INACCEPTABLE DEMANDE DE KARIM AHMAD KHAN (CPI)
INACCEPTABLE DEMANDE
DE KARIM AHMAD KHAN (CPI)
Didier BERTIN – 26 mai 2024
Le premier devoir d’un chef de gouvernement d’une démocratie est de protéger ses citoyens contre les agressions extérieures comme c’est le cas de l’Ukraine contre la Russie ; c’est aussi le cas d’Israël contre le Hamas au sud, le Hezbollah au nord et l’Iran à l’Est. Les réactions d’Israël face à ces agressions ont été tardives pour de probables raisons de politique interne, mais constituent des actes de légitime défense. Toutefois le premier ministre reste hautement critiquable en interne si les accusations de corruption contre lui s’avéraient exactes, mais aussi en raison des graves défaillances sécuritaires à la frontière de Gaza. Ces faits doivent être jugés par des Tribunaux israéliens et non par la CPI. Son alliance avec des partis d’extrême droite pour se maintenir au pouvoir n’a fait qu’envenimer la situation régionale. L’absence de mesures de sécurité suffisantes dans le sud du pays et de vision politique à long terme a engendré un drame épouvantable pour les israéliens. L’égal traitement des chefs du Hamas et du Premier ministre israélien et de son ministre de la défense pourraient laisser planer des doutes sur l’objectivité du procureur de la CPI (Karim Ahmad Khan).
I-SITUATION GENERALE
En 2005 Israël a décidé de se retirer de la Bande de Gaza et en 2006 l’organisation terroriste Hamas a obtenu une majorité de 56% des sièges contre le Fatah lors des élections législatives. En 2007 un conflit a opposé le Fatah au Hamas qui a fait 600 morts. Le Hamas a fait exécuter une partie des leaders du Fatah et chassé les autres hors de Gaza pour exercer seul un pouvoir dictatorial.
Selon les statistiques du gouvernement israélien le Hamas a envoyé de 2006 à 2023 environ 18 400 roquettes principalement dans le sud d’Israël. Ces roquettes souvent imprécises ont néanmoins reflété « l’intention de faire un maximum de victimes civiles ». En conséquence, ces tirs ont été intentionnellement génocidaires mais les mesures de rétorsions d’Israël ont été insuffisantes. Le gouvernement israélien n’a aussi pas pris au sérieux les alertes lancées avant octobre 2023, par le corps militaire des observatrices qui ont malheureusement fait partie des premières victimes du pogrom du 7 octobre 2023. A présent de nombreuses jeunes femmes sont réticentes à servir dans ce corps d’armée.
L’aveuglement des autorités israéliennes a aussi été illustré par l’autorisation d’organiser une « Rave Party » à proximité de la frontière de Gaza et 270 participants ont été massacrés par le Hamas assisté de civils palestiniens.
Netanyahou aurait naïvement cru qu’il avait acheté la paix avec Gaza en permettant des transferts de fonds du Qatar au Hamas via Tel Aviv depuis 2018. Le Qatar a ainsi fourni plus de 300 millions de dollars à Gaza, avec l'autorisation d'entrée des fonds par Israël, en échange du calme à la frontière sud. Ces fonds ont probablement contribué à financer l’armement du Hamas et à la construction d’une partie des souterrains de Gaza appelés « métro de Gaza » destinés à servir d’abri aux terroristes, d’aires de stockage et de fabrication d’armement. L’objectif probable de Netanyahou aurait été d’affaiblir l’Autorité Palestinienne en Cisjordanie afin sans doute d’y permettre l’expansion de colonisations requises par ses alliés fanatiques.
Les souterrains ont protégé les terroristes des frappes israéliennes en utilisant sciemment « la population civile palestinienne comme bouclier humain » ce qui constitue un comportement génocidaire du Hamas à l’égard des palestiniens. Le Hamas qui met ainsi intentionnellement en danger la vie de sa propre population n’est pas digne de la représenter malgré les élections de 2006. Le respect de la vie des populations civiles, des hôpitaux, des écoles, des lieux de cultes et des habitations privées sont considérés par le Hamas « comme le point faible des régimes démocratiques qui s’obligent à les protéger des combats » et ont été utilisés à outrance à des fins de terroristes quelles qu’en soient les conséquences pour la population palestinienne. Cette absence de principes moraux est analogue à celle de Poutine à l’égard de la population civile ukrainienne.
II-FAIT GENERATEUR DE LA GUERRE : LE POGROM DU 7 OCTOBRE 2023
Environ 2 900 terroristes du Hamas accompagnés de civils de Gaza se sont infiltrés sans difficulté en Israël avec pour objectif de tuer le maximum de personnes possible et de prendre des otages. 1200 à 1 400 Israéliens et un certain nombre d’étrangers auraient été tués, dont 1 033 civils 299 soldats et 58 policiers. I24-News (Israël) aurait déclaré que la répartition des victimes était la suivante : 334 femmes et 956 hommes, dont 817 civils et 473 soldats, policiers et secouristes. Ces chiffres concordent approximativement « compte tenu des difficultés d’identification de nombreux corps démembrés par les terroristes ». Finalement le 10 novembre 2023 Israël a fixé le nombre de morts civils et militaires à environ 1 200.
Après diverses négociations une partie des otages a été libérée et il en resterait « environ » 120 « vivants ou morts ». Lors de dernières négociation la libération de 33 otages avait été demandée et le Hamas en a proposé 20 vivants et 13 morts. On pourrait penser de cette proposition que très peu d’otages sont encore vivants la plupart d’entre ayant été probablement tués par le Hamas ou par des civils palestiniens qui les détenaient. La faible probabilité de survie des otages semble rendre vaines toutes tentatives de négociation avec le Hamas. De nombreuses jeunes femmes ont été violés collectivement avant d’être mutilées et tuées selon le témoignage de terroristes faits prisonniers et selon leurs propres vidéos. « Le silence des associations féministes est assourdissant et les décrédibilisent totalement ». Il aura fallu ce premier Pogrom depuis la fin de la seconde guerre mondiale pour qu’Israël décide de se donner les moyens réels de mettre fin à la pluie incessante de missiles sur son territoire depuis 2006 et de mettre définitivement le Hamas hors d’état de nuire.
II-ANALYSE DU BOUCLIER HUMAIN DU HAMAS : LA POPULATION DE GAZA
La population de Gaza qui est le bouclier humain du Hamas s’élève à 2 141 643 habitants (estimation 2024 du World Factbook, CIA) dont 1 086 340 hommes et 1055 303 femmes, avec une structure particulière :
0-14 ans : 38.8%, dont garçons : 427,450- et filles : 404,288
15-64 ans : 58.3%, dont hommes : 627,235 et femmes : 620,903
65 ans et plus : 2.9%, dont hommes : 31,655 et femmes : 30,112
L'âge médian de la population est donc particulièrement bas : 19.5. Près de la moitié de la population de Gaza a donc moins de 19 ans et en conséquence la moitié du bouclier humain qui protège le Hamas est « composé d’enfants et d’adolescents sciemment mis en danger ».
Les palestiniens bénéficient du statut unique au monde de « réfugiés héréditaires » ce qui leur permet de bénéficier de subsides de génération en génération alors qu’à Gaza les véritables réfugiés (personnes déplacées de leur territoire d’origine) sont moins de 60 000. Cette situation incompréhensible mène au désœuvrement et par suite sur incitation des terroristes, au bellicisme et éloigne les espoirs de paix. Les terroristes et l’ONU (en particulier l’UNRWA et ses pays donateurs) sont coresponsables de cette situation.
III- ACTIVITE PRINCIPALE DE GAZA : LE TERRORISME
Education : Le Hamas (ministère de l’éducation) organise des « camps d'été » où les enfants reçoivent une formation militaire à partir de 10 ans. Dans ces camps, les enfants apprennent les valeurs extrémistes et bellicistes du Hamas dont le but est l’anéantissement d’Israël et de toute sa population. La tradition islamique fixe pour les garçons l'âge adulte à 15 ans ce qui leur permet d’être des combattants.
Information : La chaine de télévision Al-Aqsa de Gaza propage les idées antisémites de l’Okhrana Tsariste et du régime nazi allemand sur l’existence d’un complot juif international et par suite sur la nécessité de détruire les juifs. Cette idée est reprise dans les manifestations actuelles pro Hamas en occident réclamant une Palestine de la « rivière à la mer » c’est-à-dire « Judenfrei » (débarrassée des juifs) selon la terminologie nazie.
Terrorisme : Selon le World Factbook (CIA), les terroristes à Gaza seraient au nombre d’environ 25 000 en 2023 incluant les brigades Izz al-Din al- Qassam du Hamas auxquelles s’ajouteraient celles moins nombreuses du Jihad Islamique. Toutefois le journal Libanais « L’orient-le-Jour » estime que leur nombre maximum pourrait même atteindre 40 000. Les dernières brigades encore bien organisées se trouveraient à ce jour principalement dans la région de Rafah où ils profiteraient de la perméabilité de la frontière avec l’Egypte.
IV-LES PERTES A GAZA : TERRORISTES ET CIVILS
Celles-ci pourraient atteindre environ 30 000 personnes mais les chiffres indiqués restent des approximations et incluent un grand nombre de terroristes. Ces pertes comprendraient 13 000 femmes et enfants. Comme nous l’avons mentionné les civils palestiniens sont victimes de la stratégie du Hamas pour lequel ils constituent leur bouclier humain et pour seule compensation le Hamas a présenté ses excuses à sa population civile.
V-LA NEUTRALISATION DE L’ENSEMBLE DES COMBATTANTS DU HAMAS EST DEVENUE UNE CONDITION PREALABLE A UNE SOLUTION POLITIQUE
Ni les pays arabes, ni l’Autorité Palestinienne ne veulent prendre en charge la gestion de Gaza tant que le Hamas y survivra. Un accord avec les pays ou organisations arabes (Emirats, Arabie Saoudite, Egypte, Autorité Palestinienne) ne peut être conclu que si Gaza est libéré du Hamas qui y règne par la terreur. Comme nous l’avons mentionné, le Hamas avait exécuté une grande partie des membres de l’Autorité Palestinienne à Gaza en 2007. Les pays arabes et l’AP attendent donc qu’Israël règle le problème à leur place. La neutralisation du Hamas prendra du temps car il s’agit de lutter contre des guérillas urbaines qui exposent la vie des civils et qu’il faut protéger toute en leur procurant une aide humanitaire suffisante.
Le lourd enjeu électoral américain entre Biden et Trump, a amené les Etats-Unis à critiquer Israël en raison des pertes civiles et de l’aide humanitaire prétendument réduite à Gaza et à demander d’annuler l’intervention à Rafah. Finalement les Etats-Unis ont changé d’avis et trouvent qu’Israël n’a pas été assez efficace en ce qui concerne la proportion des forces du Hamas neutralisée ainsi que celle des souterrains détruits. Les Etats-Unis ne s’opposent plus à la continuation des opérations militaires israéliennes à Gaza y compris à Rafah sous réserve de limiter les pertes collatérales et d’augmenter l’aide humanitaire. Ce pragmatisme a sans doute procédé d’une adaptation électorale due à la position de nombreux élus Démocrates et Républicains.
VI-CONCLUSION
Les opérations militaires à Gaza seront plus longues que prévu et affecteront l’économie israélienne. La neutralisation du Hamas est indispensable à une solution politique à long terme au moyen Orient. Il est regrettable que l’abomination du très récent Pogrom du 7 octobre tende déjà à trop s’estomper dans les mémoires débordées par une masse d’informations propagandistes déversées par trop de médias. Ces dernières années ont vu croître l’expression décomplexée d’un pseudo Wokisme, de l’antisémitisme, du racisme antiblanc, de l’islamisme et du terrorisme mais n’ont pas de racines profondes dans la plupart des pays véritablement démocratiques. Israël ne doit plus porter à sa tête des partis fanatiques par le biais de détestables coalitions comme c’est le cas aujourd’hui. Une amélioration du système électorale doit permettre la formation d’un gouvernement démocratique et modéré car Israël a été conçu par ses fondateurs comme devant être un foyer national juif et non pas un Ghetto à l’intérieur duquel les juifs y seraient enfermés par la haine des autres. Selon the Economist group (UK) seulement 72 pays sur 193 dans le monde peuvent être considérés comme des démocraties en 2022, cela fait que l’ONU n’est plus une assemblée de pays capables de résoudre les conflits mondiaux. L’arbitrage des Etats-Unis est devenu indispensable pour mener un processus de paix au Moyen-Orient.