fonctions administratives et aux grades militaires) et politiques (droit de vote et éligibilité aux élections locales en territoire civil).

Ce Sénatus-consulte permettait à titre individuel à tous les indigènes d’Algérie d’acquérir la citoyenneté française sous réserve d’accepter la prédominance des lois françaises sur les lois religieuses, c’est à dire l’abandon de la sharia, des répudiations et de polygamie pour les musulmans.

Les juifs ont fait une demande collective de citoyenneté qui a abouti au décret Crémieux en 1870 ; ils aspiraient profondément à faire partie de la communauté française en faisant passer au second plan la législation rabbinique. De plus il fallait uniformiser le statut des juifs de citoyens français sur le sol français de métropole et d’outre-mer et cela malgré la judéophobie de certains musulmans et français d’Algérie. 

Il faut noter que ce décret a aussi attiré une communauté juive polyglotte (espagnol, français, arabe) « particulièrement dynamique » des Presidios espagnols et du Maroc. La communauté juive a largement participé au développement économique de l’Algérie puis de la France après 1962 et s’est engagé aux côtés de la France dans tous ses combats : guerre du Maroc, et conflits mondiaux.

L’accession à la citoyenneté française des indigènes musulmans était difficile en raison de à leur refus d’abandonner la prédominances des règles de l’islam comme c’est encore le cas en 2023 de la part de nombreux français d’origine algérienne qui font oublier l’intégration exemplaire d’autres citoyens musulmans d’origine algérienne.

Malgré ses prétendues revendications révolutionnaires, le FLN a fait de l’Islam la religion d’Etat de l’Algérie et punit lourdement le prosélytisme. 99% des algériens se revendiquent de l’Islam.  « Le prosélytisme entraine une peine de prison de deux à cinq ans et une amende pouvant aller jusqu’à l’équivalent de 70 000 euros (2015) ».

L'État algérien est classé en 2021 par « The Economist intelligence Unit » -comme la 113e dictature la plus autoritaire sur 167 pays analysés.

4-L’action sociale et civilisatrices des Bureaux arabes militaires jusqu’en 1871

Les Bureaux militaires arabes des français dans lesquels les officiers parlaient et lisaient l’arabe, dirigeaient l’Algérie jusqu’en 1871 et se sont « notamment » occupés de libérer les esclaves ou d’améliorer leur sort lorsqu’ils ne connaissaient plus eux-mêmes la région d’Afrique d’où ils avaient été enlevés ; ces bureaux ont constitué un pont indispensable entre les français et les arabes jusqu’à 1871. Ils étaient chargés d’appliquer « la politique favorable aux indigènes de Napoléon III ».  L’action des bureaux arabes est très bien illustrée par le livre du commandant Bissuel sur le Sahara publié en 1891. Le commandant Bissuel du 1er régiment de zouaves était chef de bureau arabe et son livre fait honneur à la littérature et à la poésie touarègues. Le commandant Bissuel parlait l’arabe, le berbère et lisait l’écriture Tifinagh.

5-Progrès médical et croissance inouïe de la population algérienne de 1830 à 1961

La population musulmane était en 1830 de l’ordre de 2 millions d’habitants répartie sur une surface « hors Sahara » de 381 000 km2 soit une densité de 5 habitants seulement par km2. Vers 1900 la population européenne s’élevait à 553 000 habitants approximativement et la population musulmane à 3 600 000 habitants.

De 1840 à 1901 la population algérienne s’est accrue de 2.3 millions à 3.6 millions soit +56% et au cours de la même période la population de France métropolitaine est passé de de 33.6 millions à 40.7 millions d’habitants soit +21%.

Le progrès de la médecine française a probablement permis le fort accroissement de la population algérienne de 1901 à 1961 qui passa de « 3.6 millions à 9.0 millions d’habitants » soit +150%, alors que la population « métropolitaine » a pratiquement stagné sur la même période en passant de 40.7 millions à 45.9 millions soit+12.8%.

6-La distribution des terres ottomanes et la vente de terres par les indigènes aux européens

Il est utile de rappeler les termes du sénatus-consulte du 22 avril 1863 de Napoléon III : « La France reconnaît aux tribus arabes la propriété des territoires dont elles ont la jouissance permanente et traditionnelle… ». Pour garantir ce droit il avait été ordonné de faire un recensement général. Ce recensement n’allant pas assez vite Napoléon III fit une seconde visite en Algérie en 1865 pour l’accélérer et celui-ci fut terminé en 1872.  Il n’y a plus eu de distribution gratuite de terres après ce recensement. Les terres distribuées aux européens ont été celles appartenant à l’empire ottoman et non pas celles des tribus indigènes.

Le 5 mai 1865 Napoléon III déclara aux musulmans d’Algérie : « J'ai irrévocablement assuré dans vos mains la propriété des terres que vous occupez… J'ai honoré vos chefs, respecté votre religion, je veux augmenter votre bien-être, vous faire participer de plus en plus à l'administration de votre pays… ».

Toutefois en 1873 une nouvelle loi permit aux européens d’acheter des terres aux indigènes contre l’esprit du Sénatus -consulte qui prévoyait une « incommutabilité » et cela a marqué un net recul de l’activité agricoles indigène.

De 1872 à 1892 les terres cultivées par les indigènes ont baissé de 20% dans le constantinois, de 30% dans la l’Algérois et de 40% en Oranie (c’est-à-dire dans les trois départements administratifs français de l’Algérie). Le recul des terres indigènes fut « approximativement » de 30% et a entraîné à long terme un mécontentement des musulmans bien que cette baisse de terres cultivées fût l’objet de ventes de gré à gré ».

PERIODE 1881 -1962 – CODE DE L’INDIGENAT – L’IMPOSSIBLE COHABITATION- RACINE DE L’INDEPENDANCE

1- L’inacceptable code de l’indigénat de 1881 a fait des musulmans des sujets inférieurs aux autres et privés de la liberté de se déplacer

La chute du second empire en 1870 sonna la fin des bureaux militaires arabes saluée par les européens qui trouvaient les militaires trop favorables aux indigènes. Les musulmans passèrent sous le contrôle des autorités civiles hostiles aux musulmans et qui les cantonnèrent dans le strict statut de l’indigénat.

A partir de 1881 on établit en Algérie le code de l’indigénat pour l’appliquer ensuite aux autres colonies. Jusqu’en 1881 la France avait rempli son rôle civilisateur reconnu par Victor Hugo et Jules Ferry, « mais les choses changèrent à cette date ».

Le code de l’indigénat incluait 27 conditions dont la non-application pouvait entrainer des peines de prisons et des amendes convertibles en travaux forcés. Parmi ces conditions on peut noter le retard ou l’omission des déclarations de naissances et de décès, les actes irrespectueux selon l’opinion de l’administrateur colonial ou du juge de paix, le départ d’une commune sans autorisation de voyager, la participation à des réunions religieuses non autorisées, la plainte dite mensongère.

Ce code était inacceptable pour tout individu et établit une sorte de dhimmitude à l’égard des musulmans comme ils l’avaient fait à l’égard des juifs. De plus les musulmans étaient largement sous-représentés dans les institutions locales où les français pourtant très minoritaires exerçaient un pouvoir sans partage.

2-La sous-représentation des musulmans dans les institutions algériennes au cours de la période française

Les lois de 1898 et 1900 avaient doté l’Algérie d'une personnalité civile, d'un budget spécial et d'une assemblée élue. Cette assemblée, composée de trois collèges (colons, contribuables urbains et indigènes), donnait la prépondérance aux français qui disposaient de 48 sièges contre 21 pour les musulmans (soit 30% seulement pour les musulmans). Un gouverneur général, dépendant du ministère français de l'Intérieur détenait tous les pouvoirs.

Finalement la loi de 1947 sur le statut de l’Algérie maintint le statut de l’Algérie de 1900 et ouvrit la voie à la guerre d’indépendance.

En 1960, la population musulmane avait atteint 9 millions d’habitants alors que celle des Français étaient de l’ordre de 1.2 millions, soit approximativement 12% de la population totale d’Algérie. La croissance démographique des musulmans ne fit que souligner leur insuffisante représentation dans les institutions. Tous ces éléments rendirent l’indépendance l’Algérie incontournable en 1962.

Situation après l’indépendance

De 1962 à 2022 la population d’Algérie est passée de 9 millions à 46 millions d’habitants et « pourrait » atteindre à ce rythme un nombre similaire à celui de toute la population française vieillissante en 2040.

Une démocratisation avait été tentée en 1979 en Algérie qui a mené à l’arrivée en tête des élections (47% des voix) du Front Islamiste du Salut. Ce processus islamiste a été arrêté par l’armée et par le président Bouteflika au cours de ses 4 mandats de 5 ans malgré ses graves problèmes de santé lors de son quatrième mandat. L’idée d’un cinquième mandat de Bouteflika a mené aux manifestations hebdomadaires de protestation « Hirak » qui furent affaiblies par la répression militaire et par l’apparition de la Covid. Finalement Abdelmadjid Tebboune s’est imposé en 2019 avec seulement 20% des inscrits. L’abstention a été de 40% pour protester contre le fait que l’armée ait à la fois fixé la date des élections et n’ait autorisé que des candidats du régime en place.  

L’Algérie est en fait passée du statut de colonie ottomane à celui de territoire français puis en 1962 à celui d’Etat indépendant dictatorial parmi les plus durs du monde. Il est à noter que le président algérien Tebboune a signé un accord de partenariat approfondi avec le dictateur Poutine le 15 juin 2023 et lui a dit voir en lui un grand humaniste.

La colonisation française a apporté un certain nombre d’atouts à l’Algérie mais le code de l’indigénat et la sous-représentation flagrante des musulmans dans les institutions françaises d’Algérie amplifiée par une croissance démographique inouïe de la population musulmane ne pouvait mener qu’à la décolonisation comme ce fut le cas de la plupart des colonies dans le monde au cours du XXe siècle. Seul subsiste l’Empire colonial russe aujourd’hui, dont beaucoup d’Oblasts et de Républiques étrangers au monde russe ou désireux de choisir la démocratie, doivent pouvoir accéder là l’indépendance.

 

ALGERIA 1830-2023

Didier Bertin – September 20, 2023

Algeria's obsessive reproaches towards France to justify its failures since 1962 and the March of Algerian Jews towards the West

Algeria is the only country to include in its national anthem (Qassaman) insult and threat against another country: France. “O France! The day has come when you must be held accountable. Get ready!"

France's action in Algeria, which was initially justified in 1830, allowed Algeria to make unexpected progress and above all to create the Algerian nation. This did not exist under Ottoman domination and the indigenous population was then tiny and composed of disparate and multi-ethnic tribes.

France made mistakes from 1881 onwards with regard to the indigenous population, which was experiencing very strong demographic growth, although with much less immorality than other colonial powers such as Turkey, Great Britain or the Netherlands, whose main goal was the economic plunder of their colonies.

The assessment of France in Algeria must include the benefits as well as the errors but does not justify the insulting remarks against France included in the Algerian national anthem. This insult can only encourage the refusal of integration into France by many French Muslims of Algerian origin and having left Algeria and even fuels hatred of France among some of them.

A national anthem must be a call for the union of a people and not for the hatred of another. The Anthem of France does not call Algeria to account for having terrorized the population on the French coasts and in the Mediterranean for three centuries while living on the profits of piracy, pillaging, ransoming, kidnappings and of slavery under the protection of the dominating Turks in Algiers.

The Jewish community of Algeria cannot forget its liberation from Muslim dhimmitude thanks to France then its accession to the widely desired “French Citizenship” in 1870 by accepting the predominance of French laws over religious laws.

France allowed the Jews of Algeria to continue their march towards the West as this is the title of the doctoral thesis of André Chouraqui, French from Algeria and Israeli who became vice mayor of Jerusalem and died in 2007.

Accession to French citizenship was possible on an individual basis for all natives from 1865, but the renunciation of the predominance of religious laws was a blockage for most Muslims. Jews preferred a collective accession to French Citizenship and accepted the predominance of French laws on religious laws. In 1870 the Crémieux decree harmonized the status of all Jews living on French soil (mainland and overseas) as Jewish citizens. This decree was ultimately nothing more than a collective application of the law.

The current aging Algerian regime clings to both power and the past to justify its failures by not offering promising future to its very young population whose median age is 28.9 years. Thus 40% of the population prefers to abstain from voting because no hope of change seems possible with the few candidates imposed by this regime.

Since its independence, the management of Algeria has been chaotic and led to a civil war from 1991 to 2002 against the Islamists which left nearly 150,000 dead, or half the number of victims of the independence Algerian war from 1954 to 1962. The repression of the “Hirak” weekly protest movement against Bouteflika and the dominant regime resulted in the election of the candidate of the current regime (FLN) Abdelmadjid Tebboune with only 20% of registered electors. The Army had set the date for the presidential election and nominated the candidates in 2019.

Recently Algeria even increased its hatred towards France by moving closer to Russia and President Tebboune described “Putin” as a great humanist despite his murderous actions in Georgia, Chechnya, Transnistria, Syria, and Ukraine. France's efforts to move closer to Algeria at the expense of its relations with Morocco are regrettable and yet democracies generally recognize the legitimacy of Moroccan territorial demands.

The opinion on France's action in Algeria should be based on (1) the causes of France's intervention in Algeria, (2) the effective distribution of available land, (3) the options offered to Algerians, (4) health progress and (5) of course also the unfair restrictions imposed on Algerian Muslims from 1881.

PERIOD 1830-1881- PROGRESS - NATIONALITY – CITIZENSHIP AND DEMOGRAPHIC GROWTH

1-Special case of the city of Oran: From 1505 to 1790 the city of Oran was Spanish and only became Ottoman from 1790 (due to an earthquake which discouraged the Spanish) to 1830 when it became French. After the departure of Spanish population, the Turks preferred to establish the capital of the region of Oran in the small city of Tlemcen. Oran was the most European city in Algeria till independence in 1962.

2-Algeria: The end of coastal plundering, ships, kidnappings, ransoming, slavery and dhimmitude in Algeria

The Ottoman Algeria had enslaved Europeans and Africans and imposed dhimmitude on the Jews. According to the work of Fathia Loualich, two million black slaves were transported from Africa to Maghreb per century.

Putting an end to piracy and the European and African enslavement was already a highly civilizing action. Furthermore, due to the act of capitulation of the Dey of Algiers in 1830, the Jews were no longer inferior to the Muslims (dhimmitude).

3-French nationality and French citizenship:

Access to French nationality and/or French citizenship (two different conceptions) were offered to all natives of Algeria from 1865:

Napoleon III promulgated on July 14, 1865 (5 years before the Crémieux decree) a senatus-consulte according to which: “The Algerian natives are French subjects”, but governed by the “laws of their religions”. This conferred on Algerians, Muslims or Jews, civil rights (access to administrative functions and military ranks) and political rights (right to vote and eligibility for local elections in civilian territory).

This Senatus-consulte allowed on an individual basis all natives of Algeria to acquire “French citizenship” subject to accepting the predominance of French laws over religious laws, that is to say the abandonment of sharia, repudiations and polygamy for Muslims.

The Jews made a collective request for citizenship which resulted in the Crémieux decree in 1870; they deeply aspired to be part of the French community and accepted the predominance of French laws on the religious laws. In addition, it was necessary to standardize the status of Jews as French citizens on French soil of mainland France and overseas, despite the Judeophobic reluctance of certain Muslims and French people living in Algeria.

It should be noted that this decree also attracted a “particularly dynamic” polyglot Jewish community: Spanish, French and Arabic from the Spanish Presidios and Morocco. The Jewish community largely participated in the economic development in Algeria and then in France after 1962 and was involved alongside France in all its battles: the Moroccan War and the two world Wars.

Accession to French citizenship for indigenous Muslims was difficult due to their refusal to abandon the predominance of the rules of Islam, as is still the case in 2023 for many French people of Algerian origin who hide the bright integration of other Muslim citizens of Algerian origin.

Despite its supposed revolutionary ideology, the FLN has made Islam the state religion of Algeria and heavily punishes proselytism. 99% of Algerians identify with Islam. “Proselytism carries a prison sentence of two to five years and a fine of up to the equivalent of 70,000 euros (2015).”

The Algerian state was ranked in 2021 by “The Economist Intelligence Unit” as the 113th most authoritarian dictatorship out of 167 countries analyzed.

4-The social and civilizing action of the Arab Military Bureaus until 1871

The Arab military French bureaus in which the French officers spoke and read Arabic, ruled Algeria until 1871 and were "in particular" concerned with freeing slaves or improving their lot when they no longer knew even the region of Africa from which they had been taken; these Bureaus constituted an essential bridge between the French and the Arabs until 1871.

They were responsible for applying “Napoleon III’s policy favorable to the natives”. The action of the Arab offices is very well illustrated by Commander Bissuel's book on the Sahara published in 1891.

Commander Bissuel of the 1st Zouave regiment was formerly head of an Arab Bureau and his book does honor to Tuareg literature and poetry. Commander Bissuel spoke Arabic, Berber and read Arabic and Tifinagh scripts.

5-Medical progress and galloping growth of the Algerian population from 1830 to 1961

In 1830, the Muslim population was around 2 million inhabitants spread over an area “outside the Sahara” of 381,000 km2, i.e., a density of only 5 inhabitants per km2. Around 1900 the European population amounted to approximately 553,000 inhabitants and the Muslim population to 3,600,000 inhabitants.

From 1840 to 1901 the Algerian population increased from 2.3 million to 3.6 million or +56% and during the same period the population of mainland France increased from 33.6 million to 40.7 million inhabitants or +21%.

The progress of French medicine probably allowed the strong increase in the Algerian population from 1901 to 1961 which went from “3.6 million to 9.0 million inhabitants” or +150%, while the “metropolitan” population practically stagnated on the same period, going from 40.7 million to 45.9 million, or +12.8%.

6-The distribution of Ottoman lands and the duly sale of lands by the natives to the Europeans

It is useful to recall the terms of the senatus-consulte of April 22, 1863 of Napoleon III: “France recognizes to the Arab tribes the ownership of the territories of which they have permanent and traditional enjoyment…”. To guarantee this right it was ordered to take a general census. This census was not going fast enough, Napoleon III made a second visit to Algeria in 1865 to speed it up and it was completed in 1872 (2 years after the end of the second Empire). There was no longer any free distribution of land after this census. The lands distributed to Europeans were those belonging to the Ottoman Empire and not those of indigenous tribes.

On May 5, 1865 Napoleon III declared to the Muslims of Algeria: "I have irrevocably assured in your hands the ownership of the lands that you occupy... I have honored your leaders, respected your religion, I want to increase your well-being, and involve you more and more in the administration of your country…”.

However, in 1873 a new law allowed Europeans to buy land from the natives against the spirit of the Senatus-consulte which provided for “incommutability” and this marked a clear decline in indigenous agricultural activity.

From 1872 to 1892 the land cultivated by the natives decreased by 20% in the region of Constantine, by 30% in the region of Algiers and by 40% in the region of Oran: that is to say in the three French administrative regions in Algeria. The decline in indigenous land was "approximately" 30% and led to long-term discontent among Muslims, although this decline in cultivated land was the subject of private and duly agreed sales.

PERIOD 1881 -1962 – INDIGENAT CODE

IMPOSSIBLE COHABITATION:  ROOT OF INDEPENDENCE

  1. The unacceptable indigenous code of 1881 made Muslims inferior subjects to others and deprived them of the freedom to move.

 The fall of the Second Empire in 1870 marked the end of Arab military Bureaus, welcomed by Europeans who found the military too favorable to the natives. The Muslims came under the control of civil authority’s hostile to Muslims and who confined them to the strict status of natives.

From 1881 the code of indigenousness was established in Algeria and then applied to the other colonies. Until 1881 France had fulfilled its civilizing role recognized by Victor Hugo and Jules Ferry, “but things changed substantially on that date”.

 The native code included 27 conditions whose non-application could result in prison sentences and fines convertible into forced labor. Among these conditions we can note the delay or omission of declarations of births and deaths, disrespectful acts according to the opinion of the colonial administrator or the justice of the peace, departure from a commune without authorization to travel, participation in unauthorized religious meetings, the false complaints  according to the colonial authorities.

This code was unacceptable to any individual and established a sort of dhimmitude towards Muslims as they had done towards Jews.

Furthermore, Muslims were largely under-represented in local institutions where the French, although in a very small minority, exercised unchallenged power.

 2-The under-representation of Muslims in Algerian institutions during the French period

The laws of 1898 and 1900 gave Algeria a civil personality, a special budget and an elected assembly. This assembly, made up of three colleges (settlers, urban taxpayers and natives), gave the preponderance to the French people who had 48 seats against 21 for the Muslims (i.e., only 30% for the Muslims). A governor general, dependent on the French Ministry of the Interior, held all the powers.

Ultimately the 1947 law on the status of Algeria maintained the status of Algeria from 1900 and opened the way to the war of independence.

In 1960, the Muslim population had reached 9 million inhabitants while that of the French population was around 1.2 million, or approximately 12% of the total population of Algeria. The demographic growth of Muslims highlighted more and more their insufficient representation in institutions. All these elements made Algerian independence inevitable in 1962.

Situation after independence

From 1962 to 2022 the population of Algeria increased from 9 million to 46 million inhabitants and “could” reach at this rate a number similar to that of the entire aging French population in 2040 (excluding French Muslims of Algerian origin already living in France).

Democratization was attempted in 1979 in Algeria which led to the Islamist Salvation Front coming first in the elections (47% of the vote). This Islamist process was stopped by the army and by President Bouteflika during his 4 mandates of 5 years despite his serious health problems during his last mandate. The idea of an additional fifth mandate for Bouteflika led to weekly “Hirak” protest demonstrations which finally were weakened by military repression and the appearance of Covid making seek the population.

Finally, Abdelmadjid Tebboune won in 2019 with only 20% of the votes of registered voters. The abstention was 40% as a way protest against the fact that the army both determined the date of the elections and only authorized candidates from the regime in place.

Algeria in fact went from the status of an Ottoman colony to that of a French territory then in 1962 to that of an independent dictatorial state among the harshest in the world. It should be noted that Algerian dictator Tebboune signed an in-depth partnership agreement with dictator Putin on June 15, 2023 and told he saw in him a great humanist.

French colonization brought a certain number of advantages to Algeria but the code of indigeneity and the blatant under-representation of Muslims in French institutions of Algeria, amplified by an unprecedented galloping demography of the Muslim population, could only lead to decolonization as was the case for most colonies in the world during the 20th century.

The main remaining colonial empire still existing in the 21th century is the Russian federation of which many Oblasts and Republics alien to the Russian world or wishing to choose democracy, must be allowed to achieve their independence. The freedom of nations is above the desire for global stability of any power, at the cost of their rights

ENGLISH VERSION FOLLOWS THE FRENCH VERSION 

LA METAMORPHOSE DECEVANTE D’ISRAEL

Didier Bertin – 30 mai 2023

Publié aussi dans "The Times of Israel"

 

I-Les défis existentiels

L’Opéra de Tel Aviv a récemment présenté une œuvre inspirée de la vie de Theodor Herzl, un des fondateurs du sionisme alors que le Sionisme et la démocratie paraissent aujourd’hui compromis en Israël. De plus Israël a plongé dans un libéralisme sauvage qui contraste avec l’Etat social et hospitalier qu’il devait être pour l’ensemble des juifs du monde. Israel représente environ 45% de la population juive mondiale et seulement 27.6% de la population liée au judaïsme et éligible à la loi du retour dans le foyer national juif (source : i24news). Depuis l’arrivée du Likoud et en particulier depuis le trop long règne de B. Netanyahou, Israel a restreint son hospitalité aux classes privilégiées en laissant libre cours à la spéculation immobilière qui atteint des plafonds au-dessus des moyens des ménages normaux dans un pays pourtant en conflit ouvert et participe à amplifier le coût de la vie de l’ensemble des produits de consommation déjà très élevés. Ce choix de société créé un clivage entre les juifs modestes cantonnés dans des régions pauvres ou dangereuses et cibles traditionnelles des missiles de Gaza et juifs très privilégiés. Le très grand luxe côtoie des immeubles délabrés faute d’entretien et la fermeture des services publics pendant le Shabbat et les fêtes religieuses pénalisent les familles trop pauvres pour acheter une voiture privée. Tel Aviv qui est pourtant la vitrine d’Israël est une des très rares moyennes et grandes villes dans le monde à ne pas avoir de métro. Ce clivage grandissant entre riches et pauvres ne correspond pas au « foyer national juif » que ses fondateurs et l’ONU en 1947 avait souhaité. La solidarité inhérente au Sionisme a été mise à mal par le Likoud et par son leader B. Netanyahou adepte de la forme la plus sauvage du libéralisme économique dans un Etat beaucoup trop petit pour que les forces économiques en présence s’équilibrent. En Israël une unité nominale de PIB donne seulement 0.93 point en pouvoir d’achat alors qu’en France une telle unité donne 1.14 point en pouvoir d’achat ce qui illustre la politique de prix élevés due à l’absence de concurrence et à la spéculation immobilière. L’unité de PIB en France est donc supérieure de 22.5% en pouvoir d’achat à celle d’Israël (source : the CIA world factbook).

Israël n’a ni constitution, ni de chambre haute, ni de système électoral qui permettent de former un gouvernement compétent et stable en raison d’une multitude de partis représentés proportionnellement sur des listes. Les électeurs ne votent pas pour leur député mais pour un parti qui choisit les députés pour eux. En conséquence chaque député ne se sent pas responsable devant un groupe d’électeurs d’une circonscription qui l’aurait élu. La croissance du nombre de partis religieux et théocratiques et la prédominance du parti populiste Likoud entravent la démocratie en ce qui concerne les affaires civiles. De plus l’expansion territoriale a pris le pas sur la paix.

Les partis doivent se coaliser pour former une majorité et de petits partis religieux seuls ou coalisés qui permettent à de plus grands partis d’obtenir une fragile majorité sont en position de faire du chantage pour obtenir plus de pouvoir (ministères) et plus de subventions qu’ils n’en méritent. Les petits partis religieux peuvent ainsi exiger d’interférer et de limiter la liberté et la vie quotidienne et privée des citoyens.

Le rôle de la Chambre haute est rempli par la Cour Suprême (15 juges) indépendante du parlement qui jugent le caractère raisonnable et l’acceptabilité des lois du parlement en se référant « notamment » à quelques lois fondamentales et surtout à la Déclaration de l’indépendance qui ensemble forment une sorte de pseudo constitution. La déclaration d’indépendance réclamait l’établissement d’une constitution à partir du 1er octobre 1948.

Cette pseudo constitution ne fait pas référence la déclaration des Droits de l’Homme comme l’a fait l’ONU le 10 décembre 1948 et qui est pourtant devenue la pierre angulaire d’une démocratie moderne pour garantir les droits fondamentaux des citoyens. En effet le suffrage universel n’est pas suffisant puisqu’il n’a pas empêché par exemple l’accession du Parti fasciste en Italie et du Parti Nazi en Allemagne.

En 2018, le gouvernement Netanyahou a fait voter une loi fondamentale qui n’a pas repris pas la phrase de la Déclaration d’indépendance relative à l’égalité des citoyens sans distinction de religion et de race.

En 2023, B. Netanyahou a tenté de réduire les pouvoirs de la Cour Suprême, seul organisme de contrôle du parlement. Cela a été probablement motivé par ses propres problèmes judiciaires et du ceux du Vice premier ministre (Dery) évincé du gouvernement par la cour suprême, et en tous cas par la demande d’une partie du Likoud et des partis religieux. L’affaiblissement de la Cour Suprême en matière de contrôle des lois met en danger les droits fondamentaux de tous les citoyens israéliens qui se retrouvent ainsi aux mains du seul parlement composé en majorité de partis populistes de droite et d’extrême droite. Des manifestations hebdomadaires de démocrates, des mouvements de grèves de militaires réservistes et la pression des Etats Unis ont entraîné le gel de cette réforme. Le Président Joe Biden refuse de rencontrer B. Netanyahou tant que le caractère démocratique du pays n’est pas garanti par l’annulation de cette réforme alors que le soutien des Etats Unis est existentiel pour Israël. La réforme a été gelée en attendant l’adoption du budget avant le 31 mai 2023 sous peine de dissolution automatique du gouvernement mais le budget a été voté le 24 mai pour éviter cette dissolution.

La situation reste toutefois extrêmement précaire puisque les partis religieux qui ont permis la survie du gouvernement en obtenant de larges subventions et des ministères, et les extrémistes du Likoud reviennent à la charge pour que le pouvoir de la Cour suprême soit réduit au risque de perdre le soutien des Etats Unis.

Cette situation est sans relation avec les principales composantes du Sionisme mais avec la soudaine prépondérance de la pire d’entre elles : celle de Vladimir Jabotinsky. La dégénérescence de la nation sioniste idéale a été le produit de l’action de B. Netanyahou à la fois disciple de Jabotinsky et partisan d’un capitalisme sauvage au cours de ses cinq précédents gouvernements. B. Netanyahou a sans doute été influencé son expérience personnelle des affaires aux Etats Unis dont le PIB est 54 fois plus élevé et la population 38 fois plus élevée qu’en Israël et comprend des mécanismes d’équilibre économique inhérents à sa taille bien que le gouvernement américain ait aussi eu parfois à intervenir pour éviter l’écroulement de son système bancaire.  Tout se passe comme si le peuple juif dans son entier se faisait dérober son foyer national par des forces de l’intérieur qui ont tourné le dos au Sionisme traditionnel et veulent faire d’Israël une théocratie antidémocratique et expansionniste.

II-La déclaration d’indépendance : Complétée et déformée par quelques lois dites fondamentales comme pseudo constitution

La déclaration d’indépendance inclut pourtant un engagement de faire une constitution à partir du 1er octobre 1948. Seule la vision de Theodor Herzl y est mentionnée. Les Britanniques qui devaient organiser un foyer juif en Palestine ont préféré finalement abandonner ce projet sans doute pour favoriser leurs relations avec les pays arabes. Le fait essentiel qui a permis l’adoption d’un foyer juif en Palestine par l’ONU le 29 novembre 1947 a été l’extermination de six millions de juifs pendant la seconde guerre mondiale soit les deux tiers de la population juive européenne.

Déclaration d’indépendance :

ERETZ-ISRAËL est le lieu où naquit le Peuple juif. C'est là que se modela sa forme spirituelle, religieuse et politique. C'est là qu'il réalisa son indépendance. C'est là qu'il créa ses valeurs tant nationales qu'universelles et qu'il donna au monde le Livre des Livres Eternels. Exilé de Terre Sainte, le peuple juif lui demeura fidèle tout au long de sa Dispersion et il n'a jamais cessé de prier pour son retour pour y restaurer son indépendance nationale. Mus par ce lien historique et traditionnel, les Juifs s'efforcèrent au long des siècles de revenir dans le pays de leurs ancêtres. Au cours de ces dernières décennies ils rentrèrent en masse dans leur pays. Pionniers, réfugiés, combattants, ils ont défriché les déserts, ressuscité la langue hébraïque, construit des villes et des villages, créé une communauté évoluant sans cesse, maîtresse de son économie et de sa culture, recherchant la paix mais sachant se défendre, apportant à tous les habitants du pays les bienfaits du progrès et aspirant à l'indépendance nationale. En l'an 5657 (1897) inspiré par la vision de l'État juif qu'avait eue Theodor Herzl, le premier congrès sioniste proclama le droit du peuple juif à la renaissance nationale sur le sol de sa patrie. Ce droit fut reconnu par la Déclaration Balfour du 2 novembre 1917 et ratifié par un Mandat de la Société des Nations, donnant ainsi une sanction internationale aux liens historiques entre le Peuple juif et le Pays d'Israël et reconnaissant le droit du Peuple juif d'y réédifier son Foyer national. La catastrophe nationale qui s'est abattue sur le peuple juif, le massacre de six millions de juifs en Europe, a montré l'urgence d'une solution au problème de ce peuple sans patrie par le rétablissement d'un Etat juif qui ouvrirait ses portes à tous les Juifs et referait du peuple juif un membre à part entière de la famille des Nations. Les survivants des massacres nazis en Europe, ainsi que les Juifs d'autres pays, ont cherché, sans relâche, à immigrer en Palestine sans se laisser rebuter par les difficultés ou les dangers et n'ont cessé de proclamer leur droit à une vie de dignité, de liberté et de labeur dans la patrie nationale. Au cours de la Seconde guerre mondiale, la communauté juive de ce pays a pris sa part dans la lutte pour la liberté aux côtés des nations éprises de paix, afin d'abattre le fléau nazi, et elle s'est acquise, par le sang de ses combattants comme par son effort de guerre, le droit de compter parmi les peuples qui fondèrent les Nations Unies. Le 29 novembre 1947, l'Assemblée générale des Nations unies a adopté une résolution demandant la création d'un État juif en Palestine et invité les habitants de la Palestine à prendre les mesures nécessaires pour l'exécution de cette résolution. Cette reconnaissance, par les Nations unies, du droit du Peuple juif à créer son État est irrévocable.  C'est là le droit naturel du Peuple juif d'être, comme toutes les autres nations, maître de son destin sur le sol de son propre État souverain. En conséquence, nous, membres du conseil représentant la communauté juive de Palestine et le mouvement sioniste, nous nous sommes rassemblés ici, en ce jour où prend fin le mandat britannique et en vertu du droit naturel et historique du peuple juif et conformément à la résolution de l'assemblée générale des Nations unies, nous proclamons la création d'un État juif en terre d'Israël qui portera le nom d’État d'Israël. Nous déclarons que, dès l'expiration du Mandat, en cette veille de Shabbat, 6 Iyar - 5708 (14 mai 1948) et jusqu'à l'installation des autorités régulières de l'État, dûment élues, conformément à la Constitution qui sera adoptée par l'Assemblée Constituante convoquée avant le 1er octobre 1948, le Conseil National remplira les fonctions de Conseil Provisoire de l'État et son organisme exécutif, le Directoire national, fera fonction de Gouvernement provisoire de l'État juif qui sera appelé  « Israël ». L'État d'Israël sera ouvert à l'immigration juive et aux Juifs venant de tous les pays de leur Dispersion ; il veillera au développement du pays pour le bénéfice de tous ses habitants ; il sera fondé sur la liberté, la justice et la paix selon l'idéal des prophètes d’Israël ; il assurera la plus complète égalité sociale et politique à tous ses habitants sans distinction de religion, de race ou de sexe ; il garantira la liberté de culte, de conscience, de langue, d'éducation et de culture ; il assurera la protection des Lieux Saints de toutes les religions et sera fidèle aux principes de la Charte des Nations unies. L'État d'Israël se montrera prêt à coopérer avec les institutions et les représentants des Nations unies pour l'exécution de la résolution du 29 novembre 1947 et s'efforcera de réaliser l'union économique dans tout le pays d'Israël. Nous demandons aux Nations unies d'aider le Peuple juif à édifier son État et de recevoir l'État d'Israël dans la famille des Nations. Nous demandons - face à l'agression dont nous sommes l'objet depuis quelques mois - aux fils du peuple arabe de l'État d'Israël de préserver la paix et de prendre leur part dans l'édification de l'État sur la base d'une égalité complète des droits et devoirs et d'une juste représentation dans tous les organismes provisoires et permanents de l'État. Nous tendons la main, en signe de paix et de bon voisinage, à tous les pays voisins et à leurs peuples. Nous les invitons à coopérer avec le Peuple juif rétabli dans sa souveraineté nationale. L'État d'Israël est prêt à contribuer à l'effort commun de développement du Moyen-Orient tout entier. Nous demandons au peuple juif dans sa dispersion de se rassembler autour des Juifs d'Israël, de les assister dans la tâche d'immigration et de reconstruction et d'être à leurs côtés dans la grande lutte pour la réalisation du rêve des générations passées : la rédemption d'Israël. Confiants en I ‘Eternel Tout-Puissant, nous signons cette Déclaration en cette séance du Conseil Provisoire de I ‘Etat, sur le sol de la Patrie, dans la ville de Tel-Aviv, cette veille de Shabbat, 5 Iyar 5708, 14 mai 1948.

1- Theodor Herzl : Il est fait référence à Theodor Herzl un représentant emblématique d’un sionisme raisonnable et à aucun autre courant.

2-Un Etat juif qui ouvrirait ses portes à tous les Juifs : C’est-à-dire un Etat ouvert à tous les juifs de façon égale sans l’influence d’un libéralisme sauvage qui créerait une frontière sur la base de l’argent qui relèguerait les populations les plus pauvres dans les régions les plus démunies et les plus dangereuses.

 

3-Nous, membres du conseil représentant la communauté juive de Palestine et le mouvement sioniste : C’est-à-dire l’ensemble du mouvement sioniste et non pas la frange la plus extrémiste, la plus fanatique et la plus intolérante.

4-Jusqu’à l'installation des autorités régulières de l'État, dûment élues, conformément à la Constitution qui sera adoptée par l'Assemblée Constituante convoquée avant le 1er octobre 1948 : Une constitution devait être établie à partir du 1er Octobre 1948, c’était un engagement ferme.

III- La loi Etat-Nation du peuple juif

La loi d’Israël, État-Nation du peuple juif, adoptée le 19 juillet 2018 sur l’initiative de B. Netanyahou ne complète pas la déclaration d’indépendance mais en restreint le sens humanitaire. Loin d’apporter une contribution par la déclaration des Droits de l’Homme que doivent respecter le démocraties modernes elle est au contraire clivante. La Déclaration d’indépendance du 19 mai 1948 précisait qu’Israël traiterait ses habitants sans distinction de religion, de race et de sexe. Le fait que les lois religieuses orthodoxes juives prédominent dans la vie civile met mal à l’aise les juifs laïques et les minorités non-juives qui ne peuvent trouver leur place à égalité avec le reste de la population. L’aspect théocratique et expansionniste que cette loi encourage par la référence aux implantations peuvent porter tort à l’ensemble du peuple juif dont Israel ne représente que 45% et 27.6% du peuple éligible au retour dans le foyer national juif (le foyer national juif protège les juifs et les personnes liées au judaïsme victimes potentielles de la Judéophobie).

Cette loi suit malheureusement le sens de la nouvelle composition sociale de la population illustrée notamment par les dernières élections de novembre 2022.

Dans la Diaspora la conception du Judaïsme se modernise et s’intègre dans le cadre démocratique des pays où vivent généralement les juifs, or Israël n’est pas le foyer national des seuls juifs qui y habitent mais de l’ensemble du peuple juif. Loin de protéger les juifs comme cela fut l’objet du foyer national juif, les nouvelles ambitions d’une partie d’Israël pourraient encourager la Judéophobie hors d’Israël.

IV-Les principales composantes du Sionisme

Les Pogroms dans les territoires contrôlés par la Russie : Pologne, Ukraine, Biélorussie, Lituanie… se sont accrus dramatiquement sous l’impulsion du Tsar Alexandre III et de l’Okhrana à partir de 1881(soit après l’assassinat d’Alexandre II), c’est-à-dire dans la Zone de résidence où Catherine II avait concentré les juifs à partir de 1791 et composée des territoires conquis par la Russie. La zone de résidence comprenait 5 millions de juifs.

Le Sionisme est une aspiration nationaliste et émancipatrice issue « de la sécularisation et de la modernité » d’une partie des Juifs d’Europe de l’Est (Ashkénazes) en réaction à la judéophobie. Le Judaïsme est une religion pour un certains nombre de juifs mais pour beaucoup d’autres que l’on peut appeler Juifs séculaires (Hilonim en hébreu) il est considéré comme une forte identité éloignée des croyances et obsessions religieuses. La Thorah qui fait figure de ciment de la tradition et peut-être aussi considérée comme une narration de l’Histoire des enfants d’Israël hors des considérations religieuses, jusqu’à la Diaspora imposée par Rome. L’Histoire de l’exode continuel en diaspora qui a suivi, les pogroms, la Shoah, et le Sionisme constituent des éléments complémentaires de l’Histoire du peuple juif. La Shoah a aussi été pour certains une raison légitime de rejoindre le judaïsme séculaire et d’abandonner le judaïsme religieux.

Les fondateurs des courants sionistes étaient plutôt séculaires et bien intégrés dans les sociétés occidentales dans lesquelles ils vivaient. Parmi les non-juifs cet aspect est souvent ignoré et ne leur permet pas toujours de comprendre ce que signifie la judéité. Toutefois il existe aussi à présent parmi les non-juifs des athées qui se font valoir des seules valeurs judéo-chrétiennes morales et philosophiques.

Dès 1862, Moses Hess, philosophe juif allemand proche de Marx et d’Engels, avait écrit le livre « Rome et Jérusalem : La dernière question nationale » dans lequel il demandait la création d’un Etat Juif qui préfigurait le « Judenstaat » de Theodor Herzl. Moses Hess fut le premier pionnier du Sionisme moderne, inspiré par la renaissance des nationalités en Europe.

Theodor Herzl fut choisi comme figure représentative du Sionisme politique qu’il décrit dans son ouvrage « Judenstaat » dans lequel il réclame aussi la création d’un Etat Juif et fut rejoint par Max Nordau pourtant très intégré dans la culture allemande mais choqué comme Theodor Herzl par l’Affaire Dreyfus.

Léon Pinsker avait milité pour l’intégration des juifs Russes mais les pogroms de 1881 l’ont mené à l’idée de nation juive qu’il décrivit dans son livre « l’autoémancipation ». Il réalisa ensuite que cette nation ne pouvait exister qu’en Palestine et il présida à Odessa avec Moïse Lilienblum « l’Organisation des Amants de Sion ».  Léon Pinsker eût l’idée d’utiliser le terme de « Judéophobie » au lieu « d’antisémitisme » dont l’origine se réfère à des théories « racistes et pseudoscientifiques » du XIXe siècle.

Par opposition au Sionisme politique Chaïm Weizmann personnifia le Sionisme pragmatique et obtint des résultats concrets tels que la déclaration du Royaume Uni en faveur d’un foyer juif en Palestine en 1917 que l’on désigne sous le nom de « déclaration Balfour » (Balfour l’avait signé en tant que ministre des affaires étrangères), puis le fait que ce projet fasse partie du mandat sur la Palestine confié au Royaume Uni en 1920 à la conférence de San Remo et au traité de Sèvres. Les britanniques n’ont pas achevé ce projet, préférant fonder leur politique étrangère sur le monde arabe mais il fut finalement voté par l’ONU en 1947 en raison de la Shoah.

Chaïm Weizmann fut le premier président de l’Etat d’Israël (poste honorifique) et David Ben Gourion le premier « Premier Ministre » (Chef du gouvernement).

David Ben Gourion a aussi représenté une des composantes importantes du Sionisme, fils d’un professeur d’hébreu membre des amants de Sion, il rejoignit le Poale Sion à Varsovie (Mouvement Sioniste Marxiste) et émigra en Palestine ottomane dés 1905. Dès 1921 il devint secrétaire général de la Histadrout (Syndicat des ouvriers juifs en Palestine) puis en 1935 le dirigeant du Yishouv (Communauté juive de Palestine).

Le Sionisme violent de Vladimir Jabotinsky et ses conséquences :

En 1925 Vladimir Jabotinsky (né en Ukraine) créa le Parti révisionniste de droite nationaliste en Palestine et revendiquait un foyer national juif sur la totalité de la Palestine incluant l’actuel Royaume de Jordanie. Il fut en opposition avec l’Organisation Sioniste mondiale dont il se retira en 1923. En 1929 Jabotinsky considéré comme un élément dangereux, fut expulsé de Palestine par les Britanniques et finit ses jours en 1940 aux Etats Unis. Jabotinsky fit notamment des Etudes en Italie durant la période fasciste qui parut l’impressionner. Il estimait que les arabes qui ne voudraient pas quitter la Palestine devraient en être chassés par une organisation militaire qu’il nomma « la Muraille d’acier ». A cette fin il créa le « Betar » dotée d’une académie navale la « Betar Naval Academy » installée à Civitavecchia en Italie avec l’accord de Mussolini. Il prit le nom d’auteur « d’Altalena » qui signifie la balançoire en italien.

Bien qu’exilé Jabotinsky maintint son influence sur la Parti Révisionniste dont la direction fut reprise par l’un de ses disciples Menahem Begin qui changea le nom du Parti en « Herout » en 1948. Un mois après la déclaration de l’indépendance et alors que les forces armées israéliennes s’étaient unifiées sous le non TSAHAL, l’Irgoun (aussi inspiré par Jabotinsky) tenta de faire débarquer des armes à Tel Aviv en utilisant un navire nommé Altalena en référence à Jabotinsky. Tsahal fut chargé de couler ce navire afin d’éviter une dissidence armée.

Le révisionnisme inspira des mouvements extrémistes comme l’Irgoun et le Lehi qui font l’objet de commémoration depuis l’arrivée au pouvoir du Likoud (principalement composé du Herout) représenté par Menahem Begin en 1979 (rues, musée, billets de Banques à l’effigie de Jabotinsky …). En 1965 Menahem Begin leader du Herout fusionna avec le parti des libéraux (Liberalim) favorable à l’éloignement du socialisme du Mapaï et de la Histadrout, ouvert au libéralisme économique comme aux fonds d’investissement, et au transfert des fonctions sociales de la Histadrout à l’Etat. Le nouveau parti s’appela Gahal.

En 1973 Menahem Begin, associa le Gahal avec d’autres partis marginaux pour former le Likoud. Le Likoud abandonna l’idée totalement irréaliste d’annexer le Royaume de Jordanie. Le Likoud actuel de B. Netanyahou est donc issu du Herout et donc du parti révisionniste de Jabotinsky.

V-Les causes de l’arrivée au pouvoir du Likoud en 1977

En 1977 Menahem Begin obtient 43 sièges sur 120 et devint premier ministre. Cela marqua à la fois un changement historique en ce qui concerne la future nature d’Israël et le début de la modification de l’électorat populaire qui mènera aujourd’hui à l’impossibilité de former le gouvernement stable dont Israël a besoin.

Les faits générateurs de cette situation sont nombreux :

-Le Sionisme issu des valeurs de Jabotinsky domine substantiellement la scène mais ses partisans doivent négocier le pouvoir avec les forces religieuses montantes pour avoir une majorité.

-Le Likoud souhaite conserver le contrôle des territoires de Cisjordanie conquis en 1967 et rebaptisés Judée-Samarie ; cela correspond aux vœux de nombreux électeurs nationalistes.

-Le Likoud avait obtenu l’appui du Parti National religieux, Mafdal, soutenant le projet du « Grand Israël » incluant toute la Cisjordanie et celui d’un Parti ultrareligieux Agoudat Israel. Pour obtenir le soutien de ces partis, le Likoud s’était engagé à financer les écoles religieuses excluant les disciplines laïques que les autres écoles doivent enseigner. L’absence de telles disciplines maintient les élèves religieux dans l’obscurité en leur ôtant toutes possibilités d’intégration à une vie civile normale et portent une atteinte directe à leur liberté de citoyen. Ils n’ont pas toujours conscience de cela et peuvent penser vivre indéfiniment de subventions. Les juifs laïques les considèrent comme des personnes nuisibles.

-La surprise de l’attaque d’Israël par l’Egypte en 1973 accrut la crainte de certains citoyens pour leur sécurité et poussa nombre d’entre eux a choisir un parti bien plus offensif que le parti travailliste.

- Nombre de juifs sépharades et orientaux ont gardé une crainte des pays arabes après qu’ils en furent chassés. De plus leur prise de conscience du très mauvais traitement qu’ils avaient subi de la part des ashkénazes et des leaders du parti travailliste ont poussé nombre d’entre eux à rejoindre un parti populiste hostile aux arabes et aux travaillistes, c’est-à-dire le Likoud.

VI-Instabilité de la Knesset et Elections du 1er novembre 2022

Le 1er novembre 2022, la 25e Knesset a été élue ce qui donne une durée de vie moyenne des Knessets (parlements) de 3 ans et reflète une instabilité de fond car seules 10 des 25 Knessets n’ont pas été dissoutes avant terme. Mais cette instabilité s’est aggravée puisque de 2019 à 2022 cinq élections législatives ont eu lieu faute d’avoir pu pouvoir former un gouvernement stable.  Cette instabilité est systémique puisqu’aucun parti n’a de majorité et des coalitions avec des plus petits partis sont nécessaires. Ces petits partis en profitent pour faire en sorte que leurs idées soient surreprésentées au gouvernement et demandent des financements hors de proportion avec les voix qu’ils apportent. Toutefois en 2022 les trois partis religieux dont un issu d’une coalition ont obtenu autant de siège que le Likoud soit 32 sièges pour les religieux et 32 sièges pour le Likoud. Les religieux font donc jeu égal avec le Likoud pour gouverner le pays qui risque de devenir une théocratie autoritaire.

De telles bases rendent précaires les gouvernements d’autant plus qu’il faut conjuguer cela avec l’intérêt existentiel de maintenir d’excellentes relations avec les Etats Unis qui tiennent à ce qu’Israël demeure une démocratie moderne. Par ailleurs le nombre de juifs américains s’élèverait entre 6 et 8 millions selon les estimations dont 75% voteraient pour le parti Démocrate.

C’est donc dans ce cadre instable que B. Netanyahou avait tenté de faire passer une réforme destinée à réduire le pouvoir de contrôle de la Cour Suprême sur le Parlement. Les protestations du Président de l’Etat, du ministre de la défense, des magistrats, les manifestations hebdomadaires des démocrates et finalement la pression des Etats Unis ont entraîné le gel de cette réforme. Répétons que B. Netanyahou ne peut pas rencontrer Joe Biden tant que ce problème n’est pas résolu.

Elections du 1er novembre 2022 :

Leader

Sièges

Votes 000

% sièges

Likoud

B. Netanyahou

32

1 115

26.6

Shas

A. Dery

11

 393

9.2

Yahadout Hatorah

Y. Goldknopf

7

280

5.8

Hatsionout Hadadit - Otzma Yehudit -Coalition

B. Smotrich

14

516

11.7

Extrême droite et religieux

64

2 304

53.3

Yesh Atid

Y. Lapid

24

848

20.0

Kakhol Lavan - Tikva Hadasha -Coalition Unité nationale

B. Gantz

12

432

10.0

HaAvoda (Coalition)

M. Michaeli

4

176

3.3

Israel Beteynou

A. Lieberman

6

214

5.0

Centre et gauche

46

1 670

38.3

Hadash-Tal

A. Odey

5

179

4.2

Ra ‘Am

M. Abbas

5

194

4.2

Partis israélo-arabes

10

373

8.3

TOTAL

120

4 347

100

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une multitude de partis s’est présentée pour 120 sièges – Des petits partis se sont coalisés pour dépasser le seuil minimum de 3.25% pour obtenir un siège.  Toutefois 30 micro-partis sur lesquels se sont portés des voix n’ont pas atteint ce seuil et n’ont pas obtenu de députés. Ainsi sur 4 795 000 votants environ 4 347 000 votants ont pu être représentés. La totalité des électeurs s’élèvent à 6 789 000 dont 70.63% ont voté.

VII-Gouvernement actuel

Ce gouvernement est le 37e de l’Etat ce qui signifie qu’en moyenne la durée de vie des gouvernements de 1948 à 2023 n’a été que de deux ans. Ce gouvernement a été formé en novembre 2022 et est le plus extrémiste à droite qu’Israel n’ait jamais connu. Alors que ce gouvernement pouvait tomber avant la fin du mois de mai si le budget n’était pas voté, il a décidé de mener une opération d’envergure contre les mouvements terroristes de Gaza ce qui aurait dû être fait par un gouvernement pérenne (après le vote du budget). En réaction 1000 missiles ont été envoyés sur les régions les plus démunies d’Israël et quelques-uns dans la région de Tel Aviv menaçant la période touristique. On pourrait se demander si le gouvernement n’a pas voulu resserrer les liens avec son électorat pour des questions sécuritaires, calmer les manifestations démocratiques et forcer le vote du budget.

Ce gouvernement comprend les partis ou coalitions suivants :

Likoud de B. Netanyahou, 32 sièges/120 dont les racines radicales ont été décrites.

Shas, 11 sièges/120, dirigé par A. Dery, vice premier ministre exclu de cette fonction par la Cour suprême. Le Shas est un parti ultra-orthodoxe d’origine sépharade qui tient son succès de ses actions caritatives envers les populations sépharades les plus démunies.

Yahadout Hatorah (Judaïsme unifié de la Thorah) de Yitzhak Goldknopf, 7 sièges/120. C’est un Parti Ultra-Orthodoxe qui souhaite que seules les règles religieuses régissent la société civile. Selon ce parti le financement gouvernemental des Yeshivot (Ecoles religieuses, concentrées sur l’Etude de la Thorah) assurerait la protection d’Israël !!!

Hatsionout Hadatit (Parti Sioniste Religieux), de B. Smotrich (issu en partie du PNR) coalisé notamment avec Otzma Yehudit, 14 sièges/120. Cette coalition désire remplacer la démocratie par une Théocratie, s’opposent à toutes revendications territoriales palestiniennes ou syriennes sur la Cisjordanie et le Golan, prônent l’enseignement de la Thorah, la suprématie juive et milite pour l’extension des colonies juives en Cisjordanie et leur annexion par Israël.

Ces partis représentent l’extrême droite séculaire et ultrareligieuse et ont obtenu la majorité absolue à la Knesset. Un gouvernement de 32 ministres avec à sa tête Netanyahou a été formé.  Netanyahou a tenté de limoger le général Galant (Likoud), ministre de la défense parce qu’il s’est opposé à la réforme de la justice, mais a dû le réintégrer sous la pression publique.   

VIII-Caractéristiques politiques de la population en Israël

Israel est un pays de 9 millions d’habitants comprenant environ 6.7 millions de juifs (séculaires et religieux) dont 5.2 millions sont nés en Israël ce qui représente un changement substantiel avec les générations précédentes nées en majorité à l’étranger. La principale minorité sont les arabes musulmans et chrétiens qui représentent environ 1.9 millions d’habitants soit 21% de la population et de minorités diverses s’élevant à 440 000 personnes environ.

Les électeurs ont représenté environ 6.8 millions de personnes soit 75.5% de la population mais pour diverses raisons 2 millions d’électeurs se sont abstenus. Sur la base des chiffres globaux la population arabe israélienne qui auraient pu voter aurait dû s’élever à « environ » 1.4 millions de personnes et pourtant les partis arabes n’ont recueilli que 373 000 voix. Bien que certains arabes aient pu voter pour les autres partis on peut supposer qu’une grande partie d’entre eux s’est abstenue et la nouvelle loi sur l’Etat-Nation ne les a sans doute pas encouragés à voter.

Le nombre de votants juifs s’est élevé à environ 4 millions de personnes dont 26.7% pour le Likoud nationaliste et 26.7% pour les ultraorthodoxes partisans à divers degrés d’une théocratie. On peut en déduire qu’une large majorité de  la population  est partagée à égalité entre  nationalistes et ultraorthodoxes.  Les fondateurs du Sionisme et d’Israel pourraient ne plus reconnaître le pays qu’ils souhaitaient créer comme foyer national juif.

La seule force qui se réclame du centre et d’une démocratie séculaire est réduite à 38% de voix et la cohabitation entre les populations séculaire et ultrareligieuse est devenue très problématique. La population israélienne est en fait clivée en quatre parties distinctes : les nationalistes, les religieux, les démocrates (formant l’élite du pays) et les arabes israéliens. La voie semble tracée vers une sorte de théocratie nationaliste et expansionniste qui risque de faire sortir Israël du monde de démocraties modernes.

IX- Deux Etats, deux Nations

Les Etats Unis et les démocraties modernes souhaitent l’existence d’un Etat Palestinien aux côtés d’Israël. Il est important de conserver de bonnes relations avec les Etats Unis et les autres pays de l’OTAN car Israël a besoin des armes de ces pays. Toutefois tant que les mouvements palestiniens auront la conviction que la disparition d’Israël est indispensable ou financeront les terroristes, un Etat palestinien indépendant ne restera qu’un projet en attendant que les palestiniens changent d’avis.  Il faut aussi noter que la Cisjordanie comprend environ 2.5 millions d’arabes et son annexion ferait d’Israël un pays comprenant 4.4 millions d’arabes (37% de la population totale) qui deviendrait alors un Etat binational, bilingue et Judéo musulman. La protection d’Israel en tant que foyer national juif entraine donc le renoncement au principe d’expansion territorial continuel.

X- Quelles sont les solutions pour qu’Israël puisse garder sa vocation de foyer national juif démocratique en accord avec la déclaration d’indépendance.

1-Israel doit se doter d’une constitution fondée sur la déclaration d’indépendance et sur les vœux des nations et des fondateurs qui ont participé à sa création d’en faire un foyer national pour tous les juifs laïques ou religieux du monde entier et considérant tous ses habitant Juifs et non-juifs sur un pied d’égalité.

2-Israël ne doit pas être une théocratie mais une démocratie moderne s’il veut garder des relations avec les autres démocraties modernes et en particulier avec les Etats Unis auxquels il doit un soutien économique et militaire existentiel.

3-En tant que démocratie moderne, Israel doit se doter d’une constitution qui doit inclure « la déclaration des droits de l’Homme » ou y faire référence et l’enseigner dans ses écoles.

4-Israel ne doit financer aucune école qui n’enseigne pas les matières laïques nécessaires à l’intégration de tous ses citoyens dans la société (service militaire, intégration professionnelle, vie civile…) sinon la liberté des élèves et étudiants des écoles religieuses serait compromise alors que l’Etat doit la garantir.

5-Dans l’armée personne ne peut se faire valoir d’un traitement spécial en fonction de sa foi car cela pourrait mettre en cause la sécurité commune des citoyens. Comme dans beaucoup de pays l’armée pourrait être le creuset pour l’intégration sociale de toutes composantes de la population.

6-La religion « pour ceux qui le souhaitent » doit être enseignée dans des écoles dédiées à l’extérieur des écoles d’enseignement général et en complément optionnel de l’enseignement obligatoire.

7-Seule la loi civile doit prédominer et ceux qui désirent suivre les traditions religieuses doivent en faire leur affaire privée. 

8-Les partis religieux n’ont pas leur place à la Knesset mais peuvent promouvoir leurs idées dans des associations.

Si la situation politique devenait inextricable on pourrait demander alors à l’ensemble des Juifs du monde d’élire la Knesset afin de garantir qu’Israël reste le foyer national juif créé initialement pour tout le peuple juif dans sa diversité.

 

ENGLISH VERSION

Israel's disappointing metamorphosis

Didier Bertin – May 30, 2023

I-Existential challenges

The Tel Aviv Opera recently presented a work inspired by the life of Theodor Herzl, one of the founders of Zionism at a time when Zionism and democracy seem compromised in Israel today. Moreover, Israel plunged into a wild liberalism that contrasts with the social and hospitable state that it should have been for all the Jews of the world. Israel represents approximately 45% of the world's Jewish population and only 27.6% of the population linked to Judaism and eligible for the law of return to the Jewish national home (source: i24news). Since the arrival of the Likud and in particular since the too long reign of B. Netanyahu, Israel has restricted its hospitality to the privileged classes by giving free rein to real estate speculation which reaches ceilings above the means of normal households in a country yet in open conflict and participates in amplifying the cost of living of all consumer products which are already very high. This choice of society creates a cleavage between modest Jews confined in poor or dangerous regions and traditional targets of missiles from Gaza and very privileged Jews. The very great luxury rubs shoulders with dilapidated buildings for lack of maintenance and the closure of public services during Shabbat and religious holidays penalize families too poor to buy a private car. Tel Aviv, which is nevertheless the showcase of Israel, is one of the very few medium and large cities in the world not to have a metro. This growing divide between rich and poor people does not correspond to the “Jewish national home” that its founders and the UN in 1947 had desired. The solidarity inherent in Zionism has been undermined by the Likud and its leader B. Netanyahu, a follower of the wildest form of economic liberalism in a state far too small for the present economic forces to balance each other. In Israel, a nominal unit of GDP gives only 0.93 points in purchasing power, while in France such a unit gives 1.14 points in purchasing power, which illustrates the policy of high prices due to the absence of competition and to the real estate speculation. The unit of GDP in France is therefore 22.5% higher in purchasing power than that of Israel.

Israel does not have a constitution, a Senate, or an electoral system that allows it to form a competent and stable government due to a current multitude of proportionally represented parties on lists. Voters do not vote for their MP but for a party that chooses MPs for them. As a result, each MP does not feel responsible to a group of voters in a constituency that would have elected him. The growth in the number of religious and theocratic parties and the dominance of the populist Likud party are hampering democracy in civil matters. In addition, territorial expansion took precedence over peace.

The parties must coalesce to form a majority and small religious parties alone or in coalition which allow larger parties to obtain a fragile majority are in a position to blackmail them to obtain more power (ministries) and more subsidies than they should deserve. Small religious parties can thus demand to interfere and limit the freedom in the daily private life of citizens.

The role of the Upper House is fulfilled by the Supreme Court (15 judges) independent of parliament who judge the reasonableness and acceptability of the laws of parliament by referring "in particular" to some fundamental laws and especially to the Declaration of the independence which together form a sort of pseudo-constitution. The Declaration of Independence called for the establishment of a constitution from October 1, 1948.

This pseudo constitution does not refer to the Declaration of Human Rights as the UN did on December 10, 1948 and which has nevertheless become the cornerstone of a modern democracy to guarantee the fundamental rights of citizens. Indeed, universal suffrage is not enough since it did not prevent, for example, the accession of the Fascist Party in Italy and the Nazi Party in Germany.

In 2018, the Netanyahu government passed a fundamental law which did not include the sentence of the Declaration of Independence relating to the equality of citizens without distinction of religion and race.

In 2023, B. Netanyahu tried to reduce the powers of the Supreme Court, the only body of control of the parliament. This was probably motivated by his own legal problems and those of the Deputy Prime Minister (Dery) ousted from the government by the Supreme Court, and in any case by the request of part of the Likud and the religious parties. The weakening of the Supreme Court in the control of laws endangers the fundamental rights of all Israeli citizens who thus find themselves in the hands of a single parliament with a majority of right-wing and far-right populist parties. Weekly demonstrations by Democrats, strikes by military reservists and pressure from the United States led to the freezing of this reform. President Joe Biden refuses to meet B. Netanyahu until the democratic character of the country is guaranteed by the cancellation of this reform and the support of the United States is vital for Israel. The reform was frozen pending the adoption of the budget before May 31, 2023 under penalty of automatic dissolution of the government, but the budget was voted on May 24 to avoid this dissolution. However, the situation remains extremely precarious since the religious parties which have enabled the survival of the government by obtaining large subsidies and ministries, and the extremists of the Likud are returning to charge so that the power of the Supreme Court is reduced at the risk of losing the support from the United States.

This situation is unrelated to the main components of Zionism but to the sudden preponderance of the worst of them: that of Vladimir Jabotinsky. The degeneration of the ideal Zionist nation was the product of the action of B. Netanyahu, both a disciple of Jabotinsky and a supporter of unbridled capitalism during his five previous governments. B. Netanyahu was undoubtedly influenced by his personal experience of doing business in the United States whose GDP is 54 times higher and the population 38 times higher than in Israel and includes mechanisms of economic balance inherent in its size although the American government also sometimes had to intervene to avoid the collapse of its banking system. It is as if the Jewish people as a whole were being robbed of their national home by forces from within who have turned their backs on traditional Zionism and want to make Israel an undemocratic and expansionist theocracy.

II-The declaration of independence: Completed and distorted by a few so-called fundamental laws as a pseudo constitution

The declaration of independence, however, includes a commitment to make a constitution from October 1, 1948. Only the vision of Theodor Herzl is mentioned there. The British Government who was assumed to organize a Jewish home in Palestine finally preferred to abandon this project in order to promote their relations with Arab countries. The essential fact that allowed the adoption of a Jewish home in Palestine by the UN on November 29, 1947 was the extermination of six million Jews during the Second World War, or two thirds of the European Jewish population.

Declaration of Independence:

ERETZ-ISRAEL (the land of Israel) is the birthplace of the Jewish people. It was there that its spiritual, religious and political form was shaped. It was there that it achieved its statehood, created its cultural values of national and universal significance and gave the world the eternal Book of Books. Forcibly exiled from their land, the Jewish people remained faithful to it throughout their Dispersion and never ceased to pray for his return to it and to restore their national independence there. Impelled by this historical and traditional bond, the Jews tried throughout the centuries to return to the country of their ancestors. In recent decades they have returned in masse to their country. Pioneers, refugees, fighters, coming to Eretz Israel in defiance of restrictive regulations, they made the deserts, bloom, revived the Hebrew language, built towns and villages, created a thriving community mastering its economy and culture, loving peace but knowing how to defend themself, bringing to all the inhabitants of the country the benefits of progress and aspiring to national independence. In the year 5657 (1897) inspired by Theodor Herzl's vision of the Jewish State, the First Zionist Congress proclaimed the right of the Jewish people to national rebirth on the soil of their homeland. This right was recognized by Balfour’s Declaration of November 2, 1917 and ratified by a Mandate of the League of Nations, thus giving international sanction to the historic ties between the Jewish People and the Land of Israel and recognizing the right of the Jewish People to re-build his national home there. The catastrophe which befell the Jewish people, the massacre of six million Jews in Europe, showed the urgency of a solution to the problem of this people without a homeland by the re-establishment of a Jewish State which would open its doors to all Jews and would make the Jewish people a full member of the family of Nations. Survivors of the Nazi holocaust in Europe, as well as the Jews of other countries, tirelessly sought to immigrate to Eretz Israel without being deterred by difficulties or dangers and never ceased to proclaim their right to a life of dignity, freedom and labor in the national fatherland. During World War II, the Jewish community of this country took its part in the fights for freedom alongside peace-loving nations, in order to defeat the Nazi scourge, and it has acquired, by the blood of its combatants as well as by its war effort, the right to be counted among the peoples who founded the United Nations. On November 29, 1947, the General Assembly of the United Nations adopted a resolution calling for the establishment of a Jewish state in Palestine and called on the people of Palestine to take the necessary measures for the execution of this resolution. This recognition by the United Nations of the right of the Jewish people to create their state is irrevocable. This is the natural right of the Jewish people to be, like all other nations, masters of their destiny on the soil of their own sovereign state. Accordingly, we, the members of the council representing the Jewish community of Palestine and the Zionist movement, have assembled here, on this day of the termination of the British Mandate and under the natural and historical law of the Jewish people and in accordance with resolution of the General Assembly of the United Nations, we proclaim the creation of a Jewish state in the land of Israel which will bear the name of the State of Israel. We declare that, from the expiration of the Mandate, on this eve of Shabbat, 6 Iyar - 5708 (May 14, 1948) and until the installation of the regular authorities of the State, duly elected, in accordance with the Constitution which will be adopted by the Constituent Assembly convened before October 1, 1948, the National Council will act as the Provisional Council of the State and its executive body, the National Directory, will act as the Provisional Government of the Jewish State which will be called "Israel". ". The State of Israel will be open to Jewish immigration and to Jews coming from all the countries of their Dispersion and ingathering of the exiles; he will foster the development of the country for the benefit of all its inhabitants; it will be based on freedom, justice and peace according to the ideal of the prophets of Israel; it will ensure complete social and political equality to all its inhabitants without distinction of religion, race or sex; it will guarantee freedom of religion, conscience, language, education and culture; it will ensure the protection of the Holy Places of all religions and will be faithful to the principles of the United Nations Charter. The State of Israel will cooperate with the institutions and representatives of the United Nations for the execution of the resolution of November 29, 1947 and will endeavor to achieve economic union throughout the country of Israel. We ask the United Nations to help the Jewish people build their state and to welcome the state of Israel into the family of nations. We ask in front of the aggression to which we have been subjected for some months, the Arab people of the State of Israel to preserve peace and take their part in building the State on the basis of fair representation in all the temporary and permanent organs of the State. We extend our hand, as a sign of peace and good neighborliness, to all neighboring countries and their peoples. We invite them to cooperate with the Jewish people restored to their national sovereignty. The State of Israel is ready to contribute to the common effort for the development of the entire Middle East. We ask the Jewish people in their dispersion to gather around the Jews of Israel, to assist them in the task of immigration and reconstruction and to be at their side in the great struggle for the realization of the dream of past generations: the redemption of Israel. Trusting in the Eternal Almighty, we sign this Declaration at this meeting of the Provisional Council of the State, on the soil of the Fatherland, in the city of Tel-Aviv, this Shabbat eve, 5 Iyar 5708, May 14 1948.

1- Theodor Herzl: Reference is made to Theodor Herzl, an emblematic representative of reasonable Zionism and no to any other current.

2-A Jewish State which would open its doors to all Jews: That is to say a State open to all Jews equally without the influence of a wild liberalism which would create a border on the basis of money that would relegate the poorest people to the poorest and most dangerous regions.

3-We, members of the council representing the Jewish community of Palestine and the Zionist movement: That is to say the whole of the Zionist movement and not the most extremist, fanatical and intolerant fringe.

4-Until the installation of the regular authorities of the State, duly elected, in accordance with the Constitution which will be adopted by the Constituent Assembly convened before October 1, 1948: A constitution was to be established from October 1, 1948, it is a firm commitment.

III- The Nation-State law of the Jewish people

The law of Israel, Nation-State of the Jewish people, adopted on July 19, 2018 on the initiative of B. Netanyahu, does not supplement the declaration of independence but restricts its humanitarian aspect. Far from making a contribution through the declaration of Human Rights that modern democracies must respect, it is on the contrary divisive. The May 19, 1948 Declaration of Independence specified that Israel would treat its people regardless of religion, race and gender. The fact that Orthodox Jewish religious laws predominate in civil life makes secular Jews and non-Jewish minorities uncomfortable and they cannot find their place on an equal footing with the rest of the population. This situation would be worsened by this additional law. The theocratic and expansionist aspect that this law encourages by the reference to settlements can harm the whole of the Jewish people, of which Israel represents only 45% and 27.6% of the people eligible to return to the Jewish national home by increasing Judeophobia out of Israel. This law unfortunately follows the direction of the new social composition of the population illustrated in particular by the last elections of November 2022. In the current Diaspora, the conception of Judaism is modernized and integrated into the democratic framework of the countries where Jews generally live, but Israel is not the national home of the only Jews who live there but of the entire Jewish people and as we said the new ambitions of part of Israel could encourage Judeophobia outside Israel.

IV-The main components of Zionism

The Pogroms in the territories controlled by Russia: Poland, Ukraine, Belarus, Lithuania… increased dramatically under the leadership of Tsar Alexander III and the Okhrana from 1881 (i.e., after the assassination of Alexander II), that is to say in the Zone of residence where Catherine II had concentrated the Jews from 1791 and composed of the territories conquered by Russia. The Zone of residence included 5 million Jews.

Zionism is a nationalist and emancipatory aspiration resulting from “the secularization and modernity” of part of the Jews of Eastern Europe (Ashkenazim) in reaction to Judeophobia. Judaism is a religion for a certain number of Jews, but for many others who can be called secular Jews (Hilonim in Hebrew) it is considered as a strong identity far removed from religious beliefs and obsessions. The Torah, which acts as the cement of tradition and can also be considered as a narration of the History of the children of Israel outside of religious considerations and until the Diaspora imposed by Rome. The history of the continuous exodus in the Diaspora that followed, the pogroms, the Holocaust, and Zionism constitute complementary elements of the History and identity of the Jewish people. The Holocaust was also a legitimate reason for some to join secular Judaism and abandon religious Judaism.

The founders of the Zionist currents were rather secular and well-integrated into the Western societies in which they lived. Among non-Jews this aspect is often overlooked and does not always allow them to understand what Jewishness means. However, there are now also atheists among non-Jews who claim Judeo-Christian moral and philosophical values alone.

As early as 1862, Moses Hess, a German Jewish philosopher close to Marx and Engels, had written the book "Rome and Jerusalem: The Last National Question" in which he called for the creation of a Jewish state which prefigured the "Judenstaat" of Theodor Herzl. Moses Hess was the first pioneer of modern Zionism, inspired by the revival of nationalities in Europe.

Theodor Herzl was chosen as a representative figure of political Zionism which he describes in his book "Judenstaat" in which he also calls for the creation of a Jewish state and was joined by Max Nordau, however very integrated into German culture but shocked like Theodor Herzl by the Dreyfus Affair.

Leon Pinsker had campaigned for the integration of Russian Jews, but the pogroms of 1881 led him to the idea of a Jewish nation, which he described in his book “Self-emancipation”. He then realized that this nation could only exist in Palestine and he chaired in Odessa with Moses Lilienblum "the Organization of the Lovers of Zion". Leon Pinsker had the idea of using the term "Judeophobia" instead of "anti-Semitism", the origin of which refers to "racist and pseudoscientific" theories of the 19th century.

In opposition to political Zionism Chaim Weizmann personified pragmatic Zionism and achieved concrete results such as the declaration of the United Kingdom in favor of a Jewish homeland in Palestine in 1917 which is referred to as the "Balfour’s declaration" (Balfour had signed as Minister of Foreign Affairs), then the fact that this project was part of the mandate for Palestine given to the United Kingdom in 1920 at the San Remo conference and the Treaty of Sevres. the British government did not complete this project, preferring to base their foreign policy on the Arab world, but it was finally voted on by the UN in 1947 because of the Holocaust.

Chaim Weizmann was the first President of the State of Israel (honorary post) and David Ben Gurion the first "Prime Minister" (Head of Government).

David Ben Gurion also represented one of the important components of Zionism. He was son of a Hebrew teacher, member of the lovers of Sion and joined the Poale Sion in Warsaw (Marxist Zionist Movement), then emigrated to Ottoman Palestine in 1905. From 1921 he became secretary general of the Histadrout (Union of Jewish Workers in Palestine) then in 1935 the leader of the Yishuv (Jewish Community of Palestine).

Vladimir Jabotinsky's violent Zionism and its bad consequences:

In 1925 Vladimir Jabotinsky (born in Ukraine) created the nationalist right-wing revisionist Party in Palestine and claimed a Jewish national home in all of Palestine including the present-day Kingdom of Jordan. He was in opposition to the World Zionist Organization from which he withdrew in 1923. In 1929 Jabotinsky, considered a dangerous person was expelled from Palestine by the British and ended his days in 1940 in the United States. Jabotinsky notably studied in Italy during the Fascist period, which seemed to impress him. He believed that Arabs who did not want to leave Palestine should be driven out by a military organization which he called "the Wall of Steel". To this end he created the "Betar" with a naval academy the "Betar Naval Academy" installed in Civitavecchia in Italy with the agreement of Mussolini. He took the author’s name "of “Altalena" which means the swing in Italian.

Although exiled Jabotinsky maintained his influence on the Revisionist Party whose leadership was taken over by one of his disciples Menachem Begin who changed the name of the Party to "Herut" in 1948. A month after the declaration of independence and after that all the Israeli armed forces were unified under the name of TSAHAL, the Irgun (also inspired by Jabotinsky) attempted to land weapons in Tel Aviv using a ship named Altalena in reference to Jabotinsky. Tsahal was instructed to sink this ship in order to avoid armed dissent.

Revisionism inspired extremist movements such as the Irgun and the Lehi which have been commemorated since the coming to power of the Likud (mainly made up of the Herut) represented by Menachem Begin in 1979 (streets, museum, banknotes at the effigy of Jabotinsky…). In 1965 Menachem Begin leader of the Herut merged with the liberal party (Liberalim) in favor of distancing socialism from Mapai and the Histadrut, open to economic liberalism as well as investment funds, and to the transfer of the social functions of the Histadrut to the State. The new party was called Gahal.

In 1973 Menachem Begin combined Gahal with other fringe parties to form the Likud. The Likud abandoned the totally unrealistic idea of annexing the Kingdom of Jordan. The current Likud of B. Netanyahu therefore comes from the Herut and therefore from the revisionist party of Jabotinsky.

V-The causes of the Likud coming to power in 1977

In 1977 Menachem Begin obtained 43 seats out of 120 and became Prime Minister. This marked both a historic change in the future nature of Israel and the beginning of the change in the popular electorate that today will lead to the impossibility of forming the stable government that Israel needs.

The causes of this situation are numerous:

- Zionism inspired by the values of Jabotinsky substantially dominates on the political stage but its supporters must negotiate power with rising religious parties to have a majority.

-The Likud wishes to retain control of the territories of the West Bank conquered in 1967 and renamed Judea and Samaria; this corresponds to the wishes of many nationalist voters.

-The Likud had obtained the support of the religious National Party, Mafdal, supporting the project of "Greater Israel" including all of the West Bank and that of an ultra-religious Agoudat Israel Party. To obtain the support of these parties, the Likud had pledged to fund religious schools excluding the secular subjects that other schools must teach. The absence of such subjects keeps religious students in the dark by depriving them of all possibilities of integration into normal civil life and directly infringes on their freedom as citizens. They are not always aware of this and can think of living indefinitely from subsidies. Secular Jews regard them as harmful people.

-The surprise attack on Israel by Egypt in 1973 heightened the fear of some citizens for their safety and pushed many of them to choose a much more offensive party than the Labor Party.

- Many Sephardic and Eastern Jews have kept a fear of the Arab countries after they were expelled from these countries. Moreover, their awareness of the very bad treatment they had suffered from the Ashkenazim and the leaders of the Labor Party pushed many of them to join a populist party hostile to the Arabs and to the Labor Party, i.e., the Likud.

VI-Instability of the Knesset and Elections of November 1, 2022

On November 1, 2022, the 25th Knesset was elected, which gives an average lifespan of the Knessets (parliaments) of 3 years and reflects a background instability as only 10 of the 25 Knessets have not been dissolved prematurely. But this instability has worsened since from 2019 to 2022 when five legislative elections have been held because it has not been possible to form a stable government. This instability is systemic since no party has a majority and coalitions with smaller parties are necessary. These small parties take advantage of this to ensure that their ideas are overrepresented in government and ask for funding out of proportion to the votes they bring. However, in 2022 the three religious parties, including one from a coalition, obtained as many MPs as the Likud, i.e., 32 MPs for the religious and 32 MPs for the Likud. The religious parties are therefore on an equal footing with the Likud to govern the country which risks becoming an authoritarian theocracy.

Such bases make governments precarious, all the more so since this must be combined with the existential interest of maintaining excellent relations with the United States, which wants Israel to remain a modern democracy. In addition, the number of American Jews is estimated to be between 6 and 8 million, 75% of whom vote for the Democratic Party.

It was therefore in this unstable context that B. Netanyahu had tried to pass a reform intended to reduce the power of control of the Supreme Court over Parliament. The protests of the President of the State, the Minister of Defense, the magistrates, the weekly demonstrations of the Democrats and finally the pressure of the United States led to the freezing of this reform. Let us repeat that B. Netanyahu cannot meet with Joe Biden until this issue is resolved.

Elections of November 1, 2022:

Leader

MPs

Votes 000

% MPs

Likud

B. Netanyahu

32

1 115

26.6

Shas

A. Dery

11

 393

9.2

Yahadut Hatorah

Y. Goldknopf

7

280

5.8

Hasionut Hadadit - Ozma Yehudit -Coalition

B. Smotrich

14

516

11.7

Far Right and religious

64

2 304

53.3

Yesh Atid

Y. Lapid

24

848

20.0

Kah’ol Lavan - Tikva Hadasha-Coalition National Unity

B. Gantz

12

432

10.0

HaAvoda (Coalition)

M. Michaeli

4

176

3.3

Israel Beteynou

A. Lieberman

6

214

5.0

Center and left

46

1 670

38.3

H’adash-Tal

A. Odey

5

179

4.2

Ra ‘Am

M. Abbas

5

194

4.2

 Arab parties

10

373

8.3

TOTAL

120

4 347

100

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A multitude of parties presented themselves for 120 seats – Small parties coalesced to exceed the minimum threshold of 3.25% to obtain a seat. However, 30 micro-parties on which votes were cast did not reach this threshold and did not obtain any deputies. Thus, out of 4,795,000 voters approximately 4,347,000 voters were represented. The total number of voters is 6,789,000, 70.63% of whom voted.

VII-Current government

This government is the 37th in the state, which means that on average the lifespan of governments from 1948 to 2023 was only two years. This government was formed in November 2022 and is the most right-wing extremist Israel has ever seen. While this government could have felt before the end of May if the budget was not passed, it decided to carry out a major operation against the terrorist movements in Gaza, which should have been done by a permanent government (after budget vote). In response, 1,000 missiles were sent to the poorest regions of Israel and a few to the Tel Aviv area, threatening the tourist season. One could wonder if the government did not want to strengthen ties with its electorate for security issues, calm democratic demonstrations and force the vote on the budget.

This government includes the following parties or coalitions:

B. Netanyahu's Likud, 32 MPs/120 whose radical roots have been described.

Shas, 11 MPs/120, led by A. Dery, Deputy Prime Minister excluded from this function by the Supreme Court. Shas is an ultra-Orthodox party of Sephardic origin which owes its success to its charitable actions towards the most deprived Sephardic populations.

Yahadut Hatorah (United Torah Judaism) of Yitzhak Goldknopf, 7 MPs/120. It is an Ultra-Orthodox Party that wants only religious rules to govern civil society. According to this party, government funding of Yeshivot (religious schools, focused on the study of the Torah) would ensure the protection of Israel!!!

Hatsionut Hadatit (Zionist Religious Party), led by B. Smotrich (partially from the PNR) in coalition with Otzma Yehudit, 14 MPs out of 120. This coalition wishes to replace democracy with a Theocracy, opposes any Palestinian or Syrian territorial claims on the West Bank and the Golan, advocates the teaching of the Torah, Jewish supremacy and militates for the extension of Jewish settlements in the West Bank and their annexation by Israel.

These parties represent the secular far right and ultra-religious and have obtained an absolute majority in the Knesset. A government of 32 ministers headed by Netanyahu has been formed. Netanyahu tried to sack Defense Minister General Galant (Likud) because he opposed justice reform, but had to reinstate him under public pressure.

VIII-Political characteristics of the population in Israel

Israel is a country of 9 million inhabitants comprising approximately 6.7 million Jews (secular and religious) of whom 5.2 million were born in Israel, which represents a substantial change with the previous generations born mainly abroad. The main minority are Muslim and Christian Arabs who represent about 1.9 million inhabitants or 21% of the population and various other minorities amounting to about 440,000 people.

The voters represented approximately 6.8 million people or 75.5% of the population but for various reasons 2 million voters abstained. Based on the overall figures the Arab Israeli population who could have voted should have been "about" 1.4 million people and yet the Arab parties got only 373,000 votes. Although some Arabs were able to vote for the other parties, it can be assumed that a large part of them abstained and the new law on the Nation-State probably did not encourage them to vote.

The number of Jewish voters rose to about 4 million people, including 26.7% for the nationalist Likud and 26.7% for the ultra-Orthodox supporters to varying degrees of a theocracy. We can deduce that a large majority of the population is divided equally between ultra-nationalists and ultra-Orthodox. The founders of Zionism and Israel may no longer recognize the country they wished to create as a Jewish national home.

The only force that claims to be from the center and secular democracy is reduced to 38% of votes and the cohabitation between the secular and ultra-religious populations has become very problematic. The Israeli population is in fact divided into four distinct parts: nationalists, religious, democrats (forming the country's elite) and Israeli Arabs. The way seems to be traced towards a kind of nationalist and expansionist theocracy which risks pushing Israel out of the world of modern democracies.

IX- Two States, two Nations

The United States and modern democracies desire the existence of a Palestinian state alongside Israel. It is important to maintain good relations with the United States and other NATO countries because Israel needs the weapons of these countries. However, as long as the Palestinian movements are convinced that the disappearance of Israel is essential or finance the terrorists, an independent Palestinian state will remain only a project until the Palestinians change their minds. It should also be noted that the West Bank includes approximately 2.5 million Arabs and its annexation would make Israel a country comprising 4.4 million Arabs (37% of the total population) which would then become a binational, bilingual and Judeo Muslim state. The protection of Israel as a Jewish national home therefore entails the renunciation of the principle of continual territorial expansion.

X- What are the solutions so that Israel can keep its vocation as a democratic Jewish national home in accordance with the declaration of independence.

1-Israel must have a constitution based on the declaration of independence and on the wishes of the nations and founders who participated in its creation to make it a national home for all secular and religious Jews throughout the world and considering all its inhabitants Jews and non-Jews on an equal footing.

2-Israel must not be a theocracy but a modern democracy if it wants to maintain relations with other modern democracies and in particular with the United States to which it owes existential economic and military support.

3-As a modern democracy, Israel must have a constitution that must include “the declaration of human rights” or refer to it and teach it in its schools.

4-Israel must not finance any school that does not teach the secular subjects necessary for the integration of all its citizens into society (military service, professional integration, civil life, etc.) otherwise the freedom of pupils and students of religious schools would be compromised while and the State must guarantee it.

5-In the army, no one can claim special treatment based on their faith because this could jeopardize the common security of citizens. As in many countries, the army could be the crucible for the social integration of all components of the population.

6-Religion “for those who wish” must be taught in dedicated schools outside general education schools and as an optional supplement to compulsory education.

7-Only the civil law must prevail and those who wish to follow religious traditions must make it their private affair.

8-Religious parties have no place in the Knesset but can promote their ideas in associations.

If the political situation becomes inextricable, then all the Jews of the world could be asked to elect the Knesset in order to guarantee that Israel remains the Jewish national home originally created for all the Jewish people in their diversity.

 

 

 

 

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Une autre façon de gérer les retraites dans le but d'améliorer la condition humaine

Lettre à M. Emmanuel Macron du 26 Mars 2023

26 mars 2023

Monsieur Emmanuel Macron, Président de la République française

Transmission électronique

Objet : Une gestion des retraites proactive, loin des considérations du simple raisonnement comptable.

Monsieur le Président,

Développer les Start-up en France comme vous le souhaitez, signifie à mon avis et de façon globale que nous devrions encourager la créativité face aux nouveaux défis. Il s’agit ainsi de maintenir une croissance économique notamment pour améliorer les conditions de vie de notre population. Les nouvelles applications dans le domaine de la robotique et de l’intelligence artificielle devraient, pour être efficace, permettre de démultiplier la participation humaine à la création de valeur ajoutée et par suite à la constitution d’un PIB en croissance. Ainsi devrions-nous être à l’avenir beaucoup moins dépendants de notre situation démographique et pourrions-nous même et à terme, réduire l’âge de la retraite.

Les pays européens qui se sont contentés de vouloir atteindre le simple équilibre comptable en retardant l’âge de la retraite, n’ont en rien résolu le problème dont la source est « une population en déclin et vieillissante ». Ce choix qui ne peut être répété, ne fait que repousser les effets du problème qui engendrera à nouveau le même déséquilibre comptable. L’aspect vain de ce choix devrait apparaître d’autant plus vite que l’allongement de la vie consacrée au travail est perçu comme un assombrissement du futur et par suite pourrait amplifier le déclin démographique. De plus cette perception du futur pourrait conduire au pouvoir par la démocratie, des extrémistes dont le but est de la faire imploser.

La démultiplication de la participation humaine dans la création de valeur ajoutée permettrait de réduire la longue part de vie affectée au travail et donnerait des perspectives plus heureuses à la population qui seraient favorables à la croissance démographique. L’équilibre financier serait fondé à terme sur l’effet conjugué du progrès technologique et de ses conséquences démographiques positives.

L’incitation à renouveler les investissements à cette fin pourrait être fondée sur un modèle algorithmique qui répartirait leurs fruits entre les entreprises et la participation au financement des retraites. Par ailleurs l’option de convertir les RTT en cotisations de retraite devrait être offerte à ceux qui le désirent.

En dehors du cadre national les perspectives futures seraient aussi améliorées en se mettant à l’abri des actions belliqueuses de la Russie aux frontières de l’Union Européenne. La solution de fond serait l’incitation par tous les moyens à y faire appliquer le processus de décolonisation achevé au XXe siècle dans le reste du monde. Les différentes Républiques et Okrougs de la fédération de Russie, qui regroupent près de deux cent ethnies ont droit à l’autodétermination. Le Russe est une langue de communication interethnique et non pas un signe d’appartenance nationale.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le président, l’expression de ma considération respectueuse.

Didier BERTIN

 

Comment guérir le mal russe

10 MARS 2023

Didier Bertin

THE ENGLISH VERSION FOLLOWS THE FRENCH VERSION

 

Ayant eu l’opportunité de connaître de nombreuses Ex-Républiques de l’URSS dont l’Ukraine et les pays Baltes ainsi que de pays ayant vécu sous le contrôle de l’URSS dont la Pologne et la Bulgarie(pendant et après la période soviétique), cela m’a amené à la lumière de la guerre en cours, à des considérations de fond sur le risque global que représente la Russie et au remède possible pour s’en protéger.

Les horreurs commises par les Russes en Ukraine nous ont fait découvrir un peuple en majorité irrespectueux des droits de l’homme et de l’Etat de droit qui guident les démocraties. Le respect de la vie humaine, la morale, la compassion semblent absents des valeurs éducatives de la Russie et par suite de la capacité de la majorité de sa population à intégrer ces concepts. En dehors de quelques grandes métropoles les considérations de la population semblent souvent concentrées sur des aspects matériels comme l’alimentation et le confort minimal. Cette restriction engendre des frustrations qui stimulent le racisme envers les peuples non-russes de la « prétendue » fédération, la violence et la criminalité le tout étant aggravé par l’alcoolisme, que Poutine avait dénoncé à son arrivée au pouvoir. Cette regrettable tendance réduit substantiellement l’espérance de vie en Russie qui se classe au 158e rang mondial avec 72 ans en moyenne et 67 ans pour les hommes. Poutine ne prône plus à présent la sobriété car il aurait réalisé un bénéfice de 500 millions de dollars sur la vente de sa Vodka (la Putinka) ; source : LCI-France. La population de la Russie souffre à la fois d’une sévère réduction en nombre et d’un vieillissement accrus par la fuite de jeunes cerveaux en 2022 et par la mort d’innombrables jeunes soldats en Ukraine. Cette tendance procède aussi en partie d’une longue tradition de servitude et de docilité qui poussent les Russes à la fatalité face aux évènements.

Les probables racines des caractéristiques d’une partie significative de la population russe :

Les Russes n’ont été christianisés qu’aux environs de l’an 1000 car ils n’avaient même pas d’écriture avant 863 lorsque deux moines grecs en créèrent une pour eux. Si l’on convient que la préhistoire est la période qui précède l’apparition de l’écriture on pourrait dire que la Russie vivait dans la préhistoire avant 863. Ces moines grecs voulaient faire découvrir aux Russes les enseignements judéo-chrétiens issus de la bible et par suite les notions d’humanité, de bien, de mal et de compassion.

NB :Il est à noter que les juifs ashkénazes sont venus d’Europe occidentale en Europe orientale à partir de 1100 sous le règne de Boleslas III de Pologne dit le Pieux qui leur était favorable comme le fut aussi Casimir III de Pologne en 1334.

Dans un contexte de misère et d’arriération, les Russes n’ont été affranchis de l’esclavage sous la forme de servage qu’en 1861 par l’Empereur Alexandre II. Le servage touchait la moitié des paysans soit 22 millions de Russes.

Au cours de son règne (1682-1725) le Tsar Pierre le Grand prit conscience de l’arriération de son peuple ; il désignait cette arriération par l’expression « Barbarie asiatique » et celle-ci semble encore persistante. Géographiquement la Russie est à 67% un pays asiatique mais 77% des Russes vivent dans sa partie géographiquement européenne. La Russie développe aujourd’hui une haine extrême du monde occidental et voudrait se tourner vers l’Asie et en particulier vers la Chine et la Corée du Nord en échangeant du gaz et du pétrole contre des armes.

Pierre le Grand fit de grands efforts pour s’imprégner de la culture européenne et devenir un monarque protecteur de la culture et des Arts ; il conquit notamment l’embouchure de la Neva sur laquelle il bâtit en 1703 Saint Pétersbourg avec une architecture européenne et un nom allemand (Sankt Petersburg) pour en faire la capitale de la Russie proche de l’Europe et préféra le titre d’Empereur à celui de Tsar. Les habitants de la nouvelle capitale furent obligés de porter des vêtements européens et d’abandonner les longs manteaux russes et la barbe. L’aristocratie préféra finalement le français au point que le russe est encore truffé de mots français.

Les Russes n’ont jamais connu la liberté. La monarchie absolue Tsariste fut suivie de la dictature communiste jusqu’en 1991, marquée par la grande férocité Stalinienne de 1920 à 1953, puis après par l’autocratie violente de Poutine jusqu’à aujourd’hui. Poutine veut être l’héritier à la fois des Tsars et de de Staline en matière de répression et de conquête en oubliant que Staline était à la tête de l’URSS dont le PIB et la population étaient deux fois plus importants que ceux de la Russie.

Dans la Russie de Poutine l’idéologie communiste a été remplacée par celle de la Mafia qui a aboli l’Etat de droit. Après le communisme quelques personnes bien placées se sont appropriés les biens de l’Etat avec lesquels ils ont bâti d’immenses fortunes et sont donc devenus des oligarques grâce à une corruption systématisée.

Les oligarques paient à Poutine le prix de leur survie et il aurait ainsi constitué la plus grande fortune mondiale estimée aux environs de 140 milliards de dollars selon LCI-France. En cas d’opposition à Poutine « l’insécurité » des oligarques est organisée par le FSB (empoisonnements, accidents provoqués, défenestrations…). « Ne pas se mêler de politique », accepter docilement la propagande d’Etat comme la seule vérité sont les seuls moyens pour les oligarques et les opposants de rester en vie ou au mieux d’éviter l’incarcération.

Selon la Banque mondiale le PIB de la Russie en 2022 était légèrement inférieur à celui du Brésil et ne représente que 7% de celui des Etats Unis ou 16.6% en termes de PIB par habitant. La Russie n’est pas du tout une grande puissance ni par son économie, ni par sa productivité, ni même par son armée en déliquescence. La Russie en est réduite à menacer le monde de son arsenal nucléaire pour exister sur la scène internationale mais l’on ne connaît pas l’état de ses ogives nucléaire puisque Poutine a déclaré qu’il ne ferait aucun essai avant les Etats Unis.

A l’inverse des valeurs du monde occidental le collectif domine l’individualité et cela renforce l’absence de compassion et la résignation au fatalisme jusqu’à l’acceptation d’une mort prématurée. En effet les mères de soldats ne se plaignent auprès de Poutine que du fait que leurs enfants sur le front ukrainien souffrent de sous-équipements, de manque d’armes et de nourriture « sans mettre en cause le fait qu’ils vont sans doute mourir dans une guerre de conquête sans raison pour l’intérêt collectif ». Poutine a consolé de prétendues mères ayant perdu leurs fils à la guerre en leur disant que personne n’échappe à la mort et qu’il vaut mieux mourir au combat plutôt que d’un abus de vodka ou d’autre chose. Certaines familles paraissent se réjouir des cadeaux (argent ou fourrures ou voitures) qu’elles reçoivent lorsqu’un de leurs fils est mort en Ukraine ce qui nous semble monstrueux. Cette inhumanité générale russe pourrait expliquer les massacres de civils, l’enlèvement d’enfants ukrainiens, les nombreux viols, les razzias et les destructions systématiques des villes et des villages. Tout se passe comme si les Russes avaient adopté les méthodes utilisées lors des nombreuses invasions mongoles qu’ils subirent dans le passé. Les soldats russes acceptent avec résignation d’être envoyés dans des actions suicide au point que l’armée souffre d’une carence en effectifs même après avoir vider les prisons pour enrôler des meurtriers dans une milice russe dont le nom Wagner est inspiré par celui du musicien favori d’Hitler. Le manque d’humanité et d’intelligence de l’Etat major russe a entrainé de très lourdes pertes en hommes et en équipements et « le mépris de la vie humaine est confirmée par un document découvert le 28 février 2023 dans lequel l’Etat major russe indique que la protection des équipements militaires a priorité sur la vie des soldats ». Source LCI -France.

On ne peut s’empêcher de penser qu’une partie des lourdes pertes de l’armée rouge pendant la seconde guerre mondiale pourrait due à ce même mépris de la vie humaine. Selon Oryx (NL) la Russie a perdu en Ukraine 1700 chars sur 3000 environ : 1012 détruits, 544 capturés, 79 endommagés et 65 abandonnés. Ces chiffres devraient intégrer les 130 chars perdus en février 2023 à Vuhledar en Ukraine où s’est déroulé  la plus grande bataille de chars perdue par la Russie alors que les chars lourds occidentaux ne sont pas encore entrés en action.

« La barbarie asiatique » qu’utilisait Pierre le Grand à l’égard de son peuple semble persistante au travers des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité et des crimes de génocide dont les auteurs sur le terrain et leurs dirigeants à Moscou devraient répondre devant le Tribunal Pénal International.

La haine encouragée pour supporter la docilité.

De longue date les Russes semblent compenser la dureté de leur vie par des défoulements haineux et violents envers leurs minorités colonisées en Russie comme dans les autres Républiques de la Fédération, les étrangers et les juifs. Les Tsars ont encouragé l’antisémitisme avec l’aide de l’Okhrana (police secrète) et l’enseignement de la culture juive fut interdite par les communistes. Le régime tsariste a fomenté des pogroms en Russie, en Ukraine et en Pologne et l’Okhrana a écrit « le protocole des sages de Sion » qui nourrit encore aujourd’hui l’antisémitisme. Sous le communisme les juifs furent victimes d’ostracisme qui les ont amenés à quitter en masse l’URSS lors de sa disparition.

Le Fascisme russe développé par Poutine

Le fascisme associe populisme, nationalisme et totalitarisme au nom d’un idéal qui s'oppose à la fois à la démocratie et à l’individualisme.  L’autoritarisme féroce de Poutine et sa volonté de développer un large mouvement populiste et nationaliste en exploitant un peuple docile qui a renoncé à l’individualisme paraît en tous points correspondre aux critères du fascisme. Des élections sont organisées de façon à maintenir Poutine en place, en faisant de la Douma une coquille vide. Par ailleurs la nouvelle orientation militariste prônée dans les écoles depuis 2022 donne à ce fascisme une coloration nazie.

Le retour de la glorification de Staline voulue par Poutine.

Poutine prétend glorifier Staline au nom de la prétendue victoire contre l’Allemagne rendue en fait possible par Joukof avec l’aide américaine et finalement les débarquements anglosaxons. Staline n’était pas un militaire et le mérite de la victoire était due à ses généraux et au sacrifice immense des soldats d’une armée rouge multi-ethnique.

Staline fut l’instigateur de la signature d’un pacte avec Hitler auquel il accordait sa confiance au point qu’il crut dans un premier temps que le déclenchement de l’opération Barbarossa était un malentendu. Tout s’est passé comme si Staline avait eu des difficultés à lire et comprendre « Mein Kampf ».  La glorification de Staline par Poutine impressionné par son autorité et son esprit de conquête lui fait aussi et en conséquence glorifier ses crimes.

Staline est responsable de la mort de plus de 16 millions de personnes (source Vadim Erlikman) dont les victimes de l’Holodomor en Ukraine :

1-exécutions : 1.5 million ; 2-Morts au Goulag : 5 millions ; 3-Morts en déportation : 1.7 million ; 4-Prisonniers de guerre tués : 1 million5-Holodomor en Ukraine de 1932 à 1933 : 7 millions de morts en tenant compte des pertes liées et ultérieures.

L’antisémitisme stalinien est aussi une caractéristique de son régime. *

*En 1917 de nombreux juifs attirés par le Parti communiste non officiellement antisémite par opposition au régime Tsariste ont vu leurs dirigeants assassinés. Les juifs considérés comme « des cosmopolites sans racine » ont toujours été victimes de suspicion avant comme après la seconde guerre mondiale. La création du Birobidjan à la frontière chinoise visait à éloigner les juifs de la Russie européenne où ils vivaient. L’enseignement de la culture juive a été interdite ce qui est un crime de génocide. La section juive du PC a été liquidée en 1930 et le comité antifasciste juif a été aussi éliminé après la guerre. Les purges des lors du prétendu complot des blouses blanches et la nuit des poètes juifs assassinés caractérisent l’antisémitisme stalinien de même que la création de ses concepts d’antisionisme et de sionologie. 

Les pertes militaires russes approximatives au cours de la seconde guerre mondiale ont été de l’ordre 10 millions soit environ 40% des pertes militaires mondiales. La guerre en Ukraine nous apprend que les offensives militaires russes sont frontales et sans stratégie, fondées sur la massification des fantassins livrés à la mort dans des combats d’attrition. On ne peut s’empêcher de penser qu’une guerre menée par des militaires aguerris aurait pu réduire le nombre des victimes soviétiques pendant la seconde guerre mondiale.

Poutine semble apprécié Staline mais diffère de lui par sa soif insatiable d’argent qui ont fait de Poutine l’homme le plus riche du monde par des méthodes maffieuses et en utilisant des sociétés écrans comme Ermira à Chypre (source LCI France).

Le statut de la Russie à l’ONU.

L’URSS vainqueur de l’Allemagne nazie avec les alliés occidentaux était devenue membre du conseil de sécurité. La victoire n’était pas celle de la seule Russie mais celle des 19 Républiques de l’URSS. En 1991 l’URSS comptait 291 millions d’habitant dont la Russie ne représentait que 49%. 

Après la disparition de l’URSS la Russie n’avait pas aucune raison d’hériter de son siège de membre du Conseil de Sécurité de l’ONU. Son rôle y est délétère et ses menaces nucléaires répétées contre la planète ne sont pas compatibles avec ce siège.

Economie et Démographie : La grenouille russe veut se faire aussi grosse que le bœuf que sont l’OTAN et ses alliés.

Afin de bâtir « une image de grande puissance internationale » la Russie exerce des actions nuisibles sur des petits théâtres d’opérations en raison de ses moyens réduits et de ses velléités sur d’anciennes Républiques de l’URSS et pour soutenir des dictateurs en Syrie et dans quelques pays africains. Sa plus grande victoire aura été la prise facile de la Crimée tolérée par un occident léthargique et qui a nourri les ambitions de conquête de la Russie sur la totalité de l’Ukraine. Poutine voudrait reconstituer une grande Russie en intégrant des anciennes Républiques de l’URSS sans aucun égard pour la volonté des peuples. Ses cibles sont entre autres la Géorgie, la Moldavie, l’Ukraine et la Biélorussie.

La Russie est une puissance de second ordre avec une population résiduelle de l’ordre de 140 millions d’habitants et un PIB de 1 829 milliards en 2022 selon la Banque mondiale. La principale ressource de l’économie russe est le gaz et le pétrole issu pour deux tiers de Sibérie occidentale et qui a constitué en 2021, 46% des exportations russes. 

L’Ukraine est un pays de 44 millions d’habitants avec un PIB de seulement 200 milliards de dollars en 2022 selon la Banque mondiale soit 11% du PIB de la Russie. Selon ces chiffres l’Ukraine était une proie facile pour accroître le territoire européen de la Russie et sa population. La détermination des ukrainiens, leur attachement à leurs racines (qu’ils parlent ukrainien ou russe), leur attraction pour les critères de vie occidentaux dont la liberté et leur caractère peu docile qui s’oppose à celui des Russes sont des ressources qui vont au-delà des chiffres économiques et démographiques. En attaquant l’Ukraine Poutine a démasqué le véritable visage de la Russie dont l’économie est fragile, le régime entièrement corrompu, et l’armée désorganisée, sous équipée et sans réel Etat major. La Russie est un pays faible qui n’a plus que les BRICS comme perspective.

Les premières défaites infligées par l’Ukraine sans aide extérieure, à la Russie et la détermination des ukrainiens menés par leur jeune Président, a impressionné l’ensemble des pays occidentaux et principalement les Etats Unis et les autres pays de l’OTAN.  La résistance du peuple ukrainien a réveillé l’OTAN plongée dans une profonde léthargie et a entrainé la demande d’adhésion de la Finlande et la Suède. Ainsi l’OTAN a allongé ses frontières avec la Russie et fait de la mer Baltique une mer Otanienne et cela constitue déjà une défaite majeure pour la Russie.

L’OTAN dont le fer de lance sont les Etats Unis a pris conscience que l’efficacité militaire ukrainienne pouvait mettre fin aux velléités coloniales russes et méritait une aide massive militaire et financière. L’Ukraine a aussi montré à l’UE sa vulnérabilité en matière militaire.

L’occident reste toutefois encore trop frileux face au « prétendu arsenal nucléaire russe » et apporte trop lentement l’aide abondante promise en moyens financiers et militaires. Les équipements sont finalement livrés sous la pression de l’opinion publique de la Pologne et des pays Baltes mais ces retards coûtent cher en vies ukrainiennes.  Les infrastructures civiles ukrainiennes sont largement bombardées par les Russes mais l’occident ne permet pas une réponse symétrique sur le territoire russe. Les Ukrainiens doivent eux-mêmes créer les moyens qui permettent de détruire des arsenaux et des bombardiers en Russie. L’OTAN hésite à livrer des F16 en prétendant que le ciel ukrainien est protégé mais l’envoi de 81 missiles dans la nuit du 8 mars a prouvé le contraire. Ces missiles représentaient des représailles collectives contre la population civile ukrainienne à l’image des représailles nazies contre des otages civiles à la suite d’actes de résistance durant la seconde guerre mondiale. La livraison de chars lourds et de F16 s’impose donc.

La puissance d’un pays dépend de la taille de son Produit Intérieur Brut (soit la Richesse produite sur un territoire c’est-à-dire essentiellement la somme des valeurs ajoutées) qui permet par exemple de doter l’armée d’un budget et d’améliorer en cas de croissance le niveau de vie de la population. Les dictatures ont peu de considération pour le niveau de vie de leur population et se concentrent sur le budget militaire pour créer une image de puissance en induisant un risque d’instabilité sociale. Cela a été le choix de l’URSS mais sans risque d’instabilité sociale en raison de la docilité de la population, de la domination du collectif sur l’individu et d’une politique de répression. L’entassement des familles dans appartements minuscules entretient peut-être aussi cette diminution du concept d’individualité.

Le développement d’une hyper-corruption après le communisme et de l’avidité des oligarques et du Président, a fait de la puissance militaire russe une sorte de village Potemkine qui s’écroule sous nos yeux face à la réalité. La Russie a ainsi perdu environ 200 000 soldats en une seule année de guerre en concentrant près de 88% de son armée sur une petite bande de territoire à l’Est de l’Ukraine. Compte tenu la désorganisation médicale russe sur le champ de bataille et du mépris de l’individu on peut penser qu’une grande partie de ces 200 000 soldats russes hors de combat, sont morts. Le ratio de morts/hors de combat, utilisé dans les armées occidentales ne semblent pas convenir pour l’armée russe.

Afin de faire le point sur la place réelle de l’économie russe dans le monde nous avons choisi de considérer les chiffres de PIB fournis par la Banque Mondiale en valeur nominale de façon à fonder un jugement sur les valeurs les plus conservatrices. Nous avons considéré dans le camp occidental 42 pays : 30 pays de l’OTAN, 6 pays de l’UE non membres de l’OTAN et 6 pays alliés.

Ces 42 pays regroupent 1,248 milliards d’habitants et en 2022 un PIB estimé selon la Banque mondiale, à 49 457 milliards de dollars soit 52% du PIB de la planète.  La Russie ne représente que 3.7% du PIB de ces 42 pays et a donc une importance économique très négligeable.   Le salaire moyen russe s’élève à environ 600 dollars et le salaire minimum à 150 dollars. Malgré une vie misérable en dehors des grandes métropoles, une répression féroce et une guerre meurtrière, l’institut LEVADA indique au 1er mars 2023 que 83% des russes sont satisfaits de la politique de Poutine. La soumission des russes fait que l’on ne peut pas espérer une paix qui viendrait de l’intérieur.

Aux 30 pays de l’OTAN, et 6 pays de l’UE non membres de l’OTAN nous avons ajouté 6 pays alliés : l’Australie, la Nouvelle Zélande, le Japon, la Corée du Sud et Israël*.

*Toutefois il est regrettable qu’Israël ait tant tardé à prendre clairement parti pour l’Ukraine et a trop longtemps fait preuve de duplicité avec la Russie pourtant alliée de l’Iran et de la Syrie qui remettent en cause l’existence même d’Israël. Si l’Iran fournit des armes conventionnelles par la mer Caspienne à la Russie c’est probablement contre une aide pour mettre au point ses armes nucléaires qui peuvent être un facteur de conflit généralisé au Moyen orient. La Russie se place dans le camp des ennemis d’Israël. La montée du fanatisme religieux, du nationalisme populiste et la corruption rendent impossible la constitution d’un gouvernement stable en Israël. La majorité parlementaire (61/120) voit en la Justice un empêcheur de tourner en rond en particulier pour les membres du gouvernement en délicatesse avec la Justice comme Netanyahou (premier ministre) ou Dery (vice premier ministre), tous deux accusés de corruption.

La Cour suprême et l’indépendance des juges forment le seul contre-pouvoir capable de défendre la démocratie contre la faible majorité parlementaire. La Cour suprême fait respecter les lois fondamentales qui font office de constitution et garantit les droits de l’opposition, les droits des minorités et la prédominance du droit civil ainsi que le caractère raisonnable des nouvelles lois.  Les Etats Unis et les larges manifestations de protestations en Israël font une pression importante pour qu’Israël demeure une Démocratie.

La Russie et l’opinion mondiale : un pays isolé.

Le 23 février 2023, 144 pays membres de l’ONU sur 193 ont condamné la tentative d’invasion de l’Ukraine par la Russie et seulement 6 pays l’ont soutenue qui sont la Biélorussie, la Corée du Nord, l’Erythrée, le Mali, le Nicaragua et la Syrie.

Conclusion :

La Russie est aujourd’hui dans les mains d’un autocrate avide et maintenant admiratif l’esprit de conquête et de la férocité de Staline. Face à un peuple majoritairement soumis la Russie est devenue un pays fasciste par son organisation avec une couleur nazie compte tenu de la militarisation vengeresse enseignée à présent dans les écoles. Après être devenu l’homme le plus riche du monde grâce au système mafieux, Poutine souhaite constituer un grand empire colonial comme l’était l’URSS. Poutine a tenté plusieurs actions de conquête sur d’anciennes Républiques de l’URSS (Géorgie, Moldavie…) qui ne sont pas encore à l’abri et voudrait absorber l’Ukraine et la Biélorussie. La faible réaction internationale contre sa conquête de la Crimée a encouragé ses ambitions. L’ambition de Poutine s’est heurtée à la résistance ukrainienne menée par son président. Cette résistance  a réveillé le monde occidental et notamment l’OTAN qui a finalement et lentement apporté son aide pour que l’armée russe soit défaite. L’Ukraine a non seulement réveillé l’OTAN mais a permis son extension et par suite l’encerclement de la partie européenne de la Russie en faisant de la Baltique une mer otanienne. L’Ukraine a aussi permis de révéler les insuffisances de l’Europe en matière de défense.

La résistance ukrainienne a mis à jour la réalité du fragile village Potemkine qu’est l’armée russe indigente et pitoyablement dirigée avec pour fer de lance une milice privée composée de criminels. La Russie en est réduite à tenter de menacer la planète de son arsenal nucléaire qui la ferait pourtant disparaître ; toutefois le fait que Poutine ait déclaré qu’il ne commencerait pas d’essais nucléaires le premier permet de penser que son arsenal n’est peut-être plus totalement opérationnel car la Russie n'a pas les moyens de l’URSS et ne mérite pas d’avoir hérité de son siège au Conseil de sécurité.

La Russie est un Etat autocratique et fasciste nuisible à la stabilité des démocraties par elle-même et par ses associations avec d’autres dictatures. La coopération entre l’Iran et la Russie pourrait entraîner rapidement un conflit généralisé au Moyen orient.

La protection des démocraties passe par des étapes civilisatrices de la Russie :

1-La neutralisation de son armée permettra aux Russes d’être confronté à la réalité.

2-La traduction des Russes auteurs de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité, et de crimes de génocides devant la Cour Pénale Internationale.

3-Le paiement d’indemnités à l’ensemble des victimes de la Russie et pour la reconstruction de l’Ukraine. Cette obligation entrainera sans doute le contrôle des revenus du pétrole et du gaz de Sibérie occidentale.

4-Les 83 sujets de la fédération de Russie doivent pouvoir choisir leur sort par autodétermination sous le contrôle de l’ONU et sous réserve que chacun neutralise les armes nucléaires sur son territoire. Ceci est la continuation normale du processus de décolonisation achevé dans l’ensemble du monde au XXe siècle.

En priorité chacune des 21 républiques de la fédération de Russie ainsi que les 8 Okrougs (districts autonomes), les 6 Kraïs (territoires) devraient avoir accès à l’autodétermination. Ces sujets de la fédération pourraient choisir de fusionner entre eux s’ils le souhaitent ou de demander leur rattachement à un autre pays dont ils se sentiraient plus proches. La Russie comprend environ 177 nationalités et 65 peuples autochtones réunis dans une fédération coloniale d’un autre temps. L’utilisation du russe n’est pas un critère de nationalité mais un moyen de communication interethnique.

Kaliningrad pourrait faire l’objet d’un arrangement entre la Pologne et l’Allemagne et Sakhaline devrait être restituée au Japon.

La Russie ne serait pas pour autant atomisée en minuscules pays car 77% de la population soit 110 millions d’habitants vivent sur sa partie européenne d’une superficie de 4 millions de km2 environ et composée de 15 des 21 Républiques de la Fédération. 33 millions d’habitants vivent sur sa partie asiatique de 13 millions de km2 soit une densité de 2.5 habitants par km2 similaire à celle de régions désertiques.

----------------------------------------------------------------------

English version

How to end the Russian threat to freedom

MARCH 10, 2023

Didier Bertin

Having had the opportunity to know many former republics of the USSR including Ukraine and the Baltic countries as well as countries that lived under the control of the USSR including Poland and Bulgaria (during and after the Soviet period), it brought me to the light of the ongoing war, to substantive considerations of the global risk posed by Russia, and the possible remedy to be protecedt against it.

The horrors committed by the Russians in Ukraine have made us discover a people for the most part disrespectful of human rights and the rule of law that guide democracies. Respect for human life, morality, compassion seem absent from the educational values of Russia and consequently from the capacity of the majority of its population to integrate these concepts. Apart from a few large cities, the considerations of the population often seem to be concentrated on material aspects such as food and minimum comfort. This restricted vision of life generates frustrations which stimulate racism towards the non-Russian peoples of the “so-called” federation, violence and criminality all being aggravated by alcoholism, which Putin had denounced when he came to power. This regrettable trend substantially reduces life expectancy in Russia, which ranks 158th in the world with 72 years on average and 67 years for men. Putin no longer advocates sobriety and would have made a profit of 500 million dollars on the sale of his Vodka (the Putinka); source: LCI-France. Russia's population is suffering both severe reduction in numbers and increased aging which is amplified by the flight of young brains in 2022 and by the death of countless young soldiers in Ukraine. This general trend seems also originate from a long tradition of servitude and docility that push Russians to fatality in the face of events.

The probable roots of the characteristics of a significant part of the Russian population:

The Russians were not Christianized until around the year 1000 because they didn't even have a writing until 863 when two Greek monks created one for them. If we agree that prehistory is the period preceding the writing, we could say that Russia lived in prehistory before 863. These Greek monks wanted to introduce Russians to the Judeo-Christian teachings issued from the Bible. and hence the notions of humanity, good, evil and compassion.

NB: It should be noted that the Ashkenazi Jews came from Western Europe to Eastern Europe from 1100 under the reign of Boleslas III of Poland said the Pious who was favorable to them as was also Casimir III of Poland in 1334.

In a context of misery and backwardness, the Russians were freed from slavery in the form of serfdom only in 1861 by Emperor Alexander II. Serfdom affected half of the peasants i.e., 22 million of Russians.

During his reign (1682-1725) Tsar Peter the Great became aware of the backwardness of his people; he designated this backwardness by the expression “Asian barbarism” and this seems to still persist. Geographically Russia is 67% an Asian country but 77% of Russians live in its geographically European part. Russia today develops an extreme hatred of the Western world and would like to turn to Asia and in particular to China and North Korea in particular by exchanging gas and oil for weapons.

Peter the Great made great efforts to immerse himself in European culture and become a monarch protector of culture and the arts; he notably conquered the mouth of the Neva on which he built Saint Petersburg in 1703 with European architecture and a German name (Sankt Petersburg) to make it the capital of Russia and no more Moscow, closer to Europe and preferred the title of Emperor to that of Tsar. The inhabitants of the new capital were forced to wear European clothes and to abandon the long Russian coats and the beard. The aristocracy finally preferred French to the point that Russian is still full of French words.

Russians have never known freedom. The Tsarist absolute monarchy was followed by the communist dictatorship until 1991, marked by the great ferocity of Stalin from 1920 to 1953, then afterwards by the violent autocracy of Putin until today. Putin wants to be the heir of both the Tsars and Stalin in terms of repression and conquest, forgetting that Stalin was at the head of the USSR whose GDP and population were twice as large as those of Russia.

In Putin's Russia communist ideology was replaced by that of the Mafia’s rule which abolished the rule of law. After communism, a few well-placed people appropriated state properties with which they built immense fortunes and thus became oligarchs thanks to systematized corruption.

The oligarchs pay Putin the price of their survival and he would thus have constituted the largest fortune in the world estimated at around 140 billion dollars according to LCI-France. In the event of opposition to Putin, the "insecurity" of the oligarchs is organized by the FSB (poisoning, organized accidents, defenestrations, etc.).

“Not getting involved in politics”, meekly accepting state propaganda as the only truth are the only ways for the oligarchs and opponents to stay alive or at best avoid incarceration.

According to the World Bank, Russia's GDP in 2022 was slightly lower than that of Brazil and represents only 7% of that of the United States or 16.6% in terms of GDP per capita. Russia is not a great power at all, neither in its economy, nor in its productivity, nor even in its failing army. Russia is reduced to threatening the world with its nuclear arsenal in order to exist on the international scene, but we do not know the state of its nuclear warheads since Putin has declared that he will not make any test before the United States.

Contrary to the values of the Western world, the collective dominates the individuality and this reinforces the absence of compassion and the resignation to fatalism until the acceptance of a premature death. Indeed, soldiers' mothers only complain to Putin about the fact that their children on the Ukrainian front suffer from under-equipment, lack of weapons and food "without calling into question the fact that they will undoubtedly die in a war of conquest without reason for the collective interest". Putin consoled alleged mothers who lost their sons in war by telling them that no one escapes death and that it is better to die in battle than from vodka abuse or something else. Some families seem to rejoice at the gifts (money or furs or cars) they receive when one of their sons dies in Ukraine and which seems monstrous to us. This general Russian inhumanity could explain the massacres of civilians, the abduction of Ukrainian children, the numerous rapes, the raids and the systematic destruction of towns and villages. It is as if the Russians had adopted the methods used during the many Mongol invasions they suffered in the far past. Russian soldiers accept with resignation to be sent in suicide actions to the point that the army suffers from a lack of manpower even after having emptied the prisons to enlist murderers in a Russian militia whose name Wagner is inspired by that of the Hitler's favorite musician. The lack of humanity and intelligence of the Russian General Staff has led to very heavy losses in men and equipment and "the disregard for human life is confirmed by a document discovered on February 28, 2023 in which the General Staff indicates that the protection of military equipment takes priority over the lives of soldiers". Source LCI-France.

One cannot help but think that part of the heavy losses of the Red Army during the Second World War could be due to this same disregard for human life.

According to Oryx (NL) Russia lost in Ukraine 1700 tanks out of approximately 3000: 1012 destroyed, 544 captured, 79 damaged and 65 abandoned. These figures should include the 130 tanks lost in February 2023 at Vuhledar in Ukraine where the largest tank battle lost by Russia took place while Western heavy tanks have not yet entered action.

The "Asian barbarism" used by Peter the Great against his people seems to persist through the war crimes, crimes against humanity and crimes of genocide whose perpetrators on the ground and their leaders in Moscow should respond to the International Criminal Court.

Hate encouraged to support docility.

For a long time the Russians seem to compensate for the hardness of their life by hateful and violent outbursts towards their colonized minorities in Russia as in the other Republics of the Federation, foreigners and Jews. The Tsars encouraged anti-Semitism with the help of the Okhrana (secret police) and the teaching of Jewish culture was banned by the Communists. The Tsarist regime fomented pogroms in Russia, Ukraine and Poland and the Okhrana wrote “The Protocol of the Elders of Zion” which still fuels anti-Semitism today. Under communism the Jews were victims of ostracism which led them to leave en masse the USSR when it was disappearing.

Russian Fascism developed by Putin

Fascism combines populism, nationalism me and totalitarianism in the name of an ideal that opposes both democracy and individualism. Putin's fierce authoritarianism and his desire to develop a broad populist and nationalist movement by exploiting a docile people who have renounced individualism seems in all respects to correspond to the criteria of fascism. Elections are organized in such a way as to keep Putin in place, by making the Duma an empty shell. Moreover, the new militarist orientation advocated in schools since 2022 gives this fascism a Nazi coloring.

The return of the glorification of Stalin wanted by Putin.

Putin claims to glorify Stalin in the name of the supposed victory over Germany actually made possible by Zhukov with American help and ultimately the Anglo-Saxon landings. Stalin was not a soldier and the merit of the victory was due to his generals and the immense sacrifice of the soldiers of a multi-ethnic Red Army.

Stalin was the instigator of the signing of a pact with Hitler in which he gave his confidence to the point that he initially believed that the outbreak of Operation Barbarossa was a misunderstanding. Everything happened as if Stalin had difficulty reading and understanding "Mein Kampf". The glorification of Stalin by Putin impressed by his authority and his spirit of conquest makes him also and consequently glorify his crimes.

Stalin is responsible for the death of more than 16 million people (source: Vadim Erlikman) including the victims of the Holodomor in Ukraine:

1-executions: 1.5 million; 2-Deaths in the Gulag: 5 million; 3-Deaths in deportation: 1.7 million; 4-Prisoners of war killed: 1 million5-Holodomor in Ukraine from 1932 to 1933: 7 million dead taking into account related and subsequent losses.

Stalinist anti-Semitism is also a feature of his regime. *

*In 1917 many Jews attracted by the not officially anti-Semitic Communist Party in opposition to the Tsarist regime saw their leaders assassinated. Jews considered "rootless cosmopolitans" have always been victims of suspicion before and after the Second World War. The creation of Birobidjan on the Chinese border was intended to keep Jews away from European Russia where they lived. The teaching of Jewish culture has been prohibited, which is a crime of genocide. The Jewish section of the PC was liquidated in 1930 and the Jewish anti-fascist committee was also eliminated after the war. The purges of the so-called White Coat Plot and the Night of the Murdered Jewish Poets characterize Stalinist anti-Semitism as well as the creation of his concepts of anti-Zionism and Zionology.

Approximate Russian military losses during World War II were in the order of 10 million or about 40% of world military losses. The war in Ukraine teaches us that the Russian military offensives are frontal and without strategy, based on the massification of infantry delivered to death in battles of attrition. One cannot help thinking that a war waged by seasoned soldiers could have reduced the number of Soviet casualties during the Second World War.

Putin seems to like Stalin but differs from him by his insatiable thirst for money which made Putin the richest man in the world by mafia methods and by using shell companies like Ermira in Cyprus (source LCI France).

Russia's status at the UN.

The USSR, victorious over Nazi Germany with the Western allies, had become a member of the Security Council. The victory was not that of Russia alone but that of the 19 Republics of the USSR. In 1991 the USSR had 291 million inhabitants, of which Russia represented only 49%. After the demise of the USSR, Russia had no reason to inherit its seat as a member of the UN Security Council. Its role there is deleterious and its repeated nuclear threats against the planet are not compatible with this siege.

Economy and Demography: The Russian frog wants to be as big as the ox that are NATO and its allies. (The frog and the ox by Jean de la Fontaine)

In order to build "an image of great international power" Russia carries out harmful actions on small theaters of operations to keep an international part as USSR with its reduced means and to support dictators as in Syria and as in some African countries. Its greatest victory will have been the easy capture of Crimea tolerated by a lethargic West and which fueled Russia's ambitions of conquest over the whole of Ukraine. Putin would like to reconstitute a great Russia by integrating former republics of the USSR without any regard for the will of the people. Its targets include Georgia, Moldova, Ukraine and Belarus, among others.

Russia is a second-rate power with a residual population of around 140 million inhabitants and a GDP of 1,829 billion in 2022 according to the World Bank. The main resource of the Russian economy is gas and oil, two-thirds of which come from Western Siberia and which constituted 46% of Russian exports in 2021.

Ukraine is a country of 44 million inhabitants with a GDP of only 200 billion dollars in 2022 according to the World Bank, or 11% of Russia's GDP. According to these figures, Ukraine was easy prey to increase Russia's European territory and population. The determination of the Ukrainians, their attachment to their roots (whether they speak Ukrainian or Russian), their attraction for Western way of life, including freedom, and the fact that they are not docile as Russians, are resources that go beyond economic and demographic figures. By attacking Ukraine Putin has unmasked the true face of Russia, whose economy is fragile, the regime completely corrupt, and the army disorganized, under-equipped and without a real General Staff. Russia is a weak country that only has the BRICS as a prospect.

The first defeats inflicted by Ukraine without outside help, on Russia and the determination of the Ukrainians led by their young President, impressed all Western countries and mainly the United States and other NATO countries. The resistance of the Ukrainian people woke up NATO plunged into a deep lethargy and led to the application for membership of Finland and Sweden. Thus NATO has extended its borders with Russia and made the Baltic Sea a NATO sea and this already constitutes a major defeat for Russia. NATO, spearheaded by the United States, realized that Ukrainian military efficiency could put an end to Russian colonial ambitions and deserved massive military and financial aid. Ukraine has also shown the EU its vulnerability in military matters.

However, the West is still too cautious in the face of the “alleged Russian nuclear arsenal” and is too slowly providing the promised abundant aid in financial and military resources. The equipment is finally delivered under pressure from public opinion and from Poland and Baltic countries, but these delays cost Ukrainian lives dearly. Ukrainian civilian infrastructures are widely bombarded by the Russians, but the West does not allow a symmetrical response on Russian territory. The Ukrainians must themselves create the means that make it possible to destroy arsenals and bombers in Russia. NATO is reluctant to deliver F16s claiming that Ukrainian skies are protected, but the dispatch of 81 missiles in the night of March 8 proved otherwise. These missiles represented collective reprisals against the Ukrainian civilian population, similar to Nazi reprisals against civilian hostages following acts of resistance during the Second World War. The delivery of heavy tanks and F16s is therefore essential.

The power of a country depends on the size of its Gross Domestic Product (i.e. the Wealth produced on a territory, that is to say essentially the sum of the added values) which makes it possible, for example, to provide the army with a budget and to improve, in the event of growth, the standard of living of the population. Dictatorships have little regard for the standard of living of their population and focus on the military budget to create an image of power by inducing a risk of social instability. This was the choice of the USSR but without the risk of social instability due to the docility of the population, the domination of the collective over the individual and a policy of repression. The overcrowding of families in tiny apartments perhaps also maintains this diminishing of the concept of individuality.

The development of hyper-corruption after communism and the greed of the oligarchs and the President, has made Russian military power a kind of Potemkin village that is collapsing before our eyes in the face of reality.

Russia has thus lost about 200,000 soldiers in a single year of war by concentrating nearly 88% of its army on a small strip of territory in eastern Ukraine. Given the Russian medical disorganization on the battlefield and the contempt for the individual one can think that a large part of these 200,000 Russian soldiers out of action, died. The ratio of dead / out of action, used in Western armies does not seem to be suitable for the Russian army.

In order to take stock of the real place of the Russian economy in the world, we have chosen to consider the GDP figures provided by the World Bank in nominal value so as to base a judgment on the most conservative values. We considered in the Western camp 42 countries: 30 NATO countries, 6 non-NATO EU countries and 6 allied countries. These 42 countries have 1.248 billion inhabitants and in 2022 a GDP estimated according to the World Bank, at 49,457 billion dollars or 52% of the GDP of the planet. Russia represents only 3.7% of the GDP of these 42 countries and therefore has a very negligible economic importance. The average Russian salary is around $600 and the minimum salary is $150. Despite a miserable life outside the big cities, fierce repression and a deadly war, the LEVADA institute indicates on March 1, 2023 that 83% of Russians are satisfied with Putin's policy. The submission of the Russians means that we cannot hope for a peace that would come from inside Russia.

To the 30 NATO countries, and 6 non-NATO EU countries we have added 6 allied countries: Australia, New Zealand, Japan, South Korea and Israel*.

*However, it is regrettable that Israel has taken so long to clearly take the side of Ukraine and has shown duplicity for too long with Russia, which is nevertheless an ally of Iran and Syria, which calls into question the very existence of Israel. If Iran supplies conventional weapons via the Caspian Sea to Russia, it is probably in return for aid to develop its nuclear weapons, which may be a factor in generalized conflict in the Middle East. Russia places itself on the side of the enemies of Israel. Rising religious fanaticism, populist nationalism and corruption make impossible to form a stable government in Israel. The parliamentary majority (61/120) sees justice as an impediment to its policy in particular for members of the government in trouble with justice such as Netanyahu (prime minister) or Dery (deputy prime minister), both accused of corruption. The Supreme Court and the independence of judges form the only counter-power capable of defending democracy against the weak parliamentary majority. The Supreme Court upholds the fundamental laws that serve as constitution and guarantees the rights of the opposition, the rights of minorities and the predominance of civil law as well as the reasonableness of new laws.

The United States and the large demonstrations of protests in Israel are putting significant pressure on Israel to remain a Democracy.

Russia and world opinion: an isolated country.

On February 23, 2023, 144 out of 193 UN member countries condemned Russia's attempted invasion of Ukraine and only 6 countries supported it which are Belarus, North Korea, Eritrea, Mali, Nicaragua and Syria.

Conclusion:

Russia is today in the hands of a greedy autocrat who now admires Stalin's spirit of conquest and ferocity. Faced with a mostly submissive people, Russia has become a fascist country through its organization with a Nazi color given the vengeful militarization now taught in schools. After becoming the richest man in the world thanks to the mafia system, Putin wants to build a great colonial empire like the USSR. Putin has attempted several actions of conquest on former republics of the USSR (Georgia, Moldova, etc.) which are not yet safe and would like to absorb Ukraine and Belarus. The weak international reaction against his conquest of Crimea encouraged his ambitions. Putin's ambition has come up against Ukrainian resistance led by its president. This resistance woke up the Western world and especially NATO, which finally and slowly brought its help to defeat the Russian army. Ukraine not only woke up NATO but allowed its extension and consequently the encirclement of the European part of Russia by making the Baltic a NATO sea. Ukraine has also made it possible to reveal Europe's shortcomings in terms of defense.

The Ukrainian resistance has exposed the reality of the fragile Potemkin village that is the destitute and pitifully led Russian army spearheaded by a private militia of criminals. Russia has tried to threaten the planet with its nuclear arsenal which would however make it disappear; however, the fact that Putin declared that he would not start nuclear tests first suggests that his arsenal may no longer be fully operational because Russia does not have the means of the USSR and by the way does not deserve not to have inherited his seat on the Security Council.

Russia is an autocratic and fascist state harmful to the stability of democracies by itself and by its associations with other dictatorships. Cooperation between Iran and Russia could quickly lead to all-out conflict in the Middle East.

The protection of democracies goes through civilizing stages of Russia:

1-The neutralization of its army will allow the Russians to be confronted with reality.

2-The translation of Russian perpetrators of war crimes, crimes against humanity, and crimes of genocide before the International Criminal Court.

3-The payment of compensation to all the victims of Russia and for the reconstruction of Ukraine. This obligation will undoubtedly lead to the control of oil and gas revenues from Western Siberia.

4-The 83 subjects of the Russian Federation must be able to choose their fate by self-determination under the control of the UN and provided that each neutralizes the nuclear weapons on its territory. This is the normal continuation of the process of decolonization completed throughout the world in the 20th century.

As a priority, each of the 21 republics of the Russian Federation as well as the 8 Okrugs (autonomous districts), the 6 Krais (territories) should have access to self-determination. These subjects of the federation could choose to merge with each other if they wish or to request their attachment to another country to which they would feel closer. Russia comprises approximately 177 nationalities and 65 indigenous peoples united in a colonial federation from another time. The use of Russian is not a criterion of nationality but a means of interethnic communication.

Kaliningrad could be the subject of an arrangement between Poland and Germany and Sakhalin should be returned to Japan.

Russia would not be atomized into tiny countries because 77% of the population or 110 million inhabitants live on its European part with an area of approximately 4 million km2 and composed of 15 of the 21 Republics of the Federation. 33 million inhabitants live in its Asian part of 13 million km2, i.e. a density of 2.5 inhabitants per km2 similar to that of desert regions.

 

Mise au point du 8 Novembre 2022

La Barbarie russe

Les dernières horreurs commises par la Russie dont  celle  de l’Eglise Orthodoxe  qui a abandonné le Christianisme et l’indifférence habituelle de la majorité du peuple Russe, nous amène à reconsidérer une partie de l’Histoire de la Russie telle qu’elle semblait être reflétée par les faits. Les articles concernant la l’Histoire de la Russie sur le site seront  corrigés et même supprimés. L’Histoire inclut à la fois les faits et ses acteurs. En Russie deux types de récits historiques semblaient pouvoir  cohabiter mais désormais cela n’est plus acceptable. La connaissance des acteurs fait partie de  la signification des faits.  Les Russes sont perçus comme des ennemis de l’humanité. Le Nazisme incluait une base théorique raciste mais le communisme puis  la soif d’hégémonie russe quelqu’en soit  le prix du sang révèle plus de points communs que de différences avec le nazisme.

Issue of November  8, 2022

Russian barbarism

The last horrors committed by Russia, including that of the Orthodox Church  which left Christianity and the usual indifference of the majority of the Russian people, lead us to reconsider part of the History of Russia as it seemed to be reflected in the facts. Articles about the History of Russia will be  corrected and even deleted. History includes both facts and actors. In Russia two types of historical narratives seemed to be able to coexist but now this is no longer acceptable. The knowledge of the actors is part of the significance of the facts. The Russians are seen as enemies of humanity. Nazism included a racist theoretical basis but communism and then the thirst for Russian hegemony whatever the price of blood reveals more common points than differences with Nazism.

Mise au point sur les propos maladroits d’Arno Klarsfeld

2 Octobre 2022

Par Didier BERTIN

Il ne fait aucun doute que l’Ukraine lorsqu’elle aura recouvré ses frontières dont la Crimée, aura à faire un devoir de mémoire et regretter une partie de son histoire pendant la seconde guerre mondiale, bien que ce peuple aura subi avant la guerre des tentatives de génocide organisées par Staline. Elle devra réécrire son histoire en écartant tous les noms de ceux qui ont sympathisé ou agi avec le régime nazi durant la seconde guerre mondiale. L’Ukraine a été le théâtre de pogroms violents notamment parce que le Tsar Alexandre III y avait en grande partie cantonné une très grande partie des juifs (zone de résidence) tout en insufflant un violent antisémitisme avec l’aide de sa police secrète OKHRANA qui avait inventé  le Protocole des Sages de Sion auquel Hitler avait fait référence.

Mais ce n’est pas le moment – l’Ukraine doit faire face d’abord à l’agression russe génocidaire de type nazi menée par un dictateur digne de ceux de la seconde guerre mondiale. Le peuple ukrainien a choisi pour se protéger de la corruption interne et des tendances impérialistes russes de porter à sa tête un courageux et brillant Président « Juif » devenu pratiquement « un héros national » ; ainsi il s’est déjà en partie racheté des péchés du passé de certains d’entre eux.  Le soutien inconditionnel de l’Ukraine ne soit pas souffrir de la moindre hésitation et la position d’Arno Klarsfeld risque de porter tort au sens humanitaire du peuple juif. Le dictateur russe devenu fou menace la vie la vie des peuples de la terre et le concept de vie est une valeur prioritaire du Judaïsme.

Arno Klarsfeld se permet de mettre des conditions à l’entrée de l’Ukraine dans l’UE, mais où était-il lorsque nous luttions contre les tolérances gouvernementales des démonstrations pronazies en Lituanie et en Lettonie qui sont des membres de l’UE ?  Ces démonstrations continuent sans que des mesures de rétorsions soient prises à l’encontre de ces membres de l’UE.

En attendant la résolution du problème entre l’Ukraine et la Russie avide du territoire des autres, Arno Klarsfeld devrait modérer ses propos et ne semble pas avoir à notre avis la maturité indispensable pour assurer la succession de son père.

----------------------------------------------------

La guerre !  Implacable révélateur de la nature humaine !

La présente guerre de colonisation russe  en Ukraine et la  dénazification

Didier Bertin – 28 mars 2022

I-Point commun de l’empire tsariste russe avec le nazisme : l’antisémitisme

Dans l’empire russe les juifs devaient vivre dans une  « zone limitée de résidence » et avaient en grande partie été exclus de Russie par décision de Catherine II. Cette zone leur avait été imposée de  1791 à 1917. La création de de cette zone était due aux plaintes de marchands de Moscou ayant convaincu Catherine II que les juifs étaient des menteurs et des voleurs,  mais ils devaient être en fait de redoutables concurrents pour de piètres marchands moscovites.

Cette zone comprenait l’Ukraine, la Biélorussie, la Lituanie, la Moldavie et le centre Est de la Pologne. Afin de maintenir les juifs à l’écart de la société, les étudiants juifs ne devaient pas excéder 10% des étudiants de la zone de résidence et 3% en Russie. La présence de la plupart des juifs dans cette zone eut  pour effet de permettre l’expression meurtrière de l’antisémitisme sous forme de pogroms (massacres des juifs par la populace) inspirés par la Russie. Le Tsar Alexandre II avait enfin tenté de moderniser ce pays arriéré qu’était la Russie en commençant par la très tardive abolition du servage en 1861. Son esprit réformateur n’était  pas apprécié par tous en Russie et il échappa à onze tentatives d’assassinat. Il fut finalement assassiné en 1881. Bien que les juifs avaient tout à espérer d’un Tsar réformateur ils furent accusés de sa mort. De nombreux pogroms eurent lieu au cours desquels il fut dit qu’Alexandre III son successeur désirait qu’ils furent particulièrement meurtriers. On a dénombré 259 pogroms à Odessa, Kiev et Varsovie au XIXe siècle. En Bessarabie deux grands pogroms eurent lieu à Kichinev et en Ukraine 125 000 juifs furent massacrés après avoir été accusés de crimes rituels et 30 000 juifs furent tués au cours de la même période en Russie.

En 1918, on distinguait une Ukraine occidentale détachée de l’empire austro-hongrois et qui fut éphémère avec pour Capitale Lviv et rattachée finalement à la Pologne  et la République populaire Ukrainienne dont la capitale fut Kiev et qui subit une brève occupation allemande en 1918 et  qui fut rattachée à l’URSS en 1924. L’Ukraine occidentale fut annexée par la République soviétique d’Ukraine en 1939 dans le cadre du pacte Germano-soviétique

II-Points communs de la fédération de Russie avec le Nazisme

L’URSS qui était assimilable à un grand empire colonial englobant une multitude d’ethnies et une quinzaine de Républiques, comptait 293 millions d’habitant et était considérée comme une grande puissance. En 1991 la plupart des républiques (13 sur 15) devinrent indépendante et la population russe n’a plus représenté que 49% de celle de l’URSS. La dissolution de l’URSS fut le résultat d’une politique économique ruineuse dont un budget de la défense intenable en raison de la compétition devenue impossible avec les Etats Unis. Un certain nombre de Russes gardent en mémoire avec nostalgie le passé dominateur de l’URSS dont le plus haut fait de guerre fut sa Victoire contre l’Allemagne en 1945. Aujourd’hui la Russie n’est plus qu’un pays de second ordre qui a gardé le caractère belliqueux de l’URSS.

1-La mise en danger de l’opposition - L’appropriation du Pouvoir par un seul homme aux idées intolérantes et inspiré par l’esprit de conquête

L’arrivée d’un personnage inattendu au pouvoir «Vladimir Poutine » choisi par Boris Eltsine qui ne pouvait plus gouverner en raison de son alcoolisme a aggravé la situation de ce pays en décomposition. Vladimir Poutine a fait de la Russie une autocratie où tout opposant est en danger d’incarcération ou d’assassinat.

2-La mise en danger de la planète

Dans la tradition de l’URSS, Poutine a privé les russes d’une en partie de leurs revenus en investissant dans un arsenal d’ogives nucléaires équivalent à celui des Etats Unis dont le PIB est près de 13 fois plus grand. Poutine menace ouvertement les pays s’opposant à sa politique d’expansion d’utiliser le feu nucléaire et il aurait indiqué qu’un monde sans la Russie était pour lui sans intérêt.

3-La priorité donnée à l’utilisation de la force contre les règles fondamentales du Droit international et des Droits de l’Homme.

Poutine n’hésite pas à envahir tout ou partie d’anciennes Républiques soviétiques devenus indépendantes. Il a mené une Blitzkrieg pour annexer la Crimée et a voulu en faire autant avec l’Ukraine où il va sans doute connaître sa première défaite. D’autres pays de l’Est de l’UE sont menacés par Poutine mais ses problèmes en Ukraine pourraient porter un  coup d’arrêt à son appétit territorial. Poutine en mal de bases portuaires en Méditerranée s’est associé avec un autre dictateur « Bachar El Assad » et l’aurait aidé à réaliser des opérations génocidaires par arme chimique.

4-Liens avec le groupe Wagner

Ce groupe de mercenaires tient son nom de Richard Wagner dont les Opéras étaient très appréciés par les Nazis ainsi que le personnage connu pour son antisémitisme extrême. Wagner est mort en 1883 mais l’épouse de son fils Siegfried  a entretenu d’excellentes relations avec Hitler. Ce nom a été choisi par Dimitri Outkine, leader du groupe, ancien lieutenant-colonel de l’armée russe et admirateur d’Hitler qui considérait pourtant les slaves comme uns sous-race.

Ce groupe aide la Russie à organiser des opérations militaires qui vont à l’encontre du Droit international.  Le 9 décembre 2016 Poutine a décoré Dimitri Outkine de l’ordre du courage au cours d’une cérémonie officielle au Kremlin. Wagner interviendrait en Ukraine.

III-La liaison de l’Ukraine avec le Nazisme

Le Nazisme est issu du fascisme qui privilégie la Nation et l’autocratie en opposition à la démocratie. Le Nazisme est de plus fondé sur le racisme et l’antisémitisme et sur la croyance que les allemands seraient une race supérieure aux autres. Cette supériorité leur donnerait le privilège de soumettre les autres et de conquérir l’espace vital qui leur était nécessaire selon leur appréciation en colonisant d’autres pays. Les slaves étaient considérés comme uns sous-race et les juifs, les Roms et les handicapés qui dégraderaient l’espèce humaine selon les nazis  mériteraient d’être anéantis.

Au cours de la seconde guerre mondiale une partie de la population Ukrainienne accueillit les troupes nazies en libérateurs comme cela s’était aussi passé dans les pays baltes.

Les Ukrainiens de l’Ouest se souvinrent que sous la domination austro-hongroise ils pouvaient parler librement l’Ukrainien alors que le régime soviétique leur imposait le Russe. La politique soviétique fit naître en Ukraine de « grandes famines » appelées « Holodomors » en 1932 et 1933 ayant fait entre 2.5 millions et 5 millions de morts avec des cas de cannibalisme. Cette politique soviétique eu pour résultat un rejet viscéral de l’URSS par l’Ukraine.

Ainsi 250 000 ukrainiens s’engagèrent dans différents corps d’armée allemands pour combattre les russes et des ukrainiens collaborèrent  avec les nazis dans  certains camps d’extermination.

L’organisation ukrainienne OUN (Organisation Nationaliste Ukrainienne) passa des accords avec les Nazis dès 1932 et les aidèrent à envahir l’Ukraine. LOUN-M créa une division de Waffen-SS et l’OUN-B créa l’UPA pour lutter contre les Russes.

La Seconde Guerre mondiale fut particulièrement sanglante en Ukraine pour les Juifs. Ils furent victimes des « Einsatzgruppen allemands » et de leurs supplétifs ukrainiens qui réalisèrent la « Shoah par balles » (exécutions sommaires en masse). 1,5 million juifs furent exécutés. A Babi Yar (Kiev) des exécutions massives eurent eu lieu de 1941 à 1943 ; jusqu'à 100 000 personnes y ont été tuées, parmi lesquelles une majorité de Juifs mais également des Roms, des résistants et des prisonniers soviétiques.

Le 201éme bataillon Schutzmannschaft ukrainien fut créé en octobre 1941 spécialement pour la lutter contre les résistants biélorusses et favoriser l'extermination des Juifs. Plus de 700 collaborateurs ukrainiens servirent la 5éme panzer division SS « Viking », et 1 000 la division SS « Frundberg ». La population juive d’Ukraine s’élevait à 2 500 000 personnes en 1939 et fut réduite à 840 000 personnes en 1959.

En 2010 Viktor Iouchtchenko (Président de l’Ukraine) considéra le collaborateur pronazi « Stepan Bandera » et son organisation l’OUN comme héros de la nation.  

Petro Porochenko, président de l’Ukraine , tenta de récupérer des voix du groupe extrémiste SVOBODA dont le symbole est Wolfangel adopté par les nazis, en faisant voter en 2015 une loi déclarant héros de la libération les deux organisations paramilitaires OUN et UPA et en instituant des sanctions légales pour quiconque remettrait en cause ce statut. Par ailleurs un groupe fasciste et antirusse de 2000 membres appelé AZOV fut intégré dans l’armée ukrainienne. Des commémorations analogues eurent lieu pour des collaborateurs pronazis dans les pays Baltes. Accusé de corruption Petro Porochenko fut largement battu par Volodymyr Zelensky en 2019.

IV-Fin de la période néonazie en Ukraine en marche vers l’occident

Le 20 mai 2019 les Ukrainiens décidèrent de se débarrasser de leur classe politique extrémiste et corrompue  et élurent un « président Juif anti-Establishment et anti-corruption » : Volodymyr Zelensky qui obtint 73.3% des suffrages et créa un nouveau Parti politique.

Avec l’arrivée de Volodymyr Zelensky l’Ukraine a tourné définitivement une page « critiquable de son histoire » et a pris l’allure d’une démocratie moderne pro-Européenne. L’extrême droite fasciste serait maintenant estimée à environ 2% de l’électorat.

Avec un tel changement l’Ukraine échappait à la Russie en se tournant  vers l’UE et l’OTAN. Cette rupture est insupportable pour Poutine qui tente d’envahir l’Ukraine et paradoxalement fait naître  un sentiment d’unité nationale autour du Président Zelensky.

V-La guerre de conquête : Devenir grand sans faire d’effort économique

La Russie n’a plus été qu’une partie résiduelle de l’empire soviétique après 1991 avec une population de 146 millions d’habitants qui la classe au 9e rang mondial. Ce pays n’est européen qu’à 25% et son immense territoire résultant de conquêtes du XVIIème siècle font que  la Sibérie en représente à 77%.  78% de la population russe vit dans la partie européenne (25% du territoire) de la Russie soit 110 millions d’habitants et 22% de la population vit  dans 75% du territoire c’est-à-dire 36 millions sur 13 millions de km2.

La densité de population en Russie n’est que de que de 8.5 habitants par km2 ce qui en fait un des pays les plus vides du monde. En fait dans la partie asiatique la densité n’est plus que de 2.7 habitants/km2 que l’on peut comparer avec celle du Sahara de 1.0/km2.

La guerre de conquête en cours en Ukraine se heurte à la volonté nationale créée autour du Président Zelensky. L’armée russe qui était redoutée, est maintenant caractérisée par son inefficacité et sa désorganisation. Plusieurs armées russes renforcées par des Tchétchènes ont tenté d’envahir l’Ukraine et doivent actuellement limiter leurs ambitions au Donbass. La demande d’aide en effectifs au dictateur Bachar El Assad aurait même été évoquée.

La déroute des armées  russes les amènent à commettre des crimes de guerre en massacrant des civils. Marioupol est devenue une ville martyre comme le fut Guernica en Espagne bombardée par les nazis. La ville est presque entièrement détruite et des civils y ont été tués en nombre. En détruisant la ville  et en maintenant les installations portuaires les russes pensent s’emparer d’un nouveau port sur la mer d’Azov sans avoir à affronter de guérillas urbaines. Des résidences civiles sont détruites dans de nombreuses villes constituant des crimes contre l’humanité dont les dirigeants russes devraient répondre devant la Cour pénale internationale. Les images des villes ukrainiennes détruites passent à la Télévision russe avec un commentaire disant que l’armée Ukrainienne a provoqué ce désastre et malheureusement la plupart des russes le croient.

VI-L'irrationalité d’un autocrate

Poutine a voulu s’agrandir par la guerre en faisant une démonstration de force ratée. Pourtant cette conquête n’était même pas intéressante économiquement. L’Ukraine est un pays particulièrement pauvre avec un PIB nominal par habitant de 2963 USD et se classe au 133e rang  mondial alors que la Russie est moins pauvre en se classant au 65e rang avec un PIB nominal par habitant de 11 327 USD. L’ensemble Russie –Ukraine aurait rassemblé une population de 189 millions avec un PIB nominal par habitant de seulement 9287 USD, c’est-à-dire un PIB en chute de 18%. La Russie se serait classée ainsi au 75e rang mondial en PIB nominal par habitant soit au même niveau que celui du Liban.

Sans doute la Russie se serait enrichie en appauvrissant encore plus l’Ukraine comme cela avait été fait dans le passé par l’URSS engendrant les Holodomors.  La pauvreté en Russie au-delà du PIB per capta est aussi illustré par son 159e rang mondial en ce qui l’espérance de vie, derrière le Malawi, l’Egypte et la Syrie.

Les ressources extérieures de la Russie étaient composées en 2021à 70% du gaz et du pétrole. Les exportations de pétrole et gaz représentaient  32.3 milliards de dollars en 2021. La perte de ces revenus pourrait entrainer la Russie à renouer avec sa tradition d’être en défaut de paiement pour sur ses dettes extérieures.

L’idée de Poutine est aussi de se considérer comme puissant non pas en raison de la taille de son économie mais seulement en raison d’un nombre important d’ogives nucléaires qui lui permettrait de faire chanter la planète. Le chantage d’un Etat-voyou devient efficace face à des puissances occidentales et surtout européennes lâches.

VII – La lâcheté des pays occidentaux encourage les Etats-voyous

Le feu nucléaire est à présent dans les mains de chefs d’Etats-Voyous dénués de raison et d’humanité. Ils peuvent donc menacer le monde comme le font Poutine et Kim Jong-un et la viabilité de la planète. Ces dangereux états ne comprennent que les positions de force. Le spectacle méprisable des accords de Munich avec Hitler devait servir de leçon à l’Europe. La seule façon de garantir la paix et de se préparer à la guerre  « Si vice pace, para bellum ». La Russie avait parlé d’acte de belligérance en cas d’intervention militaire d’un pays tiers dans son conflit avec l’Ukraine mais pourrait décider  qu’il en est de même pour les sanctions économiques surtout lorsqu’elles auront un résultat tangible.

Le feu nucléaire met en cause la vie sur terre et pourtant la Russie possède maintenant autant d’ogives nucléaires que les Etats Unis. La menace de l’utilisation du feu nucléaire contre tous les membres de l’OTAN a été exprimée clairement. Il faut donc se préparer aux guerres chimiques et nucléaires pour tenter de les éviter. La Russie a pu accumuler des armes nucléaires en quantité  disproportionnée à sa taille économique au détriment de la qualité de vie de sa population.

Alors que la Russie est un pays de taille moyenne par son PIB nominal et sa population soit 1630 milliards de dollars (FMI 2018) et 146 millions d’habitants, l’UE et le Royaume Uni constituent  un ensemble réalisant un PIB nominal  de 21 600 milliards de dollars avec une population de 515 millions d’habitants. Les USA et le Canada réalisent un PIB nominal de 22 200 milliards de dollars et regroupent  377 millions d’habitants. Ces deux groupes de pays réalisent 70 fois le PIB de la Russie et ont une population 6 fois plus importante. Pourtant en termes d’ogives nucléaires « déployées » la France n’a que 280/300 ogives, le Royaume Uni 120/225 ogives, les Etats Unis 1800/7500 ogives et la Russie 1625/8500 ogives. La Russie a donc un nombre d’ogives déployées comparable à celui des Etats Unis sans compter les réserves et l’Europe dont le PIB est similaire à celui des Etats Unis n’a que 400 ogives déployées et doit faire appel aux Etats Unis en cas de danger. L’Europe a les moyens de se doter d’autant d’ogives nucléaires que la Russie et étant proche de ce pays,  ceci redonnerait aux armes nucléaires la force dissuasive destinée à garantir la Paix.

La diplomatie européenne est particulièrement inadaptée à l’égard de dictateurs qui n’ont en tête que le rapport de force et non pas le Droit international ou les Droits de l’Homme. Pour être entendue l’UE doit augmenter son budget de la défense afin de protéger sa population et être en bonne position pour faire valoir ses arguments. Les vérités  doivent être dites. Joe Biden a qualifié très justement ce que représentait Poutine et cela est une question d’éthique. La dépendance énergétique ou la peur n’ont pas à atténuer le langage de vérité.  L’UE doit veiller à ses intérêts en favorisant une entrée rapide de l’Ukraine dans l’UE et l’OTAN.

-------------------------------------------------

The war! Implacable revealer of human nature!

The Present Russian War of colonization in Ukraine and “denazification”

Didier Bertin – March 28, 2022

I-Common point of the Russian tsarist empire with Nazism: anti-Semitism

In the Russian Empire Jews had to live in a "limited area of ​​residence" and then were substantially expelled from Russia by decision of Catherine II. This zone had been imposed on them from 1791 to 1917. The creation of this zone was due to the complaints of Moscow merchants who had convinced Catherine II that the Jews were liars and thieves meaning in fact that they were in too efficient competitors for Muscovite merchants.

This area included Ukraine, Belarus, Lithuania, Moldova and central eastern Poland. In order to keep Jews out of society, Jewish students were limited to 10% of students in the area of ​​residence and to 3% in Russia. The presence of most Jews in this area had the effect of allowing the murderous expression of anti-Semitism in the form of pogroms inspired by Russia (massacres of Jews by the mob). Tsar Alexander II had finally tried to modernize this backward country that was Russia, starting with the very late abolition of serfdom only in 1861. His reforming spirit was not appreciated by everyone in Russia and he escaped eleven assassination attempts. He was finally assassinated in 1881. Although the Jews had everything to hope for from a reforming Tsar, they were blamed for his death. Many pogroms took place during which it was said that Tsar Alexander III the successor wanted them to be particularly deadly.

There were 259 pogroms in Odessa, Kyiv and Warsaw in the 19th century. In Bessarabia two big pogroms took place in Kishinev and in Ukraine 125,000 Jews were massacred after being accused of ritual crimes and 30,000 Jews were killed during the same period in Russia.

In 1918, we distinguished a Western Ukraine detached from the Austro-Hungarian Empire and which was ephemeral with Lviv as its capital and finally attached to Poland and the Ukrainian People's Republic whose capital was Kyiv and which suffered a brief German occupation in 1918 and which became part of the USSR in 1924. Western Ukraine was annexed by the Ukrainian Soviet Republic in 1939 as this was agreedin the German-Soviet Pact

II-Common points of the Russian Federation with Nazism

The USSR, which was comparable to a great colonial empire encompassing a multitude of ethnic groups and about fifteen Republics, had 293 million inhabitants and was considered a great power. In 1991 most of the republics (13 out of 15) became independent and the Russian population represented only 49% of that of the USSR. The dissolution of the USSR was the result of a ruinous economic policy including an unsustainable defense budget due to the competition that had become impossible with the United States. A number of Russians remember with nostalgia the dominating past of the USSR, whose greatest war event was its victory against Germany in 1945. Today Russia is no more than a second-rate country which kept the warlike character of the USSR.

1-The endangerment of the opposition - The appropriation of power by one single leader with intolerant ideas and inspired by the spirit of conquest

The arrival of an unexpected figure in power "Vladimir Putin" chosen by Boris Yeltsin, who could no longer govern because of his alcoholism, worsened the situation of this decaying country. Vladimir Putin has made Russia an autocracy where any opponent is in danger of incarceration or assassination.

2-Endangering the planet

In the tradition of the USSR, Putin deprived the Russians of part of their income by investing in an arsenal of nuclear warheads equivalent to that of the United States, whose GDP is nearly 13 times greater than that of Russia. Putin openly threatens countries opposing his policy of expansion to use nuclear fire and has reportedly indicated that a world without Russia is of no interest to him.

3-The priority given to the use of force against the fundamental rules of international laws and human rights

Putin does not hesitate to invade all or part of few former Soviet republics that have become independent. He led a Blitzkrieg to annex Crimea and wanted to do the same with Ukraine where he will undoubtedly experience his first defeat. Other eastern EU countries are under threat from Putin but his troubles in Ukraine could put a damper on his territorial appetite. Putin, in search of port bases in the Mediterranean, joined forces with another dictator "Bashar El Assad" and would have helped him to carry out genocidal operations by chemical weapons.

4-Links with the Wagner group

This group of mercenaries takes its name from Richard Wagner whose Operas were highly regarded by the Nazis as well as the character known for his extreme anti-Semitism. Richard Wagner died in 1883 but the wife of his son Siegfried Wagner maintained excellent relations with Hitler. This name was chosen by Dimitri Utkin, leader of the group, former lieutenant-colonel of the Russian army and admirer of Hitler who nevertheless considered the Slavs to be a sub-race.

This group helps Russia organize military operations that go against international laws. On December 9, 2016 Putin decorated Dimitri Utkin with the Order of Courage during an official ceremony in the Kremlin. Wagner would intervene in Ukraine.

III-The connection of Ukraine with Nazism

Nazism comes from fascism which favors the Nation and autocracy in opposition to democracy. Nazism added racism and anti-Semitism and on belief that the Germans are a superior race to others. This superiority would give them the privilege of dominating other peoples and conquering the living space they needed according to their appreciation by colonizing other countries. The Slavs were considered a sub-race and the Jews, the gypsies and the disabled people who would degrade the human species according to the Nazis deserved to be annihilated.

During the Second World War, part of the Ukrainian population welcomed the Nazi troops as liberators, as had also happened in the Baltic countries.

Western Ukrainians remembered that under Austro-Hungarian rule they could speak Ukrainian freely, while the Soviet regime imposed Russian on them. Soviet policy gave rise to “great famines” in Ukraine called “Holodomors” in 1932 and 1933, which caused between 2.5 million and 5 million deaths with cases of cannibalism. This Soviet policy resulted in a visceral rejection of the USSR by Ukraine.

Thus 250,000 Ukrainians enlisted in various German army corps to fight the Russians and Ukrainians collaborated with the Nazis in certain extermination camps.

The Ukrainian organization OUN (Ukrainian Nationalist Organization) made agreements with the Nazis as early as 1932 and helped them invade Ukraine. OUN-M created a division of Waffen-SS and OUN-B created the UPA to fight against the Russians.

World War II was particularly bloody in Ukraine for Jews. They were victims of the "German Einsatzgruppen" and their Ukrainian auxiliaries who carried out the "Holocaust by bullets" (mass summary executions). 1.5 million Jews were executed. In Babi Yar (Kyiv) mass executions took place from 1941 to 1943; up to 100,000 people were killed there, including a majority of Jews but also gypsies, resistance fighters and Soviet prisoners.

The 201st Ukrainian Schutzmannschaft battalion was created in October 1941 especially to fight against the Belarusian resistance fighters and promote the extermination of the Jews. More than 700 Ukrainian collaborators served the 5th SS "Viking" panzer division and 1,000 the SS "Frundberg" division. Ukraine's Jewish population stood at 2,500,000 in 1939 and was reduced to 840,000 in 1959.

In 2010 Viktor Yushchenko (President of Ukraine) considered the pro-Nazi collaborator “Stepan Bandera” and his organization the OUN as heroes of the nation.

Petro Poroshenko, President of Ukraine, tried to recover votes from the extremist group SVOBODA, whose symbol is Wolfangel adopted by the Nazis, by passing a law in 2015 declaring the two paramilitary organizations OUN and UPA as heroes of liberation and by establishing legal sanctions for anyone who challenges this status. In addition, a fascist and anti-Russian group of 2,000 members called AZOV was integrated into the Ukrainian army. Commemorations were also held for pro-Nazi collaborators in the Baltic countries. Accused of corruption Petro Poroshenko was largely beaten by Volodymyr Zelensky in the elections of 2019.

IV-End of the neo-Nazi period in Ukraine on the march to the West

On May 20, 2019 Ukrainians decided to get rid of their extremist and corrupt political class and elected an “anti-Establishment and anti-corruption Jewish president”: Volodymyr Zelensky who obtained 73.3% of the vote and created a new political party.

With the arrival of Volodymyr Zelensky, Ukraine has definitively and at last turned a “questionable page in its history” and has taken on the appearance of a modern pro-European democracy. The fascist far right is now believed to be around 2% of the electorate.

With such a change Ukraine was escaping from Russia by turning to the EU and NATO. This break is unbearable for Putin who is trying to invade Ukraine and paradoxically gives rise to a feeling of national unity around President Zelensky.

V-The war of conquest: Growing without making an economic effort

Russia was only a residual part of the Soviet empire after 1991 with a population of 146 million which ranks it 9th in the world. Geographically this country is only 25% European and its immense territory resulting from the conquests of the 17th century involved that Siberia represents 77% of it. 78% of the Russian population lives in the European part (25% of the territory) of Russia, i.e. 110 million inhabitants and 22% of the population lives in 75% of the territory, i.e. 36 million in 13 million of km2.

The population density in Russia is only 8.5 inhabitants per km2 which makes it one of the emptiest countries in the world. In the Asian part of Russia the density is only 2.7 inhabitants/km2 (as compared with that of the Sahara of 1.0/km2).

The ongoing war of conquest in Ukraine comes up against the national will created around President Zelensky. The feared Russian army is now characterized by inefficiency and disorganization. Several Russian armies have attempted to invade Ukraine and must finally limit their ambitions to Donbas. The request for help of Syrian soldiers of the dictator Bashar El Assad would have been mentioned and was vain.

The rout of the Russian armies leads them to commit war crimes by massacring civilians. Mariupol has become a martyr city like Guernica in Spain which was bombed by the Nazis. The city is almost completely destroyed and civilians have been killed in numbers. By destroying the city and maintaining the port facilities, the Russians think of seizing a new port on the Sea of ​​Azov without having to face urban guerrillas. Civilian residences are destroyed in many cities constituting crimes against humanity for which the Russian leaders should answer before the International Criminal Court. Images of destroyed Ukrainian cities are shown on Russian TV with a comment saying that the Ukrainian army caused this disaster and sadly most Russians believe it.

VI-The irrationality of an autocrat

Putin wanted to grow through war by making a failed show of force. Yet this conquest was not even economically interesting. Ukraine is a particularly poor country with a nominal GDP per capita of USD 2,963 and ranks 133rd in the world while Russia is less poor ranking 65th with a nominal GDP per capita of USD 11,327. The Russia-Ukraine group would have gathered a population of 189 million with a nominal GDP per capita of only 9287 USD, that is to say a GDP falling by 18%. Russia would thus have ranked 75th in the world in nominal GDP per capita, similar to that of Lebanon.

No doubt Russia would have enriched itself by further impoverishing Ukraine as had been done in the past by the USSR generating the Holodomors. Russia's poverty beyond GDP per capita is also illustrated by its 159th world rank in life expectancy, behind Malawi, Egypt and Syria.

Russia's external resources in 2021 consisted of 70% gas and oil. Oil and gas exports accounted for 32.3 billion dollars in 2021. The loss of these revenues could cause Russia to resume its tradition of defaulting on its foreign debts.

Putin's idea is also to consider himself powerful not because of the size of his economy but only because of a large number of his nuclear warheads that would allow him to blackmail the planet. The blackmail of a rogue state becomes effective against cowardly Western and especially European powers.

VII – The cowardice of Western countries encourages rogue states

The nuclear fire is now in the hands of leaders of rogue states devoid of reason and humanity. They can therefore threaten the world as Putin and Kim Jong-un do and the viability of the planet. These dangerous states, which could include Iran in the future, understand only positions of strength. The despicable spectacle of the Munich agreements with Hitler was assumed to serve as a lesson to Europe. The only way to guarantee peace is to be prepared for war:  “Si vice pace, para bellum”. Russia had spoken of an act of belligerence in the event of military intervention by a third country in its conflict with Ukraine, but could decide that the same is true for economic sanctions, especially when they will have a tangible result.

Nuclear fire threatens life on earth, yet Russia now has as many nuclear warheads as the United States. The threat of the use of nuclear fire against all NATO members has been made clear. It is therefore necessary to be prepared for chemical and nuclear wars in an attempt to avoid them. Russia was able to accumulate nuclear weapons in quantity disproportionate to its economic size to the detriment of the quality of life of its population.

While Russia is a medium-sized country by its nominal GDP and its population of 1630 billion dollars (IMF 2018) and 146 million inhabitants respectively, the EU and the United Kingdom constitute a group achieving a nominal GDP of USD 21,600 billion with a population of 515 million. The USA and Canada have a nominal GDP of  USD 22,200 billion and have 377 million inhabitants. These two groups of countries achieve 70 times the GDP of Russia and have a population 6 times larger. Yet in terms of “deployed” nuclear warheads France has only 280/300 warheads, the United Kingdom 120/225 warheads, the United States 1800/7500 warheads and Russia 1625/8500 warheads. Russia therefore has a number of warheads deployed comparable to that of the United States without counting the reserves and Europe, whose GDP is similar to that of the United States, has only 400 warheads deployed and must call on the United States in the event of danger. Europe has the means to acquire as many nuclear warheads as Russia and being close to this country, this would give nuclear weapons the deterrent force intended to guarantee peace.

European diplomacy is particularly unsuited to dictators who only have the balance of power in mind and not international law or human rights. To be heard, the EU must increase its defense budget in order to protect its population and be in a good position in negotiations. Truths must be told. Joe Biden very aptly characterized what Putin stood for and that is a matter of ethics. Energy dependency or fear need not weaken the language of truth. The EU must look out for its interests by promoting Ukraine's rapid entry into the EU and NATO.

----------------------------------------------

LETTRE A EMMANUEL MACRON DU 17 MARS 2022

Objet : votre intervention du 15 mars 2022 devant la presse et le bombardement du 16 mars à Marioupol.

17 mars 2022

Monsieur le président,

Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie entrainant de lourdes pertes  dans la  population civile, un point de non-retour semble avoir été atteint  avec le bombardement du théâtre de Marioupol hier le 16 mars. Tout le monde s’accorde à qualifier maintenant l’offensive russe de « crime contre l’humanité » pour lequel un Tribunal ad hoc devrait être constitué.  Le président ukrainien n’a cessé de demander de façon légitime la protection de son espace aérien par les aéronefs des pays démocratiques. Vous vous y êtes opposé en disant que cela nous ferait entrer en guerre avec la Russie. Pourtant il ne s’agit que d’une coopération destinée à prévenir toute incursion meurtrière dans l’espace ukrainien destinée à faire respecter le Droit sur demande des autorités légitimes de l’Ukraine. Une guerre contre la Russie consisterait à entrer dans l’espace aérien russe pour éventuellement exercer un droit de poursuite, ce qui n’est pas demandé. L’espace aérien ukrainien n’appartient pas à la Russie. « Une position insuffisamment protectrice pourrait impliquer la responsabilité des pays européens dans ces crimes contre l’Humanité » qui pourrait être inscrite dans  notre Histoire et qui inclut déjà trop de points regrettables. M. Poutine devrait aussi répondre des lourdes pertes subies par les jeunes soldats russes qui ne se sentent généralement pas  concernés par la reconstitution de l’URSS.

Par ailleurs lors des élections présidentielles françaises ce problème moral pourrait avoir une influence négative.

En espérant un changement d’attitude de notre pays, je vous prie d’agréer Monsieur le Président, l’expression de ma respectueuse considération.

Didier BERTIN


 

-------------------------------------------------------------------------------------------------------

 

To: Mrs Ursula von der Leyen,

 President of the European Commission

Subject: Ukraine                                                                March 13, 2022

Copy to Emmanuel Macron, President of the French Republic

Madame President,

I was impressed by your speech at the last press conference in Versailles and I take the liberty of writing to you about Ukraine. The Western world had already lost much of its moral credibility due to its behavior in World War II, then in Cambodia, then in Rwanda and elsewhere. This has not served as a lesson and we are witnessing the destruction of Ukraine by merely providing distant aid which results in the accumulation of innocent victims. Putin had begun his aggression in true Nazi style and now he seems to be following Kim Jong-Un's lead.

The cowardly behavior of the Western powers is all the less acceptable particularly since Russia is a small country in many respects.

Russia is the largest world country in area by the conquest of Cossacks and adventurers in the 17th century who made Siberia 77% of Russia. This area was useful to rout armies of infantry and artillerymen, but the war has changed a lot. Russia is economically a small country with a nominal GDP of around 1,630 billion dollars (IMF 2018) against 2,775 for France, 18,750 for the EU and 20,500 for the United States. That is to say that Russian GDP is 24 times smaller than that of the countries with which it wants to confront itself. In terms of GDP per capita Russia ranks 64th in the world with 11,327 dollars (IMF 2021) against 45,028 for France and 69,375 for the USA. Russia is therefore a poor country at the same level as Mauritius in GDP per Capita. This poverty is reflected in the male life expectancy of only 66 years. Our hesitant confrontation with such a small country makes us appear cowardly and insufficiently sensitive to humanitarian causes.

Strategically the distribution of the population in Russia accentuates its fragility with 80% of its population on 25% of its territory. In addition, Russia has only six notable large metropolises: Moscow, St Petersburg, and far behind Kazan, Nijni Novgorod, Yekaterinburg and Novosibirsk.

The violent invasion of Ukraine, the use of cluster munitions targeting civilians, apartment buildings, hospitals and schools, and moreover a missile launched near the Polish border require our intervention to protect the EU as well as free world.

This small country is blackmailing Western powers like a terrorist with a nuclear weapons and this blackmail could never end.

Countries :

Approximate figures

Strategic deployed weapons

Tactical deployed weapons

Arsenal

USA

1880

150

6450

United Kingdom

150

0

215

France

300

0

300

Strategic an tactical weapons of Western countriesPays

2330

150

6965

Russia

2000

0

6600

Other countries

500

0

605

Only a third of the Russian arsenal is deployed and the actual functionality of its entire arsenal is unknown. The US has 150 deployed tactical weapons that could in principle meet the need of a rapid neutralization of Russia.

Without going as far as the use of nuclear weapons, the position of Western countries allows them to impose the use of EU’s Russian MIGs to protect the Ukrainian skies. Putin may say that the place of origin of these MIGs is the EU which thus becomes its belligerent but that will only worsen his situation since he will find himself alone against NATO.

The skies protection will allow better circulation in the humanitarian corridors, which is a moral duty, and that of arms deliveries by land. It is not acceptable that Russia dictates to Ukraine whether it should be in NATO or in the EU or even in both; this is a democratic choice and not a diktat.

I hope that my participation in the reflection on this problem will be useful.

Faithfully yours

Didier BERTIN

RUSSIE – UKRAINE – MASSACRES

Didier Bertin – 7 mars 2022

Article envoyé au Président Emmanuel Macron le 7 mars 2022

 

I-Les faits commandent notre action

S’il y avait le moindre doute sur l’existence de l’Ukraine comme étant une Nation Unie, il est à présent  levé car l’agression épouvantable de Poutine aura  renforcé définitivement le ciment national qui unit au-delà de leur Histoire la plupart des Ukrainiens au sein d’une même patrie. Les séparatistes du Donbass peuvent même commencer à avoir de sérieux doutes sur l’avenir de leur indépendance.    

L’outrecuidance de Poutine qui prétend dénazifier un pays qui a élu démocratiquement à sa tête un juif devenu de son vivant un héros de la nation Ukrainienne, rend ce motif particulièrement mensonger. Poutine devrait commencer par nettoyer la Russie de ses sympathisants nazis et se débarrasser de ses mercenaires du groupe Wagner dont le leader qui est un  admirateur d’Hitler, est invité à des réceptions officielles à Moscou. Il est clair que l’agression russe de l’Ukraine qui devait être une Blitzkrieg que l’armée russe n’a pas su mener, est une copie conforme de l’invasion des sudètes par Hitler pour prendre le contrôle de la Tchécoslovaquie. L’accord de Minsk est considéré comme un chiffon de papier par Poutine comme le furent les accords de Munich et l’on ne peut se contenter de la signature de dictateurs sans leur faire valoir un recours à la force. La lâcheté des démocraties occidentales n’a fait qu’ouvrir l’appétit d’Hitler et Poutine suivra le même chemin avec la Moldavie et pourquoi pas avec les pays de l’Union Européenne à l’Est.

Il est clair qu’un acte de guerre à la place des accords de Munich aurait pu mener à la paix et pourtant les démocraties continuent à rechercher à négocier avec un dictateur et cela ne fait que convaincre Poutine de leur faiblesse. Poutine joue avec le fait qu’il détient le feu nucléaire ce qui aurait dû amener les puissances occidentales à exercer une menace similaire et immédiate. La taille de la Russie n’est plus la protection qu’elle avait été face à Napoléon ou Hitler puisque 80% des russes sont concentrés sur 25% de leur territoire. Il faut savoir passer outre les menaces nucléaires qui mettraient en cause l’existence même de la Russie et ne plus obéir à Poutine. En ne protégeant pas le ciel Ukrainien nous obéissons à Poutine, en ne faisant pas reculer les troupes russes nous obéissons à Poutine, en laissant la population civile ukrainienne se faire assassiner devant nos yeux nous obéissons à Poutine.

Les nouveaux médias dont la télévision font que ces assassinats sont commis devant nos yeux dans nos salons et nous ne pouvons plus prétendre que nous ne savions pas.

Les leaders des démocraties pourraient craindre de devoir un jour passer devant le Tribunal Pénal International pour non-assistance à des peuples en danger de mort comme cela aurait dû être le cas pour le Cambodge et le Rwanda.

Les Juifs ont été des victimes désignées de l’agression nazie au cours de  la seconde guerre mondiale durant laquelle les deux tiers de la population juive européenne a été assassinée au vu et au su des principaux leaders du monde occidental ; ils n’avaient sans doute que du mépris pour la survie des minorités qui aurait pu faire perdre un peu de temps au processus de guerre conventionnel qui opposent des armées entre elles.

Malgré cela nous voyons a nouveaux sur les plateaux de télévision des gens prétendument respectables qui viennent expliquer qu’il faut être raisonnable pour deux même si le prix à payer est à la fois  la disparition de l’Ukraine et la reconstitution du rideau de fer.  Comme l’a fait De Gaulle il faut encore sauver la France de l’esprit Vichyste et notre armée aura vite fait de faire retourner les russes en Russie ; c’est une occasion de se rattraper de la catastrophe de 1940 ; il ne s’agira pas d’une troisième guerre mondiale mais d’un conflit local en vue de protéger l’Europe comme la France le fait en Afrique pour se protéger du terrorisme.

II-Rappel historique

L'Ukraine à la différence de la Russie est entièrement en Europe alors que la Russie n’est européenne qu’à 25% ce qui révèle une différence identitaire essentielle. L’Ukraine a été le premier pays slave sous le nom de la Rus’ de Kiev.  La Rus’ de Kiev s’étendait de la mer baltique à la mer noire. Après la chute de la Rus’ de Kiev, la principauté de Moscou s’empara des territoires de ses voisins puis devint la Tsarat de Russie. Ivan II de Moscou s’était déjà donne le titre de souverain de toute la Rus’.

En réaction aux précédentes invasions mongoles. Ivan le Terrible, Pierre le Grand et Catherine II adoptèrent une politique d’expansion territoriale à l’Est comme à l’Ouest (notamment en Pologne). Les cosaques atteignirent le pacifique puis le détroit de Béring et l’Alaska (vendue ensuite aux Etats Unis).

La Russie devint donc immense en accumulant des terres  arides et vides de population et fut donc un Empire peu productif. La Russie puis l’URSS devint une grande puissance par sa surface et par son caractère belliqueux mais certainement pas une grande puissance économique. L’accumulation de matériels de guerre se fit aux dépens d’une population devant vivre  dans la pauvreté. L’Ukraine qui fournissait les céréales à l’URSS en fut parfois privée entrainant les Holodomors qui furent de grandes famines considérées comme des actes génocidaires de l’URSS envers l’Ukraine.

Les Banquiers superficiels pour la plupart furent toujours impressionnés par les apparences de puissance de la Russie puis de l’URSS sans se douter qu’il ne s’agissait que de décors ; ainsi la Russie comme l’URSS furent les pires débiteurs. Les dettes jamais payées furent prorogées indéfiniment pour les laisser le temps aux Banque de passer des provisions. En fait les prêts à la Russie et à l’URSS ont été des dons de l’économie occidentale à un nain économique.

La récente naissance de véritables grandes puissances économiques met définitivement et  très visiblement en cause le mythe de la puissante Russie au regard de son PIB/per capita. Poutine semble  continuer à vivre dans un passé artificiel. La Russie n’est pas non plus une grande puissance militaire en raison de son économie limitée. La menace de l’utilisation de l’arme atomique qui devait garantir la paix est un comportement délinquant et suicidaire dans le style djihadiste. Cela souligne l’importance de priver les dictatures de l’arme atomique à commencer par l’Iran.

Les colonies des grands Empires sont progressivement devenues indépendantes et une guerre de colonisation est particulièrement anachronique et inacceptable. Pour des Etat délinquants il est plus facile de se saisir des biens de proies faciles plutôt que de produire soi-même. Poutine veut voler les minerais, les céréales, et les villes portuaires d’Ukraine et agrandir son territoire à l’instar de la lointaine Tsarat de Moscou. Si l’on suit les aspirations des Etats pirates le monde libre disparaitra absorbé par un univers sans règles, sans lois et sans morale mettant en cause l’existence de la planète.

----------------------------------------------------------------

RUSSIA – UKRAINE – SLAUGHTERS

Didier Bertin – 7 March 2022

Article sent to President Emmanuel Macron on 7 March 2022

 

I-Facts govern our action

If there was the slightest doubt about the existence of Ukraine as a United Nation, it is now removed because Putin's appalling aggression will have definitively reinforced the national cement which unites most of them beyond their history the Ukrainians within the same homeland. Donbass separatists may even begin to have serious doubts about the future of their independence.

The presumptuousness of Putin who claims to denazify a country which democratically elected as its head a Jew who become a hero of the Ukrainian nation makes this motive particularly mendacious. Putin should start by cleaning Russia of its Nazi sympathizers and getting rid of its mercenaries from the Wagner group whose leader, who is an admirer of Hitler, is invited to official receptions in Moscow. It is clear that the Russian aggression of Ukraine, which was to be a Blitzkrieg that the Russian army did not know how to carry out, is a copy of Hitler's invasion of the Sudetenland to take control of Czechoslovakia. The Minsk agreement is considered scraps of paper by Putin as were the Munich agreements and we cannot be satisfied with the signature of dictators without asserting the use of force. The cowardice of Western democracies only whets Hitler's appetite and Putin will follow the same path with Moldova and why not with the countries of the European Union in the East.

It is clear that an act of war instead of the Munich agreements could have led to peace and yet the democracies continue to seek to negotiate with a dictator and this only convinces Putin of their weakness. Putin plays with the fact that he has the nuclear fire which should have caused the Western powers to exert a similar and immediate threat. The size of Russia is no longer the protection it had been against Napoleon or Hitler since 80% of Russians are concentrated on 25% of their territory.

We have to ignore the nuclear threats that would jeopardize the very existence of Russia and no longer obey Putin. By not protecting the Ukrainian sky we are obeying Putin, by not pushing back the Russian troops we are obeying Putin, by letting the Ukrainian civilian population be murdered before our eyes we are obeying Putin. The new media including television make these murders happen before our eyes in our living rooms and we can no longer pretend we didn't know.

The leaders of the democracies might fear having to go before the International Criminal Court one day for non-assistance to peoples in danger of death as this should have been the case for Cambodia and Rwanda.

Jews were designated victims of Nazi aggression during World War II in which two-thirds of the European Jewish population was murdered in full view of the major leaders of the Western world; they probably had nothing but contempt for the survival of minorities, which could have lost short time in the process of conventional warfare which pits armies against each other.

Despite this, we are seeing new people on television sets who are supposedly respectable and who come to explain that it is necessary to be reasonable for two, even if the price to pay is both the disappearance of Ukraine and the reconstitution of the Iron Curtain. As De Gaulle did, we still have to save France from the Vichy spirit and our army will quickly push back the Russians to Russia; it is an opportunity to catch up with the disaster of 1940. It will not be a third world war but a local conflict to protect Europe as France does in Africa to protect itself from terrorism.

II-Historical reminder

Ukraine, unlike Russia, is entirely in Europe while Russia is only 25% European, which reveals an essential identity difference. Ukraine was the first Slavic country under the name of Kievan Rus'. Kievan Rus' stretched from the Baltic Sea to the Black Sea. After the fall of Kievan Rus' the principality of Moscow seized the territories of its neighbors and then became the Tsarat of Russia. Ivan II of Moscow had already given himself the title of sovereign of all Rus'.

In response to previous Mongol invasions, Ivan the Terrible, Peter the Great and Catherine II adopted a policy of territorial expansion in both East and West (notably in Poland). The Cossacks reached the Pacific then the Bering Strait and Alaska (then sold to the United States).

Russia thus became immense by accumulating arid and empty lands of population and was therefore an Empire which was not very productive. Russia and then the USSR became a great power in terms of surface area and belligerent nature, but certainly not a great economic power. The accumulation of war materials was done at the expense of a population that had to live in poverty. Ukraine, which supplied grain to the USSR, was sometimes deprived of it, leading to the Holodomors which were great famines considered as genocidal acts by the USSR against Ukraine.

Superficial bankers for the most part were always impressed by the appearances of power of Russia and then of the USSR without suspecting that it was only a décor; thus Russia, like the USSR was the worst debtor. Debts that were never paid were extended indefinitely to give the banks time to pass provisions. In fact the loans to Russia and the USSR were gifts from the Western economy to an economic dwarf.

The recent birth of real great economic powers definitively and very visibly calls into question the myth of a powerful Russia with regard to its GDP/per capita. Putin seems to continue to live in an artificial past. Russia is also not a major military power due to its limited economy. The threat of the use of the atomic weapon which was to guarantee peace is delinquent and suicidal behavior in the jihadist style. This underlines the importance of depriving dictatorships of atomic weapons, starting with Iran.

The colonies of the great Empires have gradually become independent and a colonization war is particularly anachronistic and unacceptable. For delinquent States it is easier to seize goods from an easy prey rather than to produce ones. Putin wants to steal the minerals, grain, and port cities of Ukraine and expand his territory like the distant Tsarat of Moscow. If we follow the aspirations of the pirate states, the free world will disappear absorbed by a universe without rules, without laws and without morals questioning the existence of the planet.

---------------------------------------------------------------------

RUSSIE – UKRAINE

Didier BERTIN – February 26, 2022

From Munich to Moscow

Version française après la verson anglaise

 

During the dislocation of the Austro-Hungarian Empire in 1918, four German-speaking entities of Czechoslovakia collectively called Sudetenland felt isolated in a new Slavic territory and asked to be attached to Germany. With 3.2 million inhabitants, German speakers constituted 22.8% of the total population. Eventually Hitler solved the Sudetenland problem by taking control of all of Czechoslovakia. The problem of the Sudetenland can be compared to that of the Donbass after the break-up of the USSR. As a matter of fact, on the basis of a strategy similar to that of the Germans, Russia wants to solve the problem of Donbass by invading all of Ukraine. This similarity is in both cases was made possible by the cowardly character of Western democracies.

The Donbass comprises two Oblasts: Donetsk and Luhansk, which respectively include 4.6 million and 2.2 million inhabitants, i.e. a total of 6.8 million inhabitants out of a Ukrainian population of 42.5 million excluding the Crimea (already occupied by Russia). The Donbass represents only 16% of the Ukrainian population and includes Russian speakers and Ethnic Russian speakers and more exactly 75% in Donetsk and 69% in Luhansk. However, not all Russian speakers are ethnic Russians and in 2011 a survey showed that 40% of Russian speakers considered themselves Russians, i.e. 1.8 million inhabitants, i.e. 0.4 of the Ukrainian population. Moreover, Ukrainian is a language similar to Russian and the fate of the inhabitants of Donbass is in no way comparable to that of the inhabitants of the Sudetenland isolated in Slavic land.

It emerges from this that the identity and linguistic problem is only a pretext to achieve other targets because in the worst case the return to Russia of 1.8 million ethnic Russians should not pose a problem for a country as vast as Russia.

Basically, the Donbass is the richest region in mineral resources of Ukraine, but its ports are a much greater attraction for Russia that has always wanted to be a great maritime power. Indeed Russia is paradoxically the largest country in the world and also the most landlocked in terms of its access to the sea and in particular to the southern seas. On the Pacific where Russia has open access the country is there very underdeveloped.

The problem was only partially solved by the invasion of Crimea, which is only a peninsula in the Black Sea. As a result many Russian ships have to anchor on foreign soil. This situation was not sustainable for a country that aims to be a great military and maritime power even if it means setting aside its economic development.

With Crimea Russia had recovered Sevastopol and with Ukraine it will take possession of Odessa on the Black Sea and even of Mariupol on the Sea of ​​Azov. To the north, the Baltic Sea is also landlocked and we can speak of fully open access only for the Pacific coast.

Despite a vast territory, the key to opening up landlocked seas for Russia is the nuclear threat if necessary. Russia must indeed bark strongly because this vast country is poor.

The nominal GDP of Russia is lower than that of Italy, i.e. 1,630 billion dollars in 2018 of which a large part is invested in armaments, compared to 2,072 billion for Italy, 2,775 billion for France and 20,500 billion for the USA. Thus the nominal GDP per capita of Russia is only $11,240; $34,533 for Italy, $42,045 for France and $61,900 for the USA.

Although the Western world is indebted to Russia for its victory over Germany in 1945, we must remember that this country that it is now only a second-rate power and that its nuclear threat to bring down the hurdles is similar to terrorism. Moreover the size of Russia does not protect it from nuclear fire since 80% of the population is concentrated on 25% of its territory.

The stakes are high because by bringing territories under Russian rule, their population is deprived of freedom and fundamental human rights. “The power of Russia is based on the cowardice of the representatives of Western democracies and not on facts.”

 

----------------------------------------------------

 

RUSSIE – UKRAINE

Didier BERTIN – 26 février 2022

De Munich à Moscou

 

Lors de la dislocation de l’Empire Austro-Hongrois en 1918 quatre entités germanophones de Tchécoslovaquie appelées collectivement Sudètes se sont senties isolées dans un nouveau territoire slave et demandèrent leur rattachement à l’Allemagne. Avec 3.2 millions d’habitants les germanophones constituaient 22.8% de la population totale. Finalement Hitler résolut le problème des sudètes en prenant le contrôle de toute la Tchécoslovaquie. On peut comparer le problème des Sudètes à celui du Donbass après la dislocation de l’URSS.  Sur la base d’une stratégie analogue à celle des allemands la Russie veut résoudre le problème du Donbass en envahissant toute l’Ukraine. Cette similitude est dans les deux cas est rendue possible en raison du caractère lâche des démocraties occidentales.

Le Donbass comprend deux Oblasts : Donetsk et Louhansk qui incluent respectivement 4.6 millions et  2.2 millions habitants soit au total 6.8 millions d’habitants sur une population Ukrainienne de 42.5 millions en excluant la Crimée (déjà annexée par la Russie). Le Donbass ne représente que 16% de la population Ukrainienne et comprend à la fois des Russophones et des Russes Ethniques et plus exactement  75% à Donetsk et 69% à Louhansk. Toutefois tous les russophones ne sont pas des russes ethniques et en 2011 un sondage a montré que 40% des russophones se considéraient comme Russes soit 1.8 million d’habitant c'est-à-dire 0.4 de la population ukrainienne. Par ailleurs l’Ukrainien est une langue similaire au Russe et le sort des habitants  du Donbass n’est en rien comparable à celui des habitants des sudètes isolés en terre slave.

Il ressort de cela que le problème identitaire et linguistique n’est qu’un prétexte pour atteindre d’autres fins et dans le pire des cas le retour de 1.8 millions de Russes ethniques en Russie ne devrait pas poser de problème à un pays aussi vaste.

A la base le Donbass est la région la plus riche en ressources minières de l’Ukraine mais ses ports constituent un attrait pour la Russie bien plus grand pour un pays qui a toujours voulu être une grande puissance maritime.

En effet la Russie est paradoxalement le plus vaste pays du monde et mais aussi le plus enclavé en ce qui concerne son accès à la mer et en particulier aux mers du sud. Sur le pacifique où la Russie a un accès ouvert le pays est très peu développé.

Le problème n’a été qu’en partie résolu par l’invasion de la Crimée qui n’est qu’une presqu’île de la mer noire. En conséquence de nombreux navires russes doivent mouiller en terre étrangère. Cette situation n’était pas durable pour un pays qui vise à être une grande puissance militaire et maritime quitte à mettre de côté son développement économique.

Avec la Crimée la Russie avait récupéré Sébastopol et avec l’Ukraine elle prendra à nouveau possession d’Odessa sur la mer noire et même de Marioupol sur la mer d’Azov. Au nord la mer baltique est aussi d’enclavée et l’on ne peut parler d’accès pleinement ouvert que pour la côte pacifique.

Malgré un vaste territoire la clef du désenclavement pour la Russie est la menace nucléaire si cela est nécessaire. La Russie doit en effet fortement aboyer car ce vaste pays est relativement pauvre.

Le PIB  nominal de la Russie est inférieur  à celui de l’Italie soit  1630 milliards de dollars en 2018 dont une grande partie va à l’armement,  contre 2 072 milliards pour l’Italie, 2 775 milliards pour la France et 20 500 milliards pour les USA. Ainsi le PIB nominal per capita est  en  Russie de 11 240 $ ; 34 533 $ pour l’Italie, 42 045 $ pour la France  et  61 900 $ pour les USA.

Bien que le monde occidental ait une dette envers la Russie pour sa victoire sur l’Allemagne en 1945, nous devons rappeler à ce pays qu’il n’est plus qu’une puissance de second ordre et que sa menace nucléaire est similaire à du terrorisme. De plus la taille de la Russie ne la protège pas du feu nucléaire puisque 80% de la population est concentrée sur 25% de son territoire. 

L’enjeu est grand car en faisant passer des territoires sous le régime russe on prive leur population de liberté et des droits humains fondamentaux. La puissance de la Russie est fondée sur la lâcheté des représentants des démocraties occidentales et non pas sur des faits.

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

 

-------------------------------------------------------------------

Histoire

Capétiens versus Plantagenêt

De l’échec de l’Union des deux Couronnes au BREXIT

Didier BERTIN  - 27 JUIN 2021

Blason

Au XIIe siècle l’empire des Plantagenêt incarnait mieux la France que le Royaume  des Capétiens- Après plusieurs conflits sur une durée de près de trois siècles et non pas cent ans, les capétiens se sont imposés et ce fut une défaite pour le potentiel rayonnement de la langue française.

Voir section History ou suivre le lien

http://www.promotion-of-a-new-model-of-human-rights-and-duties.org/pages/history/plantagenet-capetiens.html

ENGLISH  VERSION

Capetians versus Plantagenêt

From the failure of the Union of the Crowns to BREXIT

Didier BERTIN 27 JUNE 2021

Blason

In the 12th century the Plantagenet empire embodied France better than the Kingdom of the Capetians - After several conflicts over a period of nearly three centuries and not a hundred years, the Capetians imposed themselves and it was a defeat for the potential influence of the French language.

See History section or follow the link

http://www.promotion-of-a-new-model-of-human-rights-and-duties.org/pages/history/plantagenets-capetians-english-version.html

                                                                                 ---------------------------------------------------------

PRESENTATION DU SITE

SITE PRESENTATION

                                                       PROMOTION OF A NEW MODEL OF HUMAN RIGHTS AND DUTIES 

PROMOTION D'UN NOUVEAU MODELE DES DROITS ET DEVOIRS DE L'HOMME

Fondemenents/Fundamentals

10 Juin 2014 / 10 June 2014 

 


I-L'horrible et indélébile héritage de la vieille Europe

L'Europe est encore dans une situation précaire dans le domaine des droits de l'homme, après avoir été épuisée par une série d'événements dégradants : guerres, génocides, haine, racisme, antisémitisme et n'est as prémunie contre un retour des vieux démons, qui semble poindre encore à l'horizon dès que des difficultés apparaissent.

L'Europe s'est construite au travers de conflits et de traditions haineuses comme l’antisémitisme bimillénaire, amplifiées par de nouvelles idéologies extrémistes qui l'ont conduite à une phase paroxystique de l'horreur.

Le fait que seulement 12% de la population juive mondiale vit en Europe contre 60% avant 1939 est une bonne indication de la grande fragilité la civilisation européenne.  

I-The horrific and indelible legacy of old Europe

Europe is still in a precarious position in the field of human rights after having been exhausted by a series of degrading events: wars, genocide, hatred, racism, anti-Semitism and is not still protected from old demons that seems to be emerging as soon as difficulties arise.

Europe was built through conflicts and hatred such as its bimillenary tradition of Anti-Semitism, amplified by recent extremist ideologies which led to a paroxysmal phases of horror. The fact that only 12% of the world's Jewish population lived in Europe against 60% before 1939 is a good indication of the fragility of the European civilization. 

II-Bon départ et mauvaise évolution de l'Union Européenne

La Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne aurait été un bon signe d'amélioration de la civilisation européenne si elle avait été véritablement appliquée.

L'aile droite et le capitalisme sauvage dominant en Europe ont affaibli l'aspect social de la Charte dans de nombreux pays et les États membres les plus antisociaux de l'Union Européenne ont en même été exemptés. Chaque pays peut dans les faits appliquer la Charte des droits fondamentaux à sa guise qui font de l'Union Européenne un ensemble de pays riches et de pays particulièrement pauvres comprenant même une dictature. 

L'obsession de l'application d'un capitalisme orthodoxe et anachronique qui est même devenu désuet aux États Unis paupérise un certain nombre d'États membres que l'on force à appliquer une austérité qui plonge les citoyens dans un cercle vicieux de l'appauvrissement entrainant encore plus d'austérité.

Aucun État membre ne remet en cause ce système qui n'obéit qu'à une idéologie conservatrice et pas même le prétendu gouvernement socialiste de France pourtant second État-membre par la taille de son PIB et qui brille par son incompétence à faire face aux difficultés. Ce gouvernement qui devait être rénovateur semble se contenter de gérer les affaires courantes en attendant les débâcles électorales successives qui profitent à l'extrême droite. 

II-Good start and poor evolution of the European Union 

The Charter of Fundamental Rights of the European Union would have been a good signal of improvement of European civilization if it had been effectively enforced. 

The right wing and wild capitalism both domineering in Europe have weakened the social aspect of the Charter in many Member States and the most antisocial of them were even exempted of its enforcement.

Each country may in fact apply the Charter of Fundamental Rights at its convenience and the European Union is a group of rich and very poor countries including even a dictatorship.

The obsession of the application of an orthodox and anachronistic capitalism that has even become obsolete in the United States impoverishes a number of member States forced to austerity self generating bigger impoverishment and mechanical need for additional austerity.

No Member State questions the adequacy of the current ultra conservative system and not even the so-called socialist government of France yet second member state by the size of its GDP is incompetent to overcome the current difficulties. This current government which promised to renovate politics limits its action to the management of daily affairs accumulating the elections debacles , which benefit to the far right. 

III-Association pour un Nouveau Modèle des Droits et Devoirs de l'Homme

Dans de nombreux pays la plupart des citoyens sont loin d'avoir les mêmes espoirs  de droits que ceux indiqués dans la Charte des Droits Fondamentaux de l'Union Européenne et qui couvrent au delà de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme le domaine social, la vie au travail et le bien-être. A ce titre la modèle européen pouvait être l'objet d'une promotion dans le monde.

Toutefois les nombreuses restrictions relatives à l'application de la Charte, la large indépendance laissée aux États-membres en ce qui concerne son application et son interprétation, le rôle dominateur de l'économie, en font un modèle abstrait et non efficace qui doit être entièrement repensé et renouvelé. Un nouveau modèle devrait être avoir une application obligatoire et notamment dans le domaine social. 

La défense des Droits de l'Homme: 

Les pays défenseurs des Droits de l'Homme doivent être prêts à utiliser la force armée sans aucune hésitation lorsque des citoyens de tous pays voient leurs droits bafoués, leurs vies sacrifiées en raison de leurs origines ou de leurs opinions. Le monde occidental a un passé défavorable qui continue aujourd'hui illustré par les génocides et massacres de masse du XXe siècle. 

La défense des droits de l'Homme signifie aussi le soutien des forces démocratiques mais ne signifie pas le soutien aux forces anti-démocratiques arrivées au pouvoir par un processus démocratique perverti par le populisme. Les ennemis de la démocratie ne doivent pas pouvoir utiliser le système démocratique qu'ils mettent en danger tel que cela a été le cas en Allemagne, en France, lors du printemps arabe et en Hongrie.

III-Association for a New Model of Human Rights and Duties

In many countries most of citizens are far from having the same rights as those of the Charter of Fundamental Rights of the European Union, which are beyond those of the Universal Declaration of Human Rights, in the social field, work life and welfare. In this respect the European model could have been the subject of a promotion in the world. 

However, the numerous restrictions to the application of the Charter due to the large of independence left to the Member States with regard to its applicability and interpretation and the predominant role of the economy in Europe make this model abstract and non-efficient and commands a new conception. We need a new model in Europe which should be binding in particular in the social field.

Defense of Human Rights: 

Countries supporting Human Rights must be prepared to use military force without any hesitation when citizens of any countries see their rights violated, their life sacrificed because of their origins or opinions. 

The Western world has an unfavorable long history that continues today and was illustrated by the genocides and mass massacres in the twentieth century.

The defense of human rights also means supporting democratic parties, but does not mean supporting anti- democratic forces that came to power through a democratic process perverted by the Populism as it was the case in Germany, France, during the Arab Spring and in Hungary.  

The citizens constitute and transcends together the nations and the selfdetermination of the peoples of Ukraine is also part of the democratic process.

IV-Le fantôme de la vieille Europe

Le fantôme de la vieille Europe continue de nous hanter. Les citoyens européens ne sont plus de véritables acteurs dans l'Union Européenne et la démocratie s'affaiblit au bénéfice de la loi du marché qui détermine les politiques économiques et sociales. La soumission à des critères statiques et mécanistes engendre l'austérité, la chute vertigineuse du bien-être des citoyens, l'abandon de toute initiative créative et audacieuse des gouvernements et plus simplement de l'intelligence au profit d'une autoroute conventionnelle de la pensée.

L'intelligence et la création devraient être concrétisées par un intense travail des gouvernements pour réorienter l'économie au bénéfice de tous, mais cela constituerait un défi interventionniste qui irait au delà de l'engagement politique convenu. 

L'austérité généralisée en Europe et appliquée par les gouvernements de droite et de gauche, amènent le mal-être, la montée de l'extrémisme de droite et la réduction substantielle de la démocratie puisque les politiques appliquées ne sont plus guidées par les choix des citoyens.  

Par ailleurs la connaissance objective de notre histoire utile au travail de mémoire qui permettrait à la conscience européenne de progresser, a été bloquée d'abord par la guerre froide. 

IV-The ghost of old Europe 

The ghost of old Europe continues to haunt Europe today. Most of European citizens are no more involved in the European Union and democracy weakens in front of the domination of markets, which determine its economic and social policies. 

Submission to static and mechanistic criteria causes austerity, plummeting welfare, governments' renunciation of taking bold and creative initiatives and more simply of cleverness are left on the easy path of conventional thinking. 

The brilliance and creation should be implemented through an intense work of governments to reorganize economics for the benefit of everyone but this seems to be an interventionist challenge that goes beyond the usual and limited political commitment.  

Widespread austerity in Europe applied indifferently  by right and left wing governments brings harm to welfare, rise of right-wing extremism and reduction of  democracy since applied policies are no longer guided by the choices of citizens. 

V- Les limites de l’Union Européenne 

En matière d'équité sociale, d'emploi et de respect de la dignité humaine, l'Union Européenne est encore limitée par l'influence dominante d'un capitalisme simpliste et éloigné des réalités de la vie des citoyens. 

Les États-membres partisans d’un modèle social et solidaire, éloigné du capitalisme strict n'ont aucune autorité et ne se donnent pas les moyens de l'acquérir. 

Les gouvernements européens mettent en danger le bien-être général de leurs citoyens, en appliquant une politique sociale et économique régressive et courtermiste. 

L'Union Européenne  ne fédéralise plus les espoirs des citoyens européens qui s'en éloignent dramatiquement tel que cela est reflété par la croissance impressionnante des abstentions lors de chaque échéance  électorale européenne. 

V-The limits of the European Union 

In terms of social justice, employment and respect for human dignity, the European Union is still limited by the dominant influence of a simplistic and capitalism away from the realities of citizens life.

The Member States in favor of a social and solidarity model, away from the strict capitalism have no means to achieve their pre-electoral programs in the European frame and even do not try .

European governments endanger the general welfare of their citizens by applying a shortermist, regressive social and economic policy.

The European Union is no more federalizing the hopes of the European citizens who are dramatically moving away from the European Union as shown by the impressive growth of abstentions at each European election.

Didier BERTIN

Editeur - Editor